Armandis, tome 3 : A l'ombre des Sylves

J'espérais que dans ce troisième tome le récit allait prendre de l'ampleur, mais malheureusement, c'est plutôt le contraire. Il y a beaucoup de nouveaux personnages, de nouvelles espèces, de nouveaux mystères, de nouvelles questions, on finit par confondre les personnages, et les trois personnages principaux ont tendance à s'effacer. Il y a une histoire de secte, qui ne semble pas nécessaire, beaucoup trop de nouveaux éléments, le récit commence à accumuler les incohérences et les coupures brusques, pas très claires. Je craignais que le récit s'enlise dans ce tome, c'est malheureusement le cas, les promesses du premiers tomes ne sont pas tenues.

Le deuxième tome avait durci le ton du scénario. le troisième en remet une couche. Même si les deux petits héros ont été recueillis par un peuple d'apparence pacifique, les Mangsous, les choses commencent à déraper.

Un ordre religieux a fait dissidence et s'est confiné dans une forteresse. Ils voient dans Zepplin, le fröle, l'image d'un dieu zélon. Ils kidnappent et droguent un des deux héros, et envisagent de le sacrifier.

Mihoshi et Sigmo, un étrange mercenaire, arrivent à temps. La cérémonie se termine dans un bain de sang, toute la communauté se suicidant en se jetant du haut du mur d'enceinte.

Au passage, on a droit à une éviscération. Personnellement, les scènes dures ne me choquent pas. Mais on est dans un BD jeunesse dont le graphisme cadre mal avec certaines images.

Et sans oublier Môg, sorte de robot entêté, tombé amoureux de Mihoshi et qui revient régulièrement (de manière souvent providentielle pour tonifier une intrigue qui s'enlise...).

Le récit est décousu, le dessin est parfois un peu flou, et on confond les personnages. C'est dommage.