Un roman caustique, plein d'humour, où toute ressemblance serait fortuite... ou pas.
Comme toujours, Tonvoisin s'est servi de son oeil acéré pour pointer les travers de nos politiciens cette fois, mais pas que. de notre pays également, de notre histoire, et du peuple français, et il y a de quoi faire !
Les calembours sont nombreux, le langage toujours aussi châtié, même s'il côtoie parfois un langage plus cru et très drôle par ailleurs.
Les ressemblances qui se voudraient fortuites ne le sont bien évidemment jamais, et l'on se reconnaît aisément dans ce tableau peu glorieux de notre pauvre pays, de ses habitants, et de ses dirigeants qui en prennent pour leur grade.
Quelques passages m'ont tiré de bons éclats de rire, et le reste se lit aussi vite, on se laisse bercer par la langue de
Molière que l'auteur maîtrise à la perfection.
Les jeux de mots sont légion et se prêtent à merveille à l'exercice de style qui vise à intégrer le lecteur dans cette parodie de pays qui, par moments, est tellement près de la vérité que ça fait peur.
Voici d'ailleurs deux petits morceaux choisis pour vous mettre l'eau à la bouche :
- "Quand il fait chaud, l'habitant s'exclame "putain, ça tape" ou "ça y est, c'est la canicule" et il se met à arroser hystériquement les vieux et vieilles qui sont à portée comme de vieilles plantes pour se donner bonne conscience..."
- "A plouf plouf ministre, il n'est pas rare que le poste de ministre de la santé incombe par exemple à un individu titulaire d'un CAP boucher-charcutier. le peuple est un peu interloqué, sans plus. Dans l'euphorie générale, étant de bonne composition, il se console en se disant que ça peut être utile pour la médecine de guerre au cas où il aurait une bonne guerre. Ce n'est pas trop regardant non plus un peuple d'ahuris."
Pour conclure, je dirai donc que je n'ai pas été déçue par ce nouveau roman bien d'actualité. Je conseille à tous les adeptes d'humour fin et parfois acide de s'y plonger également.
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