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Citations sur La Bible de néon (10)

Elles étaient éclairées la nuit, à présent. Ça les rendait encore plus facile à repérer, et le soir, parfois, je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre pour les regarder. Mais ça ne me plaisait pas de voir cette partie-là de la colline éclairée. J’aimais y penser telle qu’elle était la nuit où nous étions allés là-bas, mes maisons complètement vides, la colline sans personne d’autre que nous, l’obscurité et rien d’autre, rien que le clair de lune. Je me suis même demandé qui vivait dans la maison où nous étions assis sur le seuil.
Et puis j’ai cessé de me faire du souci pour Tante Mae. Un jour, en rentrant du magasin, je l’ai trouvée assise à la cuisine, à passer les mains sur la toile cirée.
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J'ai pris la fleur de Tante Mae, et elle sentait bon mais pas très fort. Cette fleur-là ne lui allait vraiment pas bien. Tante Mae, pour moi, c'était plutôt une grosse fleur de couleur vive, avec un parfum sucré. Une rouge, par exemple, qui aurait senti fort comme le chèvrefeuille, mais en moins innocent.
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Le soleil était haut maintenant, il entrait par la fenêtre ouverte, fort et brillant. Je n'avais jamais été nu en plein soleil, alors je me suis mis devant la fenêtre et j'ai laissé la lumière jaune couler sur moi.Mon corps était blanc pâle sauf les bras et la figure, et la brise soufflait sa fraîcheur sur moi.Je suis resté là longtemps à regarder les arbres sur la colline et le ciel bleu où il n'y avait que quelques nuages au-dessus des pins les plus hauts.
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ça me mettait en rage de voir quequ' un se conduire comme si j' étais à plaindre, demander sans arrêt comment j' allais, me préparer des petites gâteries, me parler comme si j' étais un bébé, faire des yeux compatissants à chaque fois qu' elle me regardait. (p196)
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Ma mère avait le corps que je n'aurais jamais. Mais elle avait sa propre peau clair de lune, ses yeux couleur d'océan. Elle était creuse, perdue et totalement abandonnée.
Mr Harvey quitta définitivement sa maison tandis qu'était accordé à ma mère son vœu temporel le plus cher : sortir de son cœur en ruine et s'oublier dans un adultère secourable.
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Quelques hommes revinrent dans la ville accompagnés de femmes qu'ils avaient épousées en Europe.Comme les gens de la ville ne voulaient pas entendre parler d'elles,ils se groupèrent et partirent vivre à la capitale. A la radio , le pasteur dit que c'était bon débarras et qu'il ne voulait pas voir l'excellent sang américain de la vallée perdre sa pureté
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Mais je connaissais la façon de penser des gens de la ville. Leur vie à eux leur laissait toujours du temps pour se préoccuper des autres gens et de ce qu'ils faisaient. Ils pensaient qu'ils devaient se rassembler pour aider les autres à s'en sortir, ou parfois à s'en aller, comme la fois où ils s'étaient rassemblés pour expliquer à la femme qui avait prêté sa voiture à un homme de couleur que le meilleur endroit pour elle, c'était là-haut, dans le Nord, avec les autres amis des nègres, ou la fois où ils avaient fait partir les anciens combattants mariés à des femmes d'outre-mer. Si on était différent du reste des gens de la ville, on devait partir. C'était pour cela qu'ils se ressemblaient tellement. Leur façon de parler, ce qu'ils faisaient, ce qu'ils aimaient, ce qu'ils détestaient.
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Quelques hommes revinrent dans la vallée accompagnés de femmes qu' ils avaient épousées en Europe.Comme les gens de la ville ne voulaient pas entendre parler d' elles, ils se groupèrent et partirent vivre à la capitale. A la radio, le pasteur dit que c' était bon débarras et qu' il ne voulait pas voir l' excellent sang américain de la vallée perdre sa pureté. (p142)
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Je commençais à être fatigué de ce que le pasteur appelait « chrétien ». Tout ce qu'il faisait était chrétien, et les gens de son église le croyaient, en plus. S'il volait un livre qui ne lui plaisait pas à la bibliothèque, s'il imposait à la station de radio de n'émettre qu'une partie de la journée le dimanche, s'il forçait quelqu'un à entrer à l'hospice de l'Etat, il qualifiait ça de chrétien. Je n'avais pas eu une éducation religieuse très poussée, et je n'étais jamais allé à l'école du dimanche parce que nous n'appartenions plus à l'église quand j'avais eu l'âge d'y aller, mais il me semblait savoir ce que cela voulait dire de croire en Jésus-Christ, et cela n'avait rien à voir avec la moitié des choses que faisait le pasteur.
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- Lâche ma main. Tu te conduis comme si tu ne connaissais pas une seule fille. Je vois...
- Je ne connais pas une seule fille, je t'assure. Tu es la seule que je connais. Je ne...
- Oh, tais-toi. Et lâche-moi tout de suite. On croirait que tu veux te marier.
- Nous pourrions nous marier, Jo Lynne. L'État acceptera de nous marier. Tu as presque dix-sept ans, et moi...
Jo Lynne me frappa en pleine figure de sa main libre.
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