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EAN : 9782743625801
218 pages
Payot et Rivages (05/06/2013)
3.61/5   9 notes
Résumé :

En pleine guerre civile libyenne, l'odyssée rocambolesque d'un groupe de fuyards à travers la fournaise du désert. Plus caustique que jamais, Tito Topin revient dans une Afrique du Nord qu'il connaît bien.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En pleine guerre civile libyenne, un groupe disparate – un archéologue, un pilote de chasse dont l'appareil a été abattu, une femme enceinte, un médecin anglais alcoolique, une actrice de théâtre, un réfugié tchadien, un enseignant opposant à Kadhafi et un banquier – tente de fuir Tripoli et de rejoindre la frontière tunisienne. Mais tout le monde n'est pas forcément ce qu'il paraît, chacun à quelque chose à cacher et les embuches s'accumulent.

Huis-clos, dans une voiture d'abord, dans un hôtel en ruines ensuite, de facture classique, Libyan Exodus tire une grande part de son intérêt du fait qu'il est un des premiers romans (avec deux SAS de Gérard de Villiers) à mettre en scène la guerre en Libye, fut-ce de manière finalement marginale. Il n'en demeure pas moins qu'à travers les destinées de ses huit personnages, Tito Topin nous dresse en creux un portrait partiel mais intéressant de la société libyenne d'avant la révolution et nous livre quelques explications sur les graines de la révolte.
Surtout, il met en place, comme il est de coutume dans ce genre de huis-clos, des relations entre les personnages qui permettent de révéler la complexité des relations, des engagements et, plus généralement, de la nature humaine. Si les ressorts dramatiques demeurent sans surprise, ils sont néanmoins parfaitement maîtrisés, rendant le roman fluide et captivant.
Comme on n'est pas à une contradiction près, on regrettera toutefois une présentation parfois un peu rapide des personnages et de leurs histoires respectives tout en saluant la relative brièveté du roman (un peu plus de 200 pages) qui lui confère un rythme agréable et évite longueurs et lourdeurs. Bref, voilà de quoi passer intelligemment et agréablement quelques heures de lecture.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un taxi pour Tripoli.
Tito Topin : certains le connaissent peut-être comme le scénariste de Navarro. On le découvre ici comme auteur de polars.
Dès les premières pages on plonge avec délices dans ce Lybian Exodus, comme dans un bon film de série B, nerveux et musclé. Avec un plaisir un peu coupable, on imagine retrouver les Bob Morane de notre enfance, quand les mercenaires, les belles pépés et les aventuriers se donnaient rendez-vous au café américain de Casablanca.
Certes on est bien en Afrique du Nord mais Tito Topin (qui a vécu au Maroc) est plus malin que cela : son bouquin date de 2012 et prend comme décor les événements de 2011 en Lybie. C'était le fameux Printemps, c'était la chute imminente de Khadafi, c'était le foutoir. Fort sagement, l'auteur restera très light dans les couplets obligés sur l'islam et la révolution démocratique (1) , couplets un peu faciles forcément et se gardera bien de donner des leçons de géopolitique.
En pleine guerre civile, dans un pays à feu à et à sang, zigzaguant au milieu du chaos entre bandes rebelles et armées plus ou moins officielles, une land rover roule à toute allure sur les pistes libyennes. À bord, quelques fuyards rassemblés on ne sait trop comment (ou plus exactement : on découvrira comment ...), une petite troupe haute en couleurs et pour le moins hétéroclite : une actrice de théâtre, un escroc, un pilote de chasse, un professeur d'arabe, un médecin alcoolique, une femme enceinte, un faux archéologue, ... certains libyens, d'autres tchadiens ou encore tout à fait étrangers.
Les courts chapitres nous laissent peu de répit : entre les épisodes rocambolesques de la fuite de la land rover, on découvre peu à peu l'histoire de chacun des personnages et ce qui les aura amenés à se retrouver entre ces pages.
Des pages que l'on tourne à vive allure, au rythme de la fuite, pressés que nous sommes de découvrir d'où vient chacun de ces personnages et de deviner où l'auteur compte bien nous emmener (à part rejoindre la frontière au plus vite !).
Peut-être pourra-t-on critiquer des personnages un peu caricaturaux placés dans des situations un peu convenues mais c'est aussi la règle dans ce genre, façon série B revisitée par un intello.
Et l'écriture fluide de Tito Topin (tout à fait en accord avec son histoire) emporte facilement l'adhésion.
De quoi nous faire regretter de ne pas avoir connu cet auteur plus tôt et nous donner envie de repartir avec lui en Afrique du Nord pour retrouver son écriture sèche et ironique, érudite mais sans fioritures, un petit peu désuète avec ses savoureuses descriptions de personnages à l'ancienne.
Pour celles et ceux qui aiment les road-tripes.

(1) - on se prend presque à regretter de finalement ne pas en apprendre plus sur ces événements, là où un regard un peu décalé nous aurait intéressé
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Libyan Exodus fait étrangement penser au film « Un taxi pour Tobrouk ».
Même lieu, la Libye. Même situation, un pays en guerre et même trame, des personnages qui ne se connaissent pas, fuyant le pays à bord d'un véhicule vers la Tunisie.
Qui sont ces hommes et ces femmes ? Pourquoi fuient-ils ? Quelles relations les relient à ce personnage surnommé « la pourriture » ?
Des chapitres rythmés qui donnent vie à ce récit captivant.
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2011 : (presque) un taxi pour (fuir) Tripoli en groupe hétéroclite, par les pistes du désert.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/07/28/note-de-lecture-libyan-exodus-tito-topin/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
( Il montre un poumon bouffé par le cancer sous le chameau de Camel ) .A force de penser aux autres , nous aurons bientôt des cirrhotiques sur les bouteilles de Bordeaux , des corps écrabouillés sur les portières des bagnoles , le virus du sida tatoué sur les fesses de nos chéries . Pourquoi ? Parce que les politiques nous flanquent la trouille afin qu'on les supplie de nous protéger . Ils nous inoculent la peur du chômage , la peur de ce qui est dans notre assiette , la peur du lendemain , celle du voisin , de l'étranger , du sexe , de la grippe qu'elle soit espagnole , aviaire ou mexicaine , du moment qu'elle vient d'ailleurs . Et surtout ils nous foutent la trouille de l'Arabe ..... Ils brandissent la peur de l'émigration massive ....Belle civilisation que la nôtre , qui fait peur à ses enfants et qui vend des armes à tout va sur lesquelles ils ont oublié de marquer que de s'en servir tue .
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Dieu a créé Adam et Ève , paraît-il , et la première chose qu'il a fait , c'est de leur interdire de bouffer des pommes . Pourquoi pas des poires , des radis , des melons ou des pastèques ? Personne n'a de réponse , alors qu'elle est simple . Pour celui qui possède le pouvoir et qui veut l'assurer , ce qui compte n'est pas de gouverner , c'est d'interdire , peu importe quoi . Hitler , Mao , Staline , tous les dictateurs l'ont bien compris , leur pouvoir est d'autant plus fort qu'ils interdisent . De la sorte , ils se mettent à égalité avec Dieu .
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– Va en France, dans le sud du pays. La vie est agréable en Provence, le climat est doux, tu ne seras pas dépaysée et s’il t’arrive de passer par Marseille pousse jusqu’à Cassis, tu trouveras un petit port, des maisons blanches avec des jardins colorés, tu verras des calanques, une mer avec toutes les nuances du bleu. Cassis, tu t’en souviendras ? C’est facile à retenir, c’est un nom de fruit, c’est facile à trouver, il y a des cars qui partent de Marseille, il y a même une gare. Va sur le port, il est tout petit comme je te l’ai dit. Il y a un restaurant, chez Nino. Ne te laisse pas impressionner par le décor, c’est mon cousin qui en est le patron. Il ne s’appelle pas vraiment Nino, c’était le nom de son beau-père, mais il se fait appeler comme ça, c’est plus commercial que Bernard. Demande-lui de me passer un coup de fil, et j’arrive.
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[...] - C'est plus facile de chasser un chien qu'un dictateur. Il suffit d'un caillou pour qu'il foute le camp, la queue entre les jambes. Pour un dictateur, il faut l'assentiment de toutes les nations, il faut blablater, attendre qu'il y ait des milliers de morts. Alors, mais seulement alors, on lui balance sur la tronche des milliers de tonnes de bombes qui coûtent de quoi nourrir tout un continent. résultat, il vaut mieux être gouverné par un chien, c'est plus facile de s'en débarrasser dès qu'il commence à se prendre pour Dieu en personne.
- Vous avez raison, dit Henri, aux prochaines élections je dirai à mon chien de se présenter.
- Il est de quel parti?
- Teckel à poil dur.
- Comment il s'appelle ?
- Pirate.
- Assurez-le de mon vote quand vous le verrez.
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Le soleil est haut, le ciel immaculé, l’atmosphère d’une rare perfection. Deux femmes échangent des impressions de fenêtre à fenêtre en étalant leur lessive sur des fils tendus en façade. Du quatrième étage, un perroquet en cage lance un cri guttural, l’aboiement d’un chien lui répond, les hauts-parleurs poussent leurs appels du haut des minarets. Dans la rue qui sent la marée, le graillon, le poisson, une fillette aux yeux clairs trace une marelle à même la terre, avec un caillou. Une flaque de sang achève de sécher dans le caniveau, le corps a disparu, reste une chaussure, semelle trouée. Une compagnie de cafards volants s’élance d’une bouche d’égout et obscurcit la rue voisine d’une ombre mouvante sous laquelle taxis, camions fumants, scooters pétaradants, carrioles attelées, piétons, microbus pleins à craquer, voitures lourdement chargées se mêlent et s’entrecroisent dans l’anarchie la plus totale.
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Vidéo de Tito Topin
Cercle Polar : "Valeurs sûres" .En politique, le vent souffle fort, la mode est au renouvellement des têtes, au rajeunissement, au dégagisme. En littérature, l'ambiance est plus cool, moins violente, même dans le polar. Les anciens font de la résistance et sont plus que jamais en marche. Place aux valeurs sûres : Fred Vargas, Hugues Pagan et Tito Topin. "Quand sort la recluse" de Fred Vargas (Flammarion) "Profil perdu" d'Hugues Pagan (Rivages) "L'exil des mécréants" de Tito Topin (La Manufacture de livres)
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