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EAN : 9782352830511
60 pages
Mosquito (04/03/2011)
3.5/5   14 notes
Résumé :

Toppi nous livre dans ce recueil trois contes d'hiver, trois chances pour l'homme de se mesurer à la nature et à ses forces implacables. Ces récits fantastiques s'imbriquent pour nous narrer le mythe, inlassablement répété, d'un Prométhée qui se dresse pour affirmer avec irrévérence sa volonté de liberté.

Que lire après Trois contes d'hiver : Aioranguaq - Pribiloff 1898 - Un Dieu mineurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ouvrir une bande dessinée de Toppi est toujours un plaisir pour les yeux. Il s'inspire de la gravure en taille douce (utilisation d'une pointe dure sur une plaque de métal, gravant peu profondément, les creux retenant l'encre pour la reproduction sur papier) ou parfois d'eaux-fortes (taille douce additionné de procédé chimique à l'acide afin d'obenir des surfaces irrégulières pour produire des gris), du noir et blanc où les gris sont souvent réalisées en hâchures, avec beaucoup de détails dans les visages, les minéraux, les animaux… Avec son style naturaliste, il nous propose des récits profondément panthéistes, sur le rapport de l'homme à la nature dans une optique mystique. Cette bande dessinée est composé de trois histoires distinctes, sur cette thématique et situé dans des mondes glacés dans des temps anciens, celui d'indiens du grand nord pour le premier au Xe siècle (rencontre avec la culture Islandaise), celui des chasseurs de phoques à la fin du XIXe siècle pour le second, et enfin celui d'une société préhistorique alpine (référence à Ötzi) pour le troisième. Ce ne sont que trois modestes fables, avec une ambiance fantastique, trois contes ancestraux. Ce qui m'a particulièrement séduit, c'est le rapport entre le graphisme et les ambiances qui en découlent, les montagnes s'imposent comme des divinités, les animaux s'entourent d'une aura de grands sages, et les humains sont soumis à cette nature grandiose. On peut souvent reprocher à Toppi le contenu anecdotique de ses récits, et c'est sans doute vrai, l'histoire est au service du dessin et non le contraire, mais dans cet album, ces contes s'accordent parfaitement au graphisme, le portrait pleine page du phoque est vraiment impressionnant, c'est beau et fort. Et une fois de plus, peu importe que le récit soit si modeste, parce chaque coup de crayon, chaque noir, chaque blanc est déjà toute une histoire en soi.
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Cette bd est composée de trois récits différents : Aioranguaq qui fut d'ailleurs publié dans la revue Corte Maltèse en 1988, Pribiloff 1898 et Un Dieu mineur qui a donné son titre à l'album.

La première nouvelle se passe dans le milieu des tributs indiennes. J'ai bien aimé les dialogues entre l'épouse et son mari qui parlent à la troisième personne. C'est du style « Un homme préfère rester assis dans sa tente à réparer son harpon » quand la femme demande à son homme de lui rapporter de la viande grasse en abondance. Oui, chacun ses priorités. En offensant un Dieu, un homme est privé de son nom ce qui peut provoquer quelques désagréables situations.

Le second récit nous entraîne sur un baleinier qui part à la chasse aux phoques. Là aussi, une drôle de mésaventure va arriver à un chasseur trop téméraire.

Enfin, il y a un Dieu mineur c'est à dire un petit dieu presque insignifiant mais qui ne souffre pas d'un complexe d'infériorité bien au contraire. Il semble être menacé par un homme différent dans son pays de montagnes et de glaces. Il est question d'une notion d'immortalité. le gagnant ne sera pas celui qu'on croît.

Les dessins de Toppi sont toujours aussi magnifiques dans un noir et blanc tout en nuance. J'ai bien aimé également la mise en scène. Cependant, sur les trois récits, seul le dernier a retenu mon attention.
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Avec "Un dieu mineur", Sergio Toppi nous propose 3 histoires à connotation fantastiques où l'Homme se retrouve une fois de plus bien humble devant la force de la Nature.

Dans "Aioranguaq", on suit un chasseur inuit qui, pour avoir bravé une interdiction légendaire (nettoyer son fusil avec la peau d'un phoque sans taches) sera frappé d'une malédiction qui lui enlèvera son nom et le don de viande, les animaus lui refusant leur vie.
"Pribiloff 1898" nous présente un bateau occupé par une bande de chasseurs avides et sanguinaires qui s'attaquent aux phoques pour leurs peaux. le plus enragé de tous, Kyril, se verra jugé par ceux qu'il traque de la plus ironique des manières.
Dans "Un dieu mineur", un petit dieu de faible importance nous narre son existence et le culte qu'il a entraîné. Dépité de se voir ignoré par un des humains du village, il cherche à se venger mais le temps et le destin aura finalement gain de cause face au pouvoir d'un dieu mineur.

Ces trois récits sont parus respectivement en 1988, 1979 et 1993. On y retrouve bien sûr l'affrontement entre l'Homme et la Nature, cher à l'auteur. On plonge dans un univers neigeux et aquatique, fait de banquise, de glace et d'immensité. L'Homme et sa vanité dérisoire, ses croyances ancestrales et ses dieux invisibles. Toppi évoque aussi ici, dans la dernière nouvelle, cette vanité qui peut atteindre les dieux-même.
Des récits sombres et pessimistes mais non dénués d'humour : l'ironie de la chute de ces 3 contes contrebalance la noirceur du propos.
Le dessin est tout aussi somptueux, la composition des planches est fort audacieuse laissant la part belle belle à toute la liberté et l'inventivité du maître. Les animaux y seront même particulièrement en valeur.

Comme toujours je suis conquise... !
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Première BD de Sergio Toppi que je lis et j'ai tout de suite accroché à son univers graphique, en noir et blanc, avec un style personnel certain. « Un Dieu mineur » regroupe trois histoires ayant pour thème commun la puissance de la nature sur l'Homme, le chamanisme et la mort.


De quoi m'enthousiasmer si les deux premières histoires n'étaient pas aussi anecdotiques. Leurs scénarios se sont avérés convenus et simplistes malgré la puissance des dessins. En revanche, le conte éponyme est nettement plus riche et prenant.


A lire avant tout pour la beautés des dessins qui sont de pures oeuvres d'art.
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Mais qu'il est habile ce dessinateur ! Chacune des pages de ce tome (comme des autres d'ailleyrs) est une authentique oeuvre d'art.Comme à chaque fois, les récits louchent du côté du fantastique, et comme à chaque fois, ils sont à la fois noirs et superbes. A ce titre, la dernière histoire est particulièrement saisissante. Mais évidement, toutes sont à lire.
9782266055567"
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La nature hait la normalité.
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