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En proie au silence tome 6 sur 8
EAN : 9784063886672
200 pages
Kodansha (22/11/2016)
3.69/5   37 notes
Résumé :
Tandis que Minako est hospitalisée pour risque de fausse couche, Hayafuji perd pied... Face à la " détresse " de l'homme qu'elle croit aimer, Reina décide de prendre les choses en main, mais ses actions pourraient avoir des conséquences irréversibles. Pendant ce temps, Misuzu et Niizuma semblent se rapprocher, ce qui n'est pas du goût de tout le monde...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec ce tome 6, on amorce tranquillement le dénouement. Certaines prises de conscience importantes se font du côté de Minako, en parallèle de celles de Reina. le contrôle d'Hayafudji sur les deux femmes en prend un coup, ce qui explique peut-être sa réaction à la fin du tome. J'ai été profondément ébranlé par un des personnages, la mère de Minako, qui en quelques phrases, illustre de manière consternante une mentalité terriblement toxique dans le rapport de genre de ce pays ( et peut-être d'autres, qui sait). Voici l'extrait:


"L'adultère, c'est ce que TOUS les hommes font. En tout cas, tous les hommes qui réussissent. Puisque tu vas devenir mère, laisse moi te donner un conseil. Les hommes sont DIFFÉRENTS des femmes. Ils se lassent de manger toujours la même chose. Alors il leur arrive d'aller goûter d'autres saveurs ailleurs. Fermer les yeux là-dessus, c'est se montrer MAGNANIME pour une femme, tu vois ce que je veux dire? Les MEILLEURES FEMMES sont celles qui protègent le foyer. Une femme qui protège sa famille en SILENCE et avec APPLICATION a bien plus de VALEUR qu'une femme qui ne sert qu'à s'amuser. C'est un FAIT RECONNU par les maris et la société en général, bien entendu."


Donner une valeur à une personne comme on en donne à un objet est un acte de déshumanisation abjecte. Ce thème a d'ailleurs été évoqué auparavant dans la série quand on jonglait avec l'idée que les filles "vierges" était de beaux objets "propres" ayant plus de "valeur" que les filles déflorées. Un concept machiste à son paroxysme et si bien intégré par la société qu'elle navigue dans les deux genres, maintenant, même si cette origine se trouve du côté des hommes et leur fâcheuse glorification de la pureté féminine autour de l'hymen.


"Accepter que les hommes ont des pulsions et des envies que les femmes n'ont pas", affirme donc la mère, sans tenir compte que ces même envies et pulsions peuvent aussi se trouver du côté des femmes.


Accepter l'adultère comme compromis au bonheur familial, emblème de réussite social par excellence. Rabaisser les femmes qui n'ont pas de foyer, donc ni épouse ni mères. Valider le tout et se conforter sous le rassurant couvert d'une majorité bienpensante, sans même savoir si cette "majorité" existe. Les éléments erronés et révoltants de ce court passage pourraient être au centre de bien des débats et illustrent à quel point certaines idées toxiques et inéquitables sont acceptées et véhiculées dans la société nippone ( et potentiellement d'autres). Ce court passage m'a véritablement indigné.


Dans un autre ordre d'idée , Misato continu sa lancée dans le but de conquérir Niizuma. Son acharnement est aussi toxique que le reste. C'est le genre de personnage qui n'acceptera pas un "non", quitte à manipuler pour arriver à ses fins. Ça me rappel Jacob dans la série Twilight, le parfait roman des relations toxiques. "Moi je t'aime, je ferai en sorte que tu le sois aussi. Si tu ne l'est pas, c'est que tu ne t'en rend pas compte, ça ne peut pas être autrement". J'ai envie de parler "d'amour imposé" ou "amour biaisé" dans son cas. Voyons où cela la mènera.


Enfin, Misuzu prend aussi des gallons. Tranquillement, elle s'interroge sur l'origine de sa peur des hommes, tout en côtoyant de plus en plus son jeune élève. Ce dernier semble devenir un facteur de résilience, c'est-à-dire un élément favorable au développement du pouvoir d'agir et du changement, voir de guérison.


Rapports de force, maternité, mentalités, pression sociale, différences de genre, relations homme-femme, traumatismes, on retrouve tous les thèmes qui soutiennent la série. Une fois encore, on en sort ébranlé, mais un espoir commence à percer pour les personnages les plus malmenés: Peut-être que ce que nous concevons comme une faiblesse, c'est-à-dire "reconnaître" ce qu'on vit, ce qu'on éprouve, est en fait la véritable force? Mais la reconnaissance exige un regard tourné vers soi, une capacité d'introspection et une certaine volonté.


Un manga percutant sur un sujet nécessaire, mais très inconfortable, précisément parce qu'il a été trop longtemps passé sous silence.

Pour un public Jeune adulte, 17 ans+.
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Quelle horreur ce tome ! Pas parce qu'il est mal écrit mais au contraire parce qu'il frappe fort là où ça fait mal.

Depuis le début, j'ai du mal avec les propos d'Akane Torikai. Je la trouve parfois assez flou dans ses propos et j'ai du mal à cerner ses intentions. C'est encore le cas ici mais je soupçonne de plus en plus que c'est totalement voulu et qu'elle va nous asséner quelque chose de très puissant dans les ultimes chapitres.

Je tremble encore là en rédigeant ce billet après ce que je viens de lire. Je ne m'attendais pas à tant de violence, tant de noirceur, alors que pourtant les autres tomes nous y préparaient. Mais l'espoir qui était né aussi des différentes relations qui se mettaient en place m'avait laissé entrevoir autre chose. C'était bien me tromper. L'espoir est là et les personnages victimes de violences commencent à trouver épaules sur lesquelles pleurer et oreilles prêtes à les écouter, mais ça n'empêche pas leur tortionnaire d'être toujours là et actif.

C'est justement Hayafuji qui m'a fait le plus trembler dans ce tome avec les femmes autour de lui. Il y a d'abord sa maîtresse actuelle, totalement folle, qui va tenter de commettre l'irréparable mais qui va être heureusement sauvée par sa meilleure amie, une femme que j'ai trouvé très intéressante de par ses réflexions sur son sexe/son genre et ce que la société attend d'elles. Etonnament ce duo de personnages secondaires est l'un des plus intéressants ici. A l'inverse, je suis ivre de rage contre la femme d'Hayafuji, Minako, qui continue à faire la sourde oreille. Certes, cela tient en partie de son éducation, mais ça va trop loin. Cette femme aussi est totalement dérangée ou totalement sous emprise. Effrayant et glaçant. A travers elle, l'autrice tient des propos vraiment dérangeants, excusant presque le comportement inacceptable d'Hayafuji et lui pardonnant. Je dis NON !

Hayafuji est et restera une ordure finie. On ne doit pas lui trouver d'excuses ou de faiblesses psychologiques expliquant cela. NON ! C'est un tortionnaire, un persécuteur, un criminel, une pourriture. D'ailleurs, je m'interroge pas mal sur les choix fait par l'héroïne Mlle Hara. Elle aussi semble vouloir lui trouver des excuses et lui pardonner. Ce n'est pas la bonne réponse pour moi. Je refuse qu'on pardonne à ce genre de type, ce qu'il a fait est trop grave et il doit y être confronté. J'espère très très fort que l'autrice poussera la justice à se mêler de son cas sinon ce serait d'une injustice trop forte pour moi et je risque de vilipender le titre.

J'ai ainsi été très chamboulée par cette lecture. J'ai été très dérangée par les propos autour d'Hayafuji visant à son pardon. J'ai été effrayée par le comportement de ce dernier et les derniers outrages qu'il fait encore subir à Mlle Hara. Mais pourquoi ? Vraiment pourquoi ? Qu'est-ce qui cloche chez lui ? Jusqu'où va-t-il aller encore ? Que font les autres ? Mais à l'opposé, qu'est-ce que j'ai aimé le développement de Nizuma, qui dit à Mlle Hara : "c'est bon, je vous ai entendu, je vous ai compris." C'est si beau ! Malgré ses maladresses, j'aime vraiment beaucoup le développement de ce personnage. Maintenant, j'ai juste un peu beaucoup l'impression qu'on a oublié Reina, qui elle aussi ne va pas bien...

Face à ce maelstrom d'émotions, je suis bien en peine d'évaluer ce tome et je vous ai livré là mes émotions brutes. Beaucoup de choses se mélangent, beaucoup de sentiments désagréables et malaisant qui interpellent aussi sur notre monde, sa violence, la raison pour laquelle les hommes s'en prennent tant aux femmes encore et encore. La réponse avancée par l'héroïne dans la toute fin interpelle et laisse songeur mais est une jolie piste à explorer qui a quelque chose d'un peu freudien, je trouve. Un tome intense, bouleversant, limite intimidant...
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un tome malaisant où la violence monte encore d'un cran. Moi qui pensais que l'auteure avait déjà mis tout ce qu'un homme mauvais pouvait faire en Hayafuji, la voilà qui nous prépare à lui trouver des excuses pour ses actes et à accorder le pardon de toutes les femmes de la Terre. Ouaii super, je suis carrément emballée par cette perspective.......
Entre la maîtresse complètement perchée décidée à éradiquer tout ce qui gêne, la fiancée continuant à faire l'autruche et Misuzu voulant faire table rase de son passé, le gars s'en sort vraiment bien (et ses larmes de crocodile ne me font ni chaud ni froid). Cerise sur le sundae, on termine le tome en fanfare : à l'aide, sauvez-vous de tant de haine envers la Femme.
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Minako comprend que celle qu'elle prend pour une infirmière essaie de faire du mal à son futur enfant. Elle apprend aussi de la bouche de cette dernière que son mari n'est pas un homme bien. Dans le même temps, Hayafuji fait toujours chanter Misuzu.

L'étau commence à se refermer lentement du Hayafuji (et il serait temps que cela arrive) mais certains dialogues me laisse de plus en plus perplexe par rapport aux messages que ce manga veut faire passer. Je lire les 2 derniers tomes sans grande convictions au vu de ce tome ci.
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Décidément cette série continue de me décevoir et je n'ai plus vraiment d'espoir concernant le dernier tome. Vraiment ces tomes 6 et 7 sont pour moi les pires, puisque l'autrice tente de dédouaner le personnage d'Hayafuji de ses responsabilités concernant les agressions et viols dont il est coupable, en se basant sur son "enfance malheureuse" et ça je vous avoue que j'ai vraiment du mal à l'avaler !

Je pensais vraiment que cette série traiterait le sujet avec tact et pédagogie et finalement je me retrouve presque à lire une saga qui fait tout le contraire. C'est limite si on n'y fait pas l'apologie du viol en fait.
En lisant les premiers tomes j'avais vraiment l'espoir que l'autrice traiterait le sujet intelligemment et c'était plutôt bien parti, mais depuis le tome 4 (ou 5, je ne sais plus) on a effectué un virage à 180 degrés et cela ne me plait vraiment pas

Et je ne comprends toujours pas l'intérêt du personnage de qui est extrêmement malaisant. Vraiment, cette fille est très cringe et n'apporte strictement rien à l'histoire.

J'espérais encore naïvement que les derniers tomes prendraient une autre tournure, mails je dois bien avouer que je n'y crois plus.
Je lirai tout de même le huitième et dernier tome, histoire de boucler la boucle, mais je ne pense plus que celui-ci va relever le propos.

Je peux évidemment me tromper, mais il y a assez peu de chance...
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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critiques presse (1)
MangaNews
23 avril 2021
Cette courte série nous questionne sur les inégalités profondes entre les femmes et les hommes en refusant de détourner le regard face aux violences sexistes quotidiennes de la société.
Lire la critique sur le site : MangaNews

Lire un extrait
Videos de Akane Torikai (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Akane Torikai
Retour sur la carrière de la mangaka japonaise Akane Torikai, en compagnie de Bruno Pham, traducteur et éditeur chez Akata _________
https://www.youtube.com/user/bdangouleme/videos
Programmation et infos sur bdangouleme.com ou sur les réseaux avec @bdangouleme
RAJA partenaire principal du Festival : www.raja.fr
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