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RBA Coleccionables (01/01/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
Les outils de calcul ont toujours été le reflet des technologies de leur époque et des formes de numération de chaque culture. Des énumérations préhistoriques, à l'abaque romain, des algorithmes arabes aux premiers calculateurs, l'histoire du calcul est étroitement liée à celle des systèmes de numération. Les ordinateurs et l'informatique sont l'aboutissement de cette évolution et se développent avec le même objectif : fournir des outils de plus en plus puissants po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si je vous dis que notre société utilise des nombres en base 10 (nous possédons 10 symboles pour représenter les chiffres), je ne vous apprends rien (j'espère pour vous en tout cas). Ce système n'est pourtant pas universel, et on retrouve d'ailleurs des traces d'autres représentations dans notre vie courante : le jour divisé en 24 heures, divisées en 60 minutes, elles-mêmes divisées en 60 secondes provient immédiatement de la notation babylonienne en base 60. de même que les angles, pouvant aller de 0° à 360°. le terme « quatre-vingt » pour représenter le nombre 80, le fait de vendre les oeufs et les huîtres à la douzaine en rappellent d'autres.

En plus de la base, il faut choisir la manière de les écrire, pour être capable de représenter les nombres. Là aussi, plusieurs systèmes ont existé :
- les systèmes additifs, comme les nombres romains : on additionne la valeur de chaque symbole pour obtenir le nombre correspondant. CCCDIII représente le nombre 100+100+100+50+1+1+1.
- les systèmes positionnels, comme celui que nous utilisons actuellement : les chiffres ont des significations différentes selon leur position. Dans le nombre 353, le '3' le plus à droite représente trois unités, tandis que le '3' deux positions à gauche représente trois centaines.

L'auteur nous montre que ces choix n'ont pas qu'un intérêt folklorique et culturel. Un système de représentation a un impact conséquent sur les possibilités de calcul des personnes qui l'utilisent. Certaines représentations étaient très élégantes et lisibles, mais transformaient la moindre addition en un véritable casse-tête. À l'époque où toutes les opérations devaient s'effectuer à la main, il était important de développer des méthodes de calcul fiables et efficaces : abaques, tables et règles en bois, procédures de calcul écrit comme enseignés en primaire, etc. de temps en temps, il nous offre un exemple concret sur la façon de multiplier deux grands nombres avec tel ou tel outil, et le procédé surprend par son efficacité ! Par contre, si la preuve par neuf et la règle de trois vous donnent encore des sueurs froides, je vous conseille de rester loin de ce livre...

Le livre parle aussi des développements des calculateurs mécaniques, puis des ordinateurs. Les méthodes de calcul du nombre pi servent également de fil rouge pour l'ouvrage. J'ai été nettement moins intéressé par ces parties, que j'ai déjà étudiées dans le cadre de mes études. Il me semble d'ailleurs que l'auteur parle de choses assez complexes, qui ne seront pas facilement accessibles aux néophytes.

En 150 pages, l'auteur a réalisé une bonne introduction sur le sujet, et donne envie d'en savoir plus. Il nous conseille le livre « Histoire universelle des chiffres » qui, lui, fait presque 2000 pages… Mais je pense que je me laisserai tenter un jour ou l'autre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'introduction en Europe des chiffres arabes ne fut ni facile ni rapide et, bien entendu, elle ne fut pas exempte de polémiques. La ville de Florence interdit leur usage sous prétexte qu'ils facilitaient la falsification des résultats. Pendant plusieurs siècles, ils furent à l'origine de la querelle entre abacistes et algoristes. Ces derniers finirent par l'emporter, mais pas avant le milieu du XVIe siècle.

Les abacistes défendaient l'usage des chiffres romains, plus pratiques pour une utilisation avec les abaques. De leur côté, les algoristes s'appuyaient sur les chiffres arabes, plus difficiles à utiliser avec l'abaque, mais plus utiles sur le papier [...] Les partisans des deux bords diffusaient leurs propres traités : pour les uns, sur la façon d'utiliser l'abaque et pour les autres sur celle d'effectuer des opérations avec un papier et un crayon (ou des supports semblables, comme le parchemin ou l'ardoise). Les textes des abacistes accordaient peu d'importance au zéro et favorisaient la multiplication et la division comme opérations ; ils se concentraient également sur les fractions duodécimales. Pour les algoristes, comme le veut la logique, le zéro était d'une extrême utilité ; ils considéraient et favorisaient l'application de bien davantage d'opérations (addition, soustraction, multiplication, division, division et multiplication par deux, racines) et ils se concentraient sur les fractions sexagésimales.

Finalement, c'est l'argent qui a tranché. La balance commença à pencher du côté des algoristes en Italie où, peu à peu, il est devenu évident que les chiffres arabes étaient beaucoup plus utiles pour le commerce car leur utilisation sur le papier était beaucoup plus facile. L'enthousiasme italien pour les chiffres arabes contamina le reste de l'Europe : les nouvelles méthodes de calcul furent introduites en Allemagne en 1200, arrivèrent en France vers 1275 et atteignirent l'Angleterre en l'an 1300.
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L'utilisation des dix chiffres – et de la base 10 correspondante –, semble si logique et naturelle dans le monde occidental contemporain qu'il est difficile d'admettre qu'elle n'est pas universelle, mais les preuves sont là, irréfutables. Les études réalisées sur plusieurs centaines de tribus d'Indiens d'Amérique, par exemple, ont démontré que ces derniers avaient recours à des bases de numération très différentes, certaines étant néanmoins plus utilisées que d'autres. Bien sûr, presque un tiers des tribus utilisaient le système décimal, mais celles qui employaient un système quinaire – de base cinq – ou, dans certains cas, un système quinaire-décimal, étaient tout aussi nombreuses. Dans le tiers restant, on compte principalement le système binaire, utilisé par un peu plus de 20% des tribus, le système vicésimal, à hauteur de 10%, et un système de base trinaire, à hauteur de 1 %.
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Le calcul des décimales de π a poursuivi une course folle ayant occupé les esprits les plus éminents de l'humanité depuis des millénaires. Actuellement, grâce aux ordinateurs, le nombre de décimales connues de π dépasse les 5.000 milliards. Pourtant, seules quelques décimales suffisent pour la majorité des calculs.
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