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Critique de Apikrus


Julien est professeur agrégé de français dans un collège de banlieue. Issu d'un milieu social favorisé, sa situation sociale n'est pas à la hauteur de ce que sa famille attendait de lui.
Lui, ce qui le désespère le plus est de constater son incapacité à changer le destin des jeunes auxquels il enseigne. Bien que Julien ait été scolarisé dans les meilleures écoles, il fait un parallèle entre ce que vivent certains de ses élèves et ce qu'il a connu lorsqu'il était adolescent. D'ailleurs, des épisodes entiers de ses années de lycée semblent s'être effacés de sa mémoire. Intrigué par cette amnésie, Julien décide de mener l'enquête auprès d'anciens camarades de classe. Ce qu'il retrouve de son passé n'est guère à son honneur…

En alternant le récit de la jeunesse de Julien, et celui de son actuelle expérience d'enseignant, l'auteur dresse un portrait désabusé et cynique du système éducatif français. Au lieu d'être un lieu d'apprentissage des savoirs et de la culture, il reproduit les inégalités sociales et écrase les plus faibles ou les plus inadaptés. L'appartenance à un minorité s'y révèle être un handicap majeur.
Cette image du système scolaire français reflète une partie de la réalité. Elle me semble néanmoins trop pessimiste. Certes, la carte scolaire, les méthodes d'enseignement, l'évaluation permanente des élèves par des notes et les disciplines étudiées facilitent l'accès au savoir puis l'insertion sociale des enfants issus des milieux favorisés. Les autres enfants ne sont cependant pas nécessairement tous exclus : l'université reste un moyen efficace de diffusion de la connaissance. Le système éducatif français ne saurait être tenu pour seul responsable de difficultés d'accès à l'emploi ou de l'incapacité de notre société à accepter certaines différences (raciales ou religieuses). Le racisme ne naît pas à l'école mais y reste présent comme dans le reste de la société.
Malgré cette réserve sur l'un des messages de ce roman, j'ai trouvé cette lecture agréable.
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