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EAN : 9782221146415
288 pages
Robert Laffont (21/08/2014)
3.65/5   24 notes
Résumé :
Une nuit de 1934, des inconnus pénètrent dans le zoo de Vincennes, abattent et émasculent deux fauves avant de prendre la fuite. Les autorités sont convaincues que les pénis tranchés vont grossir un trafic d’aphrodisiaques destinés aux homosexuels parisiens. Elles chargent l’inspecteur Blèche de résoudre l’affaire. Blèche, homme glacé doté d’une intelligence supérieure et d’une mémoire hors norme, est à la Brigade mondaine chargé de surveiller les "invertis".
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L'homosexualité, on en parle, on en débat, on remet en cause les lois qui donnent aux homosexuels plus de droit. Mais s'interroge-t-on sur les conditions de vie des homosexuels avant ?
Nous sommes dans les années trente, et les personnages que nous côtoyons dans ce roman appartiennent à ce que l'on nommerait aujourd'hui « le milieu gay ».
Celui qui les connaît le mieux est Blèche, inspecteur à la brigade Mondaine. Les « invertis », « pédés », les « tantes », il les connaît tous. Hypermnésique, il est capable de réciter la « fiche » de chaque individu. Aussi, est-il le mieux placé pour enquêter sur un fait tout simple : la mutilation et la mort de deux fauves du jardin des plantes. Sauf que cette affaire n'est qu'un des branches d'un arbre à la ramure particulièrement fournie.
J'ai aimé la construction de ce roman : le passé des personnages est raconté dans de courts chapitres, avec sécheresse presque et ces brefs retours en arrière sont toujours liés à l'intrigue principale. Blèche ne porte pas de jugements moraux sur ceux qu'il rencontre (sa vie de famille le prouve assez), le narrateur n'en porte pas non plus sur lui, sur sa femme, avec laquelle Blèche entretient une relation quasi-gémellaire, ou sur son beau-frère, le fragile et fantasque Léon. Les personnages n'ont rien à cacher, strictement rien, et si je n'irai pas jusqu'à dire que certaines scènes sont à réserver « à un public averti », je crains que certains lecteurs pudibonds ne passent leur chemin. La sexualité suscite toujours plus de rejets que la violence.
Pourtant, elle est bien là, cette violence, dans les coups qui pleuvent sur certaines tantes, plus assez fraîches, trop dépendantes de la drogue (déjà). La violence est celle de la guerre passée, pendant laquelle Blèche, Lazare, qui l'a fait entrer aux moeurs, ont combattu. Pendant laquelle d'autres ont disparu, comme Anselme Roche, dont le souvenir plane sur une partie de l'intrigue. Les « séquelles » de cette guerre sont là, et la suivante s'annonce en filigrane. Dans cet entre-deux-guerres, j'ai eu l'impression non pas d'un âge d'or pour les homosexuels, mais d'une période de tolérance. Les destins de ces hommes est cependant empli de désespérance, comme si leur vie, quelle que soit leur position sociale ou leur habilité à dissimuler leur penchant, devaient forcément se terminer dans la déchéance.
Et la place des femmes ? Leur rôle est strictement défini dans le cadre du mariage – autre temps, autre répartition des tâches, le mari se doit d'assurer la subsistance de sa femme et de ses rejetons, celle-ci reste paisiblement à la maison, et peut difficilement envisager l'existence d'un autre univers que le sien, ou une évolution de la société. Et pour celles qui ne sont pas mariés, qui auraient « fauté » ? Leur sort n'est guère différent de celui des « tantes », même si les miracles existent parfois. La maman et la putain peuvent très bien être une seule et même personne.
Le bal des hommes, ou un roman policier historique, pour découvrir un aspect oublié de l'histoire contemporaine.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Un style suranné qui renvoie au langage cru et direct du début du Xeme siècle. Des personnages attachant quoique parfois distanciés.
De nombreux sujets imbriqués qui multiplient les points d'entrée dans un roman qui de simple polar d'époque se transforme au fil de la lecture en une oeuvre polymorphe.
Intrigue policière bien menée, incursion dans les rouages malsains de la politique et de la manipulation, vision sociologique d'une époque à travers les divers milieux traversés (police, cercles privés de la haute société, armée au coeur de la 1ère guerre mondiale, vie de la rue et des milieux interlopes, prostitution, relatons de couples, place de la femme ...) le roman nous transporte d'une lecture à l'autre permettant à tout lecteur d'y trouver son entrée.
D'ailleurs l'enquête initiale ne semble qu'un pretexte servant avant tout à pénétrer une époque et son monde, une façon d'appréhender de manière distanciée tout ce que le Paris de ces années là semble avoir de glauque et de sordide.

En filigrane je note le rapport au corps dans ce que sa dimension peut avoir de plus trivial. le corps objet de plaisir et de dégradation, ce corps objet malmené dans les tranchés comme dans les lits, un corps presque déshumanisé.
L'homosexualité dépeinte ici est celle de cette société entre hommes qui refusait la différence, la sensibilité et la féminité (pour ne pas dire la femme). du machisme souvent brutal, de la possession, du pouvoir et fort rarement de l'amour.

On pourrait penser à Zola pour la peinture de moeurs et la noirceur du décor car on n'évolue pas dans les ors de la république mais dans les arrières cours sordides des petites gens. Pour une fois ce ne sont pas les aspects festifs et décadents de la fin des années 20 qui sont dépeints mais bien la réalité moins attrayante d'une société qui traine encore les poids de la révolution industrielle sans en avoir acquis les bénéfices éclairés.

Au final un roman intéressant, que je ne recommanderais pas pour les qualités de l'intrigue mais bien pour sa vision historique et sociale.
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L'histoire débute au parc zoologique de Paris, où deux fauves ont été retrouvés exsangues et mutilés de leur sexe. Et pour mener l'enquête, Blèche et Lazar, deux flics de la Mondaine, ont été dépêchés sur place et chargés de l'enquête … L'atmosphère est tendue et glauque, sordide même.

Mais, malgré ce début très réussi, la mayonnaise tombe malheureusement très vite : pas de véritable enquête, ce qui tue tout suspens et frustre le lecteur curieux, des intrigues qui se multiplient et dont la résolution doit beaucoup (trop) à un heureux hasard, une parenthèse sur des homosexuels nazis tout à fait fantaisiste et peu crédible. Et des passages - selon moi - inutiles, comme la rencontre de Blèche avec sa femme, son embauche dans la police, ou encore une scène de sexe au bordel qui n'apporte rien à l'histoire (là pour faire vendre ?).

Reste l'atmosphère particulière du milieu homosexuel de l'entre-deux guerres, une écriture surannée en phase avec cette époque révolue (comme l'utilisation du vocable « agent » chaque fois qu'on interpelle Blèche), un vocabulaire vieillot et succulent.

Dommage, car moyennant un travail sur le fond ça aurait pu être un vrai petit bijou.
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Le Bal des hommes est le premier roman de Gonzague Tosseri, un pseudonyme derrière lequel se cachent deux journalistes passionnés d'histoire, Arnaud Gonzague et Olivier Tosseri.

Nous sommes en 1934. Un beau matin, au Parc Zoologique de Paris, on découvre les cadavres de deux fauves émasculés. Celui qui est le plus à même de découvrir le ou les tueurs, c'est Blèche. Inspecteur à La Mondaine, il connaît le milieu gay comme sa poche et ses supérieurs sont persuadés que les pénis des pauvres bêtes vont finir en poudre aphrodisiaque, destinée aux "invertis".

Il n'y a pas de crimes dans ce polar à part celui des animaux. Mais celui-ci donne naissance à l'enquête de l'inspecteur Blèche sur un trafic d'aphrodisiaque qui va nous mener dans le milieu homosexuel de l'époque. Taiseux, froid et solitaire, à la limite du sociopathe, Blèche est surnommé "La Carpe", mais il possède une mémoire hors du commun. Il est secondé par un autre inspecteur : Lazare, ivrogne invétéré, dit "Le Vieux" qui l'a fait rentrer dans la police. Lazare passe le plus clair de son temps à cuver son vin dans son bureau et c'est Blèche qui va mener l'enquête à sa façon. Une manière un peu musclée, mais caractéristique de l'époque ou toutes les brutalités ou presque étaient permises à la police pour obtenir des renseignements A sa suite on rencontre toute une brochette de personnages hauts en couleur : Goetz l'indic véreux qui du fond de son réduit traficote des produits louches, Louise que le policier a sauvée du trottoir pour en faire sa compagne, Léon le frère de Louise un jeune délinquant, et puis les "tantes", les "invertis" : Anselme Roche, La Samo, l'Ablette.....jusqu'aux personnages hauts placés qui eux aussi font partie de ce milieu.

L'affaire du zoo de Vincennes n'est pas la seule intrigue de ce récit. Au fur et à mesure que Blèche avance dans son enquête, les renseignements communiqués par ses indics mettent à jour des secrets bien gardés jusqu'alors, et les sous intrigues se multiplient : Blèche est sur tous les fronts. Outre le thème du milieu gay, les auteurs abordent celui des deux guerres du 20ème siècle : celle de 14/18 pendant laquelle une des intrigues débute et les prémices de celle de 39/45 qui se dessinent en filigrane.

J'ai trouvé que ce premier roman à quatre mains était une réussite. Les auteurs décrivent un univers peu connu avec brio et de manière très documentée, allant même jusqu'à employer le vocabulaire de l'époque. Les rebondissements de l'enquête s'appuient sur des événements véridiques comme l'assassinat jamais élucidé d'Oscar Dufresne, directeur du célèbre music-hall ‘Le Palace' et les manifestations de février 1934. Les personnages sont très bien campés, l'ambiance glauque à souhait, l'enquête bien menée....Seul petit bémol, j'ai trouvé que la partie traitant de la montée du nazisme était un peu "folklorique". Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler......

Un bon polar, une lecture à recommander, mais qui s'adresse à un public averti à cause de certaines scènes de bordel un peu "chaudes". A quand la suite des enquêtes de l'inspecteur Blèche ?

Un grand merci à BABELIO et aux Editions ROBERT LAFFONT pour cette belle découverte.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Le contexte dans lequel se déroule l'intrigue de ce roman policier est l'un des points forts. En effet il a tout pour me plaire. Les auteurs nous donnent à voir l'envers du décor de la ville lumière. La société parallèle sombre et violente qui nous est exposée met tout de suite dans l'ambiance. Les années 30 sont bien décrites grâce notamment à l'évocation de grands noms et de hauts-lieux du milieu homosexuel. le récit rédigé à quatre mains est servi par un style d'écriture qui m'a franchement convaincu. Il est assez cru, franc ainsi qu'explicite mais sied parfaitement à l'histoire et aux personnages mis en scène.

Gonzague et Tosseri insèrent régulièrement des flashbacks vers la Première Guerre mondiale. Ceci ajoute encore une dimension dramatique à l'ensemble. Finalement, le seul reproche qu'il serait possible de faire est qu'il existe pas mal d'intrigues parallèles. Heureusement, je ne me suis pas perdue en route mais je peux comprendre la gêne occasionnée chez certains lecteurs. le traitement des homosexuels de l'époque est forcément exposé. le constat que les choses n'ont pas vraiment évolué est affligeant. le héros, l'inspecteur Blèche de la bridage mondaine, est un personnage que j'ai aimé suivre. Il possède une carapace et un franc parlé qui cache un homme blessé. Il n'est pas forcément facile à cerner mais n'en est pas moins attachant.

C'est un roman qui a su m'intéresser et me donner envie de connaitre le fin mot de l'histoire. le tout est parfois dure et brutale mais le jeu en vaut la chandelle. Je suis sortie des mes sentiers battus avec ce livre. Ça ne fait jamais de mal de bousculer ses habitudes et d'aller vers d'autres horizons.
Lien : http://danslemanoirauxlivres..
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critiques presse (3)
Actualitte
22 octobre 2014
En adoptant un style volontairement suranné et désuet, aux accents parfois céliniens, Gonzague Tosseri réussit un pari littéraire un peu risqué. Faire du neuf avec du vieux. C'est élégant et sordide à la fois, anachronique et juste.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Chro
30 septembre 2014
Gonzague Tosseri signe avec Le Bal des hommes un polar historique joliment fagoté, reconstituant tout un décor d’années 1930 qui fait son charme, entre souvenirs de 1914 et préparatifs de 1939.
Lire la critique sur le site : Chro
Bibliobs
10 septembre 2014
Bienvenue dans «le Bal des hommes», impeccable polar historique signé Gonzague Tosseri [...].
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
— Monsieur le directeur...

— Monsieur l’inspecteur ?

— Pourriez-vous me donner la raison qui explique que nous avons été envoyés pour examiner cette affaire ? L’inspecteur Lazare et moi-même appartenons à la Brigade des mœurs, vous savez.

— Eh ouais, continua le vieux policier dans un accès de colère égrillarde. Notre boulot à nous, c’est les filles de joie, les maisons de passe et les pissotières. Alors c’est vrai, pourquoi on écope de vos histoires de tigres ?

Le directeur détacha les lorgnons de son nez et les frotta sur la manche de sa redingote avec une sorte de frénésie.

— Sachez que quand j’ai téléphoné à M. Du Tellier, l’un des directeurs de la préfecture de police, qui se trouve être un parent de mon épouse, il a semblé immédiatement convaincu que cette affaire relevait, disons, de votre périmètre d’intervention.

— Ah oui ? Et quel rapport entre nous et ce truc ? demanda Lazare.

— J’ai compris, l’interrompit Blèche.

Lazare tourna son visage boudiné en direction de son collègue, mais déjà Blèche avait regagné l’air frais.

— T’as compris ? répéta Lazare.

— À la bonne heure, reprit le directeur d’une voix plus forte, haussant le ton à mesure que l’inspecteur s’éloignait. Je vous laisse donc le soin d’examiner les lieux et de nous retrouver le forban qui s’est livré à ces horreurs.
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Il regardait son jeune collègue courber sa silhouette effilée sans dire un mot. Il se décida àl’interrompre.

— Bon alors, fils ?

— Alors quoi ?

— Ben tu me dictes des choses ?

— J’ai rien à te dicter, je t’ai dit qu’on faisait semblant.

— Mais là, tu cherches pas vraiment une piste ?

— Je cherche à éviter le tralala. Et je te conseille de m’imiter. Urbain est en train de loucher vers nous. Tu n’as pas encore compris ? Voilà dix fois que j’entends des rumeurs courir sur des produits aphrodisiaques d’un nouveau genre qui circuleraient parmi les tantes de Paris. Dix fois le commissaire m’a parlé de ça et dix fois il m’a demandé de mettre la main là-dessus, parce que les ordres venaient d’en haut...

— D’en haut ?

— De Du Tellier, sans doute, oui. Je ne sais pas pourquoi là-haut ils croient dur comme fer à leur existence. Je pense que quelqu’un a envie de faire du zèle auprès d’un quelconque ministre, peut-être pour lui fourguer des produits.
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Blèche avait contourné l’allée et disparu derrière un épais buisson hirsute. Le soleil était complètement levé à présent et le zoo s’éveillait dans un babillement d’oiseaux exotiques. Lazare se hâta de serrer la main du directeur et pressa le pas pour rattraper son collègue dont le grand corps allongeait d’interminables foulées. Blèche s’arrêta devant une cage et s’accroupit pour lorgner quelque chose par terre. Quand il fut parvenu à sa hauteur, Lazare vit qu’il examinait des taches de sang traçant un petit chemin sur environ cent mètres, jusqu’au mur en pierre qui ceignait le parc. Un parterre de fleurs retourné révélait que quelqu’un y avait posé une échelle pour s’enfuir par là.

— Tu cherches à savoir par où le type est sorti, fils ?

— Inutile, je le vois bien, répondit Blèche, immobile
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— Bienvenue au parc zoologique de Paris, messieurs. Vous connaissez un peu l’endroit ?

— Moi j’ai vu les photos dans L’Illustration, cet été, quand le président de la République est venu vous inaugurer, dit Lazare. Je vous avoue, je voyais ça plus grand.

Les narines du directeur palpitèrent nerveusement. Blèche comprit qu’il humait les relents de vinasse exsudés par le gros corps de Lazare et qu’il n’aimait pas cela.
— Que s’est-il passé, monsieur ? s’enquit Blèche.
— Vous n’êtes donc au courant de rien ?
L’émotion faisait trembler la barbe poivre et sel du directeur.
— Non. Rien.
— Cela me rassure que vous l’ignoriez tout à fait, messieurs. Je n’aimerais pas que cette affaire s’ébruite. Elle pourrait inspirer de mauvaises initiatives à certains...
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Blèche n’avait jamais vu d’aussi près des bêtes de ce genre. Il était fasciné par leur toison hirsute, leur musculature cramoisie se découpant sur le gris sombre des rochers artificiels. Lazare se trouvait à quelques mètres de lui, les mains plantées dans les poches de son veston. Il reniflait l’aube fraîche à travers ses grosses moustaches, sans paraître réaliser que les monticules poussiéreux posés devant lui étaient trois autruches assoupies. Blèche savait que la mollesse qui enrobait chacun des gestes de son collègue provenait surtout de ce qu’il s’était envoyé derrière la cravate au cours de la nuit. Il détestait le voir ainsi hébété par l’alcool, dire et penser des choses qui ne lui ressemblaient pas.
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Vidéo de Gonzague Tosseri

GONZAGUE TOSSERI - Le Bal des hommes
RENTRÉE LITTÉRAIRE 2014 La Brigade mondaine mène l'enquête dans les milieux invertis du Paris des années 1930. Un premier roman généreux et très maîtrisé. En librairie le 21 août.
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