Le prédateur de Saint-Quentin

Ne vous attendez pas à un polar pur et dur. Dans ce livre, ce n'est pas à une enquête que l'on assiste, mais bien à la naissance d'un monstre. L'assassin est fouillé de fond en comble, on sait tout de lui dans les moindres recoins : son enfance, un amour qui dérange, la guerre, et les meurtres. Jusqu'à la dernière page ses pensées nous sont livrées.

J'éprouvais un étrange sentiment lors des passages entre Jean et Marie-Laure, un sentiment d'être en trop en quelque sorte, qui traduit bien leur relation déplacée.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, l'auteur ne nous épargne rien des tourments de Jean. Mais le style d'écriture m'a énormément gênée. Il saute du coq à l'âne sans prévenir, mais surtout ce sont les passages d'une époque à une autre qui sont difficiles à suivre : en titre de chapitre, l'année 1920 ou 1940... on s'attend à cette période tout le long du chapitre, mais on fait tout un tas d'allers-retours sans être prévenus, à nous de savoir suivre... Autant dire que la lecture n'en est pas aisée !

Enfin je trouve le travail sur l'enquête un peu bâclé. Par là j'entends, la découverte de l'identité de l'assassin, soit Jean (je vous rassure je ne vous dévoile rien puisqu'on le sait dès le départ) : faire le rapprochement comme il a été fait, est plutôt tiré par les cheveux... Mais ceci n'est qu'un détail.
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