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EAN : 9782743301231
276 pages
Imprimerie nationale (05/06/1996)
4/5   4 notes
Résumé :
Liberté mon seul pirate, eau de l'an neuf ma seule soif
amour mon seul sampang
nous coulerons nos doigts de rire et de gourde
entre les dents glacées de la Belle-au-bois-dormant.

« Orphée noir », descendant aux enfers pour remonter au soleil des vivants, Aimé Césaire, au point de rencontre entre Mythe et Histoire, fait jaillir sa poésie envoûtante, bouleversante, dont l'inspiration transfigure le langage, qui se fait verbe, musiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
un livre qui m'a donné du fil a retordre on est parti

Je suis décue d'avoir choisi ce livre dans le cadre des études car cela m'a gaché la découverte pleine d'aimé Cesaire

En effet l'écriture de l'auteur est unique en son genre et m'a transportée tellement elle était imagée et poétique tient. Je crois que je n'ai jamais autant appris de vocabulaire qu'avec ce recueil. La première partie : anthologie poétique, est de loin ma favorite car elle retrace dans les grandes lignes la vie de cet auteur et c'est celle ou j'ai pu le plus m'évader car elle ne faisait pas partie de ce que je devais étudier .

Le reste du livre , les poèmes donc m'ont moins plus d'une part car j'ai moins accroché au style de poèmes qu'il utilise mais aussi et surtout car je devais analyser ces poèmes, je n'ai donc pas pu me laisser emporter tant je réfléchissait ( et paniquait) sur le sens de ces écrits .

Ce fut néanmoins une lecture instructive et relativement agréable que je recommande a ceux qui ont le coeur bien accroché et seulement pour le plaisir

Prochain sur la liste : un palais de roses et d'épines
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
NORIA

Cérémonie vaudou
pour Saint John Perse…

celui qui balise l’aire d’atterrissage des colibris
celui qui plante en terre une hampe d’asclépias de Curaçao
pour fournir le gîte aux plus grands monarques du monde
qui sont en noblesse d’exil et papillons de passage

celui pour qui les burseras de la sierra
suant sang et eau et plus de sang que d’eau et pelés
n’en finissent pas de se tordre les bras
grotesques dans leur parade de damnés

celui qui contemple chaque jour la première lettre génétique
qu’il est superflu de nommer
jusqu’à parfait rougeoiement
avec à recueillir le surplus de forces hors du vide historique

le chercheur de sources perdues
le démêleur de laves cordées

celui qui calcule l’étiage de la colère
dans les terres de labour et de mainbour
celui qui du sang rencontre la roue du temps et du contretemps
mille fois plus gémissante que norias sur l’Oronte
celui qui remplace l’asphodèle des prairies infernales
par ― sacrale ― la belle coiffure afro de l’haemanthus
― Angela Davies de ces lieux ― riche de toutes les épingles de nos sangs hérissés

(le vit-il le vit-il l’Étranger
Plus rouge pourtant que le sang de Tammouz
et nos faces décebales
le vit-il le vit-il l’Étranger ?)

phlégréennes
oiseaux profonds
tourterelles de l’ombre et du grief

et que l’arc s’embrase
et que l’un à l’autre océan
les magmas fastueux en volcans se répondent pour
de toutes gueules de tous fumants sabords honorer
en route pour le grand large
l’ultime Conquistador en son dernier voyage.

p.228-229
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LES ARMES MIRACULEUSES

Soleil serpent


Soleil serpent œil fascinant mon œil
et la mer pouilleuse d'îles craquant aux doigts des
roses
lance-flamme et mon corps intact de foudroyé
l'eau exhausse les carcasses de lumière perdues
dans le couloir sans pompe
des tourbillons de glaçons auréolent le cœur fumant
des corbeaux
nos cœurs
c'est la voix des foudres apprivoisées tournant sur leurs gonds
de lézarde
transmission d'anolis au paysage de verres cassés
c'est les fleurs vampires montant à la relève des orchidées
élixir du feu central
feu juste feu manguier de nuit couvert d'abeilles
mon désir un hasard de tigres surpris aux soufres
mais l'éveil stanneux se dore des gisements enfantins
et mon corps de galet mangeant poisson mangeant
colombes et sommeils
le sucre du mot Brésil au fond du marécage.

p.100

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MOI, LAMINAIRE

Nouvelle bonté


il n'est pas question de livrer le monde aux assassins d'aube
la vie-mort
la mort-vie
les souffleteurs de crépuscule
les routes pendent à leur cou d’écorcheurs
comme des chaussures trop neuves

il ne peut s’agir de déroute
seuls les panneaux ont été de nuit escamotés
pour le reste
des chevaux qui n’ont laissé sur le sol
que leurs empreintes furieuses
des mufles braqués de sang lapé
le dégainement des couteaux de justice
et des cornes inspirées
des oiseaux vampires tout bec allumé
se jouant des apparences
mais aussi des seins qui allaitent des rivières
et les calebasses douces au creux des mains d’offrande

une nouvelle bonté ne cesse de croître à l’horizon

p.253
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LES ARMES MIRACULEUSES

La femme et le couteau


chair riche aux dents copeaux de chair sûre
volez en éclats de jour en éclats de nuit en baisers de vent
en étraves de lumière en poupes de silence
volez emmêlements traqués enclumes de la chair sombre volez
volez en souliers d'enfant en jets d'argent
volez et défiez les cataphractaires de la nuit montés sur leur onagres
vous oiseaux
vous sang
qui a dit que je ne serai pas là ?
pas là mon cœur sans-en-marge
mon cœur-au-sans-regrets mon cœur à fonds perdus
et des hautes futaies de la pluie souveraine ?

tournois
il y aura des pollens des lunes des saisons au cœur de pain et de clarine
les hauts fourneaux de la grève et de l'impossible émettront de la salive des balles des orphéons des mitres des candélabres
ô pandanus muet peuplé de migrations
ô nils bleus ô prières naines ô ma mère ô piste
et le cœur éclaboussé sauvage
le plus grand des frissons est encore à fleurir
futile

p.136-137


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