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Louis Viardot (Autre)
EAN : 9782234017504
Stock (05/03/1998)
3.83/5   15 notes
Résumé :
Le médecin me quitte. Je l’ai obligé à s’expliquer enfin. Il a eu beau dissimuler, il lui a fallu me confesser toute la vérité. Je vais mourir : oui, je vais mourir bientôt ; les rivières vont dégeler, et je m’en irai probablement avec les derniers glaçons… Où irai-je ? Dieu le sait ! À la mer aussi ! Eh bien ! quoi ! s’il faut mourir, autant vaut mourir au printemps… Mais n’est-il pas ridicule de commencer un journal peut-être quinze jours seulement avant l’heure d... >Voir plus
Que lire après Journal d'un homme de trop - Trois rencontresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'histoire amoureuse sert encore une fois de prétexte à l'affirmation douloureuse de vivre. Sur plusieurs années, un homme s'éprend d'une passion de plus en plus forte pour une femme qu'il rencontrera trois fois en des lieux et des époques différents. Destin ou hasard ? Les coïncidences sont trop frappantes pour n'être qu'anodines. le sens de l'existence de cet homme s'affirme autour de la pensée de celle qu'il croit être sa dulcinée jusqu'à l'ultime rencontre qui lui permettra de confirmer ou non la pertinence de ses croyances. L'enjeu paraît trivial. Pour cet homme, il ne l'est pas : il a investi le sens de son existence dans cette relation fantasmée et ne saurait plus comment vivre sans le moteur de cet espoir. L'histoire d'amour révèle un monde vidé de sens mais encore obsédé par l'apparition de signes divins. Encore une fois, l'ironie et l'autoflagellation seront les remèdes à cette déchéance.
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On a parlé abondamment de Tourgueniev (*), des choses qui reviennent en premier à l'évocation de son nom, mais rien ne vaut un grand écrivain pour nous rappeler ce qui nous échappe à vrai dire ou pour le dire si bien quand bien même nous nous attarderions sur les choses qui reviennent en premier, de sa vie, de son oeuvre.

Virginia Woolf dans Les Romans de Tourgueniev dit ceci :
"Il y a plus de cinquante ans, Tourgueniev est mort en France et a été enterré en Russie. d'une façon qui peut paraître appropriée, si nous nous rappelons tout ce qu'il devait à la France et à quel point il appartenait profondément à sa propre patrie. On sent l'influence des deux pays en regardant un moment sa photographie avant de lire ses livres. le magnifique personnage civilisé en habit parisien paraît contempler au loin, par-dessus les maisons, quelque horizon plus vaste. Il a l'air d'un animal sauvage qui est captif mais qui se souvient d'où il vient. "C'est un colosse charmant, un doux géant aux cheveux blancs, qui a l'air d'un bienveillant génie d'une montagne ou d'une forêt". écrivirent les frères Goncourt après l'avoir rencontré dans un dîner en 1863. "Il est beau, grandement beau, avec du bleu du ciel dans les yeux, avec le charme du chantonnement de l'accent russe, de cette cantilène où il y a un rien de l'enfant et du nègre". Et Henry James remarqua plus tard la grande beauté physique , la langueur slave et "cet air de force négligée, comme si cela faisait partie de sa modestie de ne jamais rappeler qu'il était fort. Il rougissait parfois comme un garçon de seize ans". Peut-être devons-nous découvrir quelque chose de cette même combinaison de qualité en parcourant ses livres."

(*) Billet Tourgueniev, l'homme entre deux rives de Annie Anargyros, 5 juillet 2021

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Le jeu de mot est facile, mais je ne peux m'en empêcher. Cet homme de trop est un livre de trop… J'avais découvert Tourgueniev à l'adolescence avec Premier Amour, un roman que j'avais trouvé mièvre et sans intérêt. Mais j'étais jeune et je me voulais peu impressionnable. En voyant ce titre, qui me faisait envisager des perspectives sur des sujets qui m'intéressent (le sens de la vie, l'absurde d'avant et d'après Camus, et tout le toutim), je me suis dit qu'il était temps de donner une nouvelle chance à cet auteur.
Funeste erreur… Même avec une trame comme celle-là, un homme d'une trentaine d'années qui se sent mourir, alors même qu'il n'a rien fait de sa vie, Tourgueniev arrive à placer un roman d'amour dégoulinant de guimauve. Amour déçu, certes, mais tout de même. Que des jolies envolées, que de belles descriptions de l'être aimé, des élancements du coeur. Très déçue, je n'ai même pas eu le courage de lire la seconde nouvelle du recueil. Non, décidément, j'étais peut-être dure de coeur adolescente, je le suis peut-être toujours aujourd'hui, mais Tourgueniev me fait l'effet d'un auteur pour midinettes. Très peu pour moi.
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Journal d'un homme de trop /Tourgueniev
« le médecin me quitte. Je l'ai obligé à s'expliquer enfin. Il a eu beau dissimuler, il lui a fallu me confesser toute la vérité. Je vais mourir : oui je vais mourir bientôt. »
Ainsi commence ce bref roman qui met en scène un jeune homme malade, le narrateur, qui au moment de quitter la vie se souvient des beaux mais dramatiques et cruels moments d'une passion amoureuse.
La rencontre d'Élisabeth Cyrillovna Ojoguine va bouleverser sa vie : il s'éprend éperdument de cette jeune fille mais sans retour. Un bal, un duel et le désespoir : elle n'a d'yeux que pour un prince visiteur de la famille Ojoguine et l'aime. La suite illustre tristement cet amour impossible et le titre évoquant le destin d'un être inadapté.
Publié en 1850, cette oeuvre est une des premières de Tourgueniev. Bien écrite et bien traduite, cette histoire très romantique décrit aussi de façon discrètement critique la vie sociale en Russie provinciale au milieu du XIXe siècle. Elle connut un vif succès dans toute l'Europe.


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Tchoulkatourine bien qu'encore jeune, réfléchit sur sa vie et se nomme lui-même ''homme de trop''.
Il a grandit entre un père joueur qui ne s'occupe guère de lui et une mère plutôt froide.
A la mort de son père, celle-ci est contrainte de vendre leurs biens pour payer les dettes de jeu contractée par son mari et ils partent s'installer à Moscou.
C'est là que Tchoulkatourine rencontre Lise dont il tombe amoureux. Hélas c'est d'un mystérieux Prince N. dont Lise s'éprend...

Un petit livre plaisant lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je la reconnus à l’instant malgré la distance de trente pas qui nous séparait, malgré le léger nuage qui obscurcissait la lune. C’était elle, mon inconnue de Sorrente ; mais elle ne me tendit pas comme autrefois ses bras nus. Elle les tenait doucement croisés, et s’appuyant sur le rebord de la fenêtre, silencieuse et immobile, elle regarda dans le jardin. Une large robe blanche la drapait comme autrefois. Elle me parut un peu plus forte qu’à Sorrente. Tout en elle respirait l’assurance et le calme de l’amour, le triomphe de la beauté qui se repose dans le bonheur. Elle demeura longtemps immobile, puis elle regarda en arrière dans la chambre, et, se redressant subitement, cria trois fois d’une voix vibrante et sonore : Addio ! Ces sons charmants retentirent au loin, bien loin ; ils vibrèrent longtemps et allèrent en s’affaiblissant mourir sous les tilleuls du jardin et dans les champs, auprès de moi et partout. Pendant quelques instants, tout ce qui m’entourait fut pénétré de cette voix de femme ; toutes choses frémirent en réponse et semblèrent imprégnées de ces accents. Elle ferma la fenêtre, et au bout d’un instant la maison redevint obscure.
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Je passai et repassai plusieurs fois devant elle, le cœur tout frémissant. Elle restait immobile ; il y avait dans sa pose une tristesse si ineffable, qu’en la regardant je me rappelai involontairement ces deux vers d’une romance espagnole :
Je suis un tableau de sujet triste
Appuyé contre le mur.
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Tout sommeillait. L'air, chaud et parfumé, ne remuait pas ; à peine frémissait-il comme frémit la chute d'une brindille. Il y avait là un sentiment de langueur, de désir .. Je me penchais sur la haie ; un coquelicot dressait sa tige sur l'herbe touffue..
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Il est inutile de dire que tout cela ne devint clair pour moi que dans les derniers temps, lorsque je fus enfin obligé de replier mes ailes froissées, ces ailes qui ne m’auraient jamais porté ni haut ni loin.
(p. 22, “25 mars. – Neigeuse journée d’hiver”).
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Rassasiés-vous, mes yeux, pour la dernière fois ! La vie m'échappe ; elle s'éloigne de moi avec une lente régularité, comme le rivage qui fuit le regard du marin.
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Video de Ivan Tourgueniev (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ivan Tourgueniev
En librairie le 23 mai 2019 ---
Byx serait-elle la dernière de son espèce, celle que l'on appelle l'ultimon ? Pour en avoir le coeur net, elle traverse le royaume de Nedarra à la recherche des siens. Mais chaque recoin regorge de prédateurs…
Un voyage fantastique par Katherine Applegate, l'auteure du Seul et Unique Ivan.
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