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C'est ma première lecture de Tourgueniev. Une belle peinture de la société russe du XIXe siècle avec un certain talent dans la construction des dialogues et des portraits souvent proches de la bonne caricature. L'humour est souvent présent dans ces trois nouvelles qui évoquent la passion amoureuse à la fois comme émerveillement extatique et source de terrible désespoir.
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Le narrateur nous relate avec ses yeux d'adolescent ses premiers émois et les désillusions qui s'ensuivent.
Un amour où il est question de première expérience, de souffrir et de rivalité.
Je me suis délectée de l'épilogue particulièrement tragique comme on peut s'en douter.

Une belle lecture pour une très belle écriture. Une petite pépite qui permet d'aborder la littérature des pays de l'est. Les personnages sont attachants et le protagoniste est lui fascinant. Ecrit avec une certaine langueur et délicatesse, sans mièvrerie, les mots sonnent justes. C'est bref mais fort. Un classique que l'on lit d'une traite et dont il serait réducteur de le rattacher à de la littérature young adulte.
Au final, une lecture très plaisante.
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L'idée qu'un premier amour marque par son intensité et souvent par les déceptions qu'il suscite n'est pas nouvelle. Au demeurant d'un classicisme absolu ce postulat est largement répandu en littérature, moins dans la vie où heureusement l'Amour n'est pas forcément le premier pour être le vrai.
La brillance de la langue de Tourguéniev est à elle seule une raison suffisante pour lire cette nouvelle de la fin du 19ème siècle.
On ne peut aussi qu'être sensible à la personne aimée, la princesse Zinaïda, dont la cruauté et la complexité changent des femmes aimées traditionnelles de l'époque. Notre héros, Tourguéniev lui-même, qui ne s'est jamais caché du caractère autobiographique de sa nouvelle, a à peine 16 ans et découvre l'Amour, dans toute sa force, dans tout le bien être et le mal être qu'il procure une minute après l'autre.
Incontestablement l'originalité de cette nouvelle se situe, notamment parce que nous sommes au 19ème, dans l'identité du rival.
Au-delà de cette intrigue, vite dénouée, la beauté de la langue et la force des sentiments du siècle place cette nouvelle dans le florilège des leçons d'amour que donne la littérature.
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Pour une découverte de la littérature russe je reste un peu sur la réserve. le style est plutôt agréable bien dans le style XIXème mais je n'ai pas trouvé l'histoire très palpitante, les premiers émois d'un jeune homme pour une jeune fille plus âgée.

J'ai trouvé cela un peu long et j'avoue que j'ai mélangé plusieurs fois les nombreux noms russes des protagonistes...

Cependant la nouvelle étant courte (95 pages pour mon édition) elle se lit assez vite même si je me suis endormie sur les 20 premières pages ....

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L'amour et ses émois, thème existentiel par excellence. Vu, revu, rabâché, digéré, incompris, intégré, que sais-je encore, tout ça dans mille et un ouvrages. Celui-ci se distingue par sa date 1860. Il est antérieur à toute une foule de livres plus contemporains qui n'apportent strictement rien de plus à celui-ci. Il ne m'a pas spécialement enthousiasmé, pas ressenti grand chose à sa lecture, mais il est clair que - je le répète - vu son antériorité, on doit pouvoir reconnaître toutes les qualités dont il dispose.
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Cette nouvelle est publiée en 1860, Ivan Sergueïevitch Tourgueniev est un grand écrivain russe exilé en France pour censure, il nous livre une courte prose autobiographe très pudique avec beaucoup de tendresse et de délicatesse, c'est la primauté de l'âge qui embrase les sens et passionne le coeur.
Cette histoire conte le premier amour d'un homme âgé de 40 ans à ses amis lors d'une soirée. C'est le souvenir d'un homme marqué par les expériences, il n'oublie pas ce premier amour, il va narrer cette passion avec l'exaltation de l'être qu'il était au moment des faits mais aussi avec le recul de l'âge au moment où il relate cette histoire de sa vie. Annie Ernaux dans Mémoire de fille, raconte sa première expérience sexuelle, et pose le postulat qu'elle est différente de la fille qu'elle était à l'époque de l'histoire, que se sont deux êtres différents, Ivan Tourgueniev est-il le même, à 40 ans et à 16 ans, leurs regards ont-ils les même perceptions des évènements, est-ce seulement un Premier amour sublimé de l'homme de 40 ans, ou une blessure écorchée de cet adolescent de 16 ans, le cerveau est trouble souvent pour changer les souvenirs et les modeler à sa façon.
Vladimir Petrovitch, 16 ans, en vacances au coeur de l'été moscovite, rencontre la jeune Zénaïde, 20 ans, qui est tout son contraire : gracieuse, élégante, pleine de vie. Au premier regard le jeune homme découvre avec délice des sentiments nouveaux qui le submerge de toute part. L'auteur avec douceur et frénésie dévoile cet amour premier de ce jeune garçon timide en proie à la douleur de l'indifférence de cette fille troublante et attirante. Ce mêle la joie, l'excitation et la déception puis l'horreur du trouble de cette jeune princesse. Je ne sais pourquoi, une sorte de résonnance avec le blé en herbe de Colette et cet amour incandescent de ce jeune garçon maladroit et innocent pour cette jeune femme sortie d'un mirage, une déesse envoutante magnétisant les sens de l'auteur adolescent.
On a aussi le rapport fils-père qui s'entremêle dans cette histoire d'amour. La relation semble furtive et froide entre le jeune homme et son père. Elle deviendra plus fluide malgré la dualité de la situation qui les opposera. le jeune amoureux trouvera en son père un rival inattendu.
Mais l'amour reste la fleur de ce roman, plutôt la rose qui s'épanouit au fil des rencontres entre ces deux protagonistes où les épines du conflit entre le père et ce fils deviennent des caresses, un amour parentale renaitra.
Superbe livre ...
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Un court récit, une première expérience, la rivalité amoureuse entre un père et son fils.
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L'histoire elle-même est assez courte, on sent qu'elle s'inspire du vécu de l'auteur. A la fin d'une soirée, un groupe d'amis se met au défi de raconter aux autres son premier amour… L'un d'entre eux hésite, puis promet d'écrire l'histoire de ce premier amour. le jeune Vladimir tombe amoureux fou, à seize ans, d'une voisine un peu plus âgée et souffre de la voir papillonner entre toute une cour d'admirateurs. Même si elle semble s'intéresser à lui, il devine que quelqu'un d'autre a toutes ses faveurs. Tourguéniev dépeint finement la vie des familles plus ou moins fortunées, celle de Zénaïde ne l'étant pas, dans les maisons de campagne en été, mais c'est surtout l'analyse des sentiments qui est intéressante. de l'intérêt à la passion, puis aux pires tourments de la jalousie, la description ne manque pas de vérité ni de mordant. Les personnages ne sont pas attachants, leurs défauts apparaissent de façon plus criante que leurs qualités. Leur immoralité a choqué certains contemporains et amis de Tourguéniev, comme Louis Viardot, mari de la cantatrice Pauline Viardot, elle-même soeur de Maria Malibran. Flaubert par contre a beaucoup apprécié Premier amour. Une très intéressante lecture.
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Attention, avis subjectif

Le recueil est composé de trois nouvelles : « Premier Amour », « L'Auberge de grand chemin » et « l'Antchar ». L'écrivain russe Tourgueniev décrit avec une plume soignée et rigoureuse les sentiments des personnages de ces nouvelles. La lecture de ces nouvelles est parfaitement accessible, la langue de Tourgueniev, bien que datée chronologiquement, n'est pas l'ennemie de la compréhension de ses récits.

« Premier amour » est la nouvelle que j'ai préféré. le récit du narrateur, qui conte l'histoire de son premier amour au printemps 1833, alors qu'il a seize ans, constitue l'intrigue de la principale nouvelle. A dire vrai, c'est une véritable expérience de réminiscence hégélienne que l'on vit en lisant « Premier amour ». Sous les traits de Zaïdana Alexandrovna se cachent ceux d'un amour passé, évanoui ou tabou de l'adolescence. le récit relève, en outre, d'une certaine « vérité générale » sentimentale, sur fond de paysage bucolique .
En définitive, « Premier amour » est un coup de coeur. Je recommande sa lecture pour la passion et le désespoir qui en émanent. C'est un récit enivrant tout en demeurant distrayant. Un atout non négligeable quand il s'agit d'un « classique ».

Cependant, l'éloge que je fais de « Premier amour » n'enlève rien à la qualité des deux autres nouvelles qui composent le recueil. « L'Auberge de grand chemin » ressemble aux Âmes mortes de Gogol. En effet, les deux récits, bien qu'opposés sur bien des aspects, traitent des travers et des abus de la société russe. Celle-ci est encore féodale, quoique l'époque, dans le reste de l'Europe, est à la mutation industrielle.
En bref, « l'Auberge » est un récit qui renseigne le lecteur. Sur les inégalités et les injustices qui ont cours dans cette société et, sur la violence acerbe de sa morale délétère.
De même, dans la nouvelle suivante, « l'Antchar », Tourgueniev poursuit sa peinture de moeurs, éclatante par le style et la justesse de l'intrigue.
Ces nouvelles permettent de découvrir autre chose de la Russie que Moscou et le Tsar, qui sont devenus des stéréotypes réducteurs de ce pays avant le grand « tournant » de 1917.

Finalement, j'ai apprécié cette lecture pour son réalisme et sa morale. Les personnages sont condamnés par le servage ou la désillusion des sentiments. La solution que Tourgueniev n'a de cesse d'apporter à ces problématiques aurait pu être, en bon stoïcien, « veuille ce qui arrive comme cela doit arriver, et tu seras heureux » comme l'écrivait Arrien.

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J'ai beaucoup aimé la fougue du premier amour qui est explorée par l'auteur. Cette histoire ressemble très fortement à une nouvelle. Il est difficile pour moi de le résumé car je pense que vous devriez vous lancer sans réfléchir. Je ne connaissais pas du tout l'auteur donc ça été une surprise total. L'écriture était fluide et agréable. Tous ces sentiments sont exprimés avec profondeur ce qui retourne notre petit coeur !
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