Tournier reste Tournier…
Qu'il évoque Gilles de Retz,
le Roi des aulnes, Robinson Crusoé, ou son jardin, sa prose reste d'une grande qualité et d'une puissance évocatrice sans limite.
Michel Tournier nous parle ici des
jardins de curé, de son propre jardin ; lui qui a pris soin de celui d'un ancien presbytère de la vallée de Chevreuse qu'il a habité pendant plus de trente ans…
« Il est impossible d'évoquer un jardin de curé sans l'ombre portée par l'église et le cimetière.»
Tout
Michel Tournier vit dans cette sentence : on y trouve sans trop d'effort l'évocation du Paradis, voir du Paradou de « La faute de l'abbé Mouret », un de mes romans préférés du grand
Zola ; on y trouve la référence symbolique du clocher, dressé vers l'immense, spirituel ; et l'éternel questionnement sur la mort qui transparait dans toute l'oeuvre du maitre du « mythe revisité ».
Un beau texte de
Michel Tournier, suivi d'un « recensement » par
Georges Herscher de quelques
jardins de curé plus ou moins remarquables et pas toujours visitables… le texte perd de sa valeur littéraire du à la nécessité d'inventaire. Restent de magnifiques photos et gravures anciennes, notamment de fruits et de fleurs.
Bref. Un livre qui fut mon livre de chevet pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain : au hasard de l'humeur avant de dormir, un petit morceau de Tournier, lu et relu, une promenade dans un jardin…
Rêves…
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