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Critique de lecassin


Après un Robinson dans « Vendredi ou les limbes du Pacifique », un ogre dans « le roi des aulnes », Michel Tournier nous présente, dans « Les météores », Jean-Paul. du moins les appelle-t-on ainsi, alors qu'il s'agit en vérité de deux frères jumeaux, Jean et Paul. Un couple indissociable tels que peuvent l'être parfois des jumeaux…
Et puis il y a l'oncle, homosexuel flamboyant, grand pourfendeur d'hétérosexuels et de lesbiennes, qui règne sur les tas d'immondices en Prince des Gadoues autoproclamé… En fait, le gérant de la SEDOMU : la Société de Ramassage des Ordures Ménagères.
Paul, qui entretient avec son frère des relations complexes, voire incestueuses, défend , lui, la suprématie d'une autre minorité : les jumeaux, fustigeant les « sans-pareil » qu'il accuse d'avoir dévoré leur jumeau dans le ventre de leur mère. Jean, perdu dans cette relation étouffante, et après que Paul aura fait capoter son mariage, décide de faire le tour du monde dont la longue traversée du Canada n'est pas sans rappeler un autre traversée… du désert, celle là …
Finalement, ce troisième roman de Michel Tournier est, comme les deux premiers, un foisonnement de symboles traversé par des fulgurances parfois dérangeantes, mais toujours flamboyantes au sens ou le gothique peu l'être. Il faut être Tournier pour dépeindre sans choquer (un peu quand même, parfois) des sexualités avérées ou supposées, hors normes, telles que celle de Jean-Paul scellée par le rite de la communion séminale. « Les météores » reste malgré tout un texte difficile à recommander sauf aux inconditionnels, comme moi, de l'auteur.
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