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EAN : 9782070371389
312 pages
Gallimard (11/09/1979)
3.81/5   81 notes
Résumé :
Dans cette autobiographie intellectuelle, l'auteur de Vendredi ou les limbes du Pacifique, du Roi des Aulnes, des Météores, du Coq de bruyère, s'explique sur ses livres.
Passant de l'anecdote à la métaphysique, et de la chronique à l'esthétique littéraire, il cherche à approcher le secret de la création. L'ouvrage qu'il faut avoir lu pour mieux comprendre l'écrivain et son oeuvre.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Michel Tournier aime à se raconter. Dans ce premier essai en partie autobiographique, il nous entraîne dans son enfance profondément marquée par la culture allemande ; en même temps qu'il nous convoque dans l'antichambre de la création de ses premières grandes oeuvres, « Vendredi… », « le roi des aulnes » et « Les météores »…

Ici, il nous introduit dans la pensée de Leibniz, de Spinoza, ou de Descartes à travers « le Discours de la Méthode »,
Là, il revient sur la fascination qu'exerce sur lui l'Allemagne,
Là encore, il aborde la question des grands mythes de l'humanité et de la nécessité de les sublimer,
Enfin, il nous livre le résultat de son questionnement sur la société contemporaine, celle des années 70 bien sur, mais tellement actuelle …

Publié en 1974, voilà un essai qui nous ouvre beaucoup de portes pour la compréhension de trois des oeuvres majeures de la littérature du XXème siècle : « Vendredi ou les limbes du Pacifique », « le roi des aulnes » et « Les météores ».
Le vent paraclet , c'est le souffle divin qui entoura les apôtres à la Pentecôte (cinquante jours après la résurrection du Christ) et qui leur permit de s'entendre et de se comprendre quelle que soit leur langue. On voit bien la symbolique que Michel Tournier a voulu développer dans son titre «Le vent paraclet » dans la mesure où l'ouvrage nous offre les clés de compréhension de sa langue, si riche et si belle.

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Le sujet de cet essai n'est autre que Michel Tournier lui-même, sa vie, son oeuvre et sa pensée philosophique. Né à Paris de parents qui se rencontrèrent à la Sorbonne alors qu'ils étaient étudiants, il passa sa jeunesse à Saint-Germain-en-Laye et à Neuilly-sur-Seine. Son éducation fut marquée par la culture allemande. Plus tard, il découvrit la pensée de Novalis et de Gaston Bachelard. Il poursuivit des études de philosophie à la Sorbonne et à l'université de Tübingen juste après la guerre. Il souhaitait enseigner la philosophie, mais ayant échoué à l'agrégation, il entra à Radio France puis il travailla dans la publicité pour Europe 1. Il collabora également à des journaux comme le Monde et Le Figaro. de 1956 à 1968, il travailla chez Plon à des traductions de l'allemand avant de publier son premier roman « Vendredi ou les limbes du Pacifique ».
C'est ce qu'il nous raconte dans trois des six parties de ce texte, les trois autres étant plutôt consacrées à ses choix et intérêts philosophiques. Tournier se veut à la fois philosophe matérialiste et théoricien littéraire. « Mon propos n'est pas d'innover dans la forme, mais de faire passer dans une forme aussi traditionnelle, préservée et rassurante que possible une matière ne possédant aucune de ces qualités » dit-il. Couvert de gloire et d'honneurs (Prix du Roman de l'Académie Française, Prix Goncourt pour le « Roi des Aulnes », puis membre de l'Académie Goncourt), Tournier écrivit plus d'essais que de romans. Celui-ci, publié en 1974, se lit encore avec intérêt surtout si l'on s'intéresse au parcours particulier de cet écrivain.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Loin d'être mon Tournier préféré, cette autobiographie philosophique présente de réelles longueur. J'ai aimé son rapport à l'Allemagne et son jour là bas, et les chapitres sur ses oeuvres principales m'ont donné envie de les relire. Cela reste à mon sens un ouvrage dont on peut se passer en attaquant directement la "Goutte d'or", "le roi des Aulnes" ou "Vendredi ou les limbes du Pacifique".
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Jeu de construction (de type Meccano), le Vent Paraclet éclaire de biais la vie littéraire de Michel Tournier. Assemblage disparate de souvenirs d'enfance, de réflexions au long court et de discours philosophiques (mythes, sagesse...), l'ouvrage laisse cependant dans l'opacité l'homme derrière l'écrivain.

Passionnant quand il évoque sa prime jeunesse, sa germanophilie ou encore quelques voyages à travers le monde, Michel Tournier, gros matou sibyllin, finit toujours par ronronner les idées qui l'ont charpenté.

Ce qu'il cache, ce qu'il tait, c'est finalement ce que le lecteur, loin d'être abusé, cherche à déceler entre les lignes : qui était Tournier ? Un Robinson libre, dansant sous la lune ? Un ogre clandestin se repaissant de chair fraîche ? Un aventurier érotomane planqué sous la bonhommie d'une vieil ermite ? Un vampire, prédateur nocturne ? Juste l'homme simple qu'il donnait à voir ?

Les deux premiers chapitres ("L'enfant coiffé" et "Le roi des aulnes") sont enthousiasmants : l'écriture précise, pleine d'humour et souvent provocatrice constitue un régal pour l'admirateur de Tournier. La suite, moins aimable, souvent fastidieuse, est, de fait, plus attendue de la part de ce discret (pudique ou prudent).

La première pierre d'un journal presqu'extime.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Un mythe mort, cela s'appelle une allégorie. La fonction de l'écrivain est d'empêcher les mythes de devenir des allégories. Les sociétés où les écrivains ne peuvent pas exercer librement leur fonction naturelle sont encombrées d'allégories comme autant de statues de plâtre. En même temps l'écrivain domestiqué, émasculé, enfermé dans un académisme rassurant, célébré comme une "grande figure" devient lui-même une statue de plâtre qui prend la place de son œuvre insignifiante, alors qu'au contraire l’œuvre vivante et proliférante, devenue mythe actif au cœur de chaque homme, refoule son auteur dans l'anonymat et dans l'oubli.
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Des maîtres, il me semble que c'est plutôt au sein de ma propre génération que je les ai trouvés. Les professeurs de notre classe de philosophie au lycée Pasteur s'appelaient Daniel-Rops et Maurice de Gandillac. Mais c'était l'un des élèves qui accaparait la vedette. Roger Nimier était à cette époque un gros garçon, lent et goguenard auquel une précocité un peu monstrueuse, une intelligence et une mémoire hors du commun rendaient difficiles ses contacts avec les autres élèves. Il ne cessait de manger - c'était l'époque où l'on distribuait des biscuits vitaminés dans les écoles - et de tenir des discours auxquels nous ne comprenions goutte. Il serait intéressant de retrouver la collection du journal de la classe qu'il rédigeait seul sous le titre "Le Globule rouge".
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Etre communiste, c'est - comme pour les catholiques - faire partie d'une grande famille, une famille qui a son jargon, ses fêtes, ses querelles, ses rêves. Il n'importe ni de penser, ni de descendre dans la rue, mais de se serrer les coudes, de se tenir chaud. Tout ce qui menace de perturber les affectueuses retrouvailles de la fête à l'Huma relève de la provocation gauchiste. On l'a bien vu en Mai 68 lorsque les étudiants insurgés se sont tournés vers les cellules communistes de Renault. Le malentendu s'est révélé total entre ces jeunes intellectuels qui voulaient changer la société et cette petite-bourgeoisie ouvrière qui ne voulait changer que de voiture avant les vacances.
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Je ne voudrais faire de peine à aucun membre du corps enseignant - dont ma vocation au demeurant était de faire partie - mais il me semble qu'il présente une proportion anormalement élevée d'originaux, de détraqués, d'épaves, de caricatures. Peut-être ce métier d'enseignant a-t-il plus qu'un autre pour effet d'abîmer les gens qui l'exercent. On a dit que le pouvoir rendait fou et que le pouvoir absolu rendait absolument fou.
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Parmi mes livres d'enfant, je garde une tendresse inoubliable pour les albums de Benjamin Rabier. Le canard Gédéon, la chèvre Aglaé, le singe Chabernac, et surtout la belle, douce et grasse campagne où ces personnages évoluent- quel tableau que la cour de la ferme avec son petit peuple au grand complet ! - ce n'est ni la féerie outrageusement irréaliste des contes, ni la caricature ignoble des Pieds Nickelés, Bibi Fricotin et autres Bécassine.
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Vidéo de Michel Tournier
Enseignante à l'Institut Universitaire Tous Âge d'Amiens, Micheline Foré avait invité Michel Tournier à présenter une conférence dans ce lieu. En raison de problèmes de santé, celui-ci lui proposa plutôt une rencontre chez lui au Presbytère de Choisel. S'en suivirent des échanges amicaux entre l'écrivain et l'enseignante. Leur rencontre eut lieu en mai 2008 en compagnie de sa fille Blandine et de deux amis, Françoise et Jean-Claude Leleux qui filma l?entretien. La librairie du Labyrinthe les remercie tous de lui avoir confié ces images afin de les monter et de les diffuser pour le plaisir de tous.
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