AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782889440573
600 pages
Slatkine et Cie (08/02/2018)
3.97/5   95 notes
Résumé :
Vermont. Octobre 2015. Le lieutenant Frémont s’apprête à passer une journée comme les autres dans sa petite bourgade de province, lorsque son téléphone sonne.

L’histoire s’ouvre de manière assez classique, comme un excellent thriller, dans le Vermont, pas très loin de Salem : une maison abandonnée, quatre cadavres de petites filles détruits au phosphore, un des corps qui manque, la poursuite qui commence… mais, insensiblement, l’auteur entraîne le lec... >Voir plus
Que lire après ChimaerisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 95 notes
Tout commence par la découverte de quatre corps d'enfants carbonisés dans une ferme abandonnée du Vermont.
L'histoire policière s'oriente tout de suite vers plusieurs directions : un tueur en série d'un côté, un réseau pédophile de l'autre, puis une vieille histoire de sorcellerie et de sciences occultes resurgit, la ferme ayant un passé assez sombre, avant finalement de nous entraîner vers toute autre chose.
Ce roman est passionnant, les personnages sont fouillés, j'ai beaucoup aimé les réflexions sur l'état de notre monde et les pensées philosophiques du personnage principal.
Loin des clichés du flic vieillissant, divorcé et qui boit trop, le héros de cette enquête est un homme qu'on aurait envie de connaître, tout comme le médecin légiste, tous les deux semblent profondément ancrés dans la réalité mais gardent une bonne dose d'espoir malgré ce qui les attend.
J'ai tout simplement adoré ce roman extrêmement addictif à l'écriture hypnotique.
J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel nous emmène l'auteur, un mélange de thriller avec de l'action, des rebondissements inattendus mais aussi des questionnements sur notre société.
Commenter  J’apprécie          432
Ce que j'ai ressenti:
Quand je referme ses 500 pages, il ne me vient qu'une impression: j'ai rarement lu un roman aussi intense, aussi addictif, aussi passionnant. Encore pleine de vertiges des souffles de phosphore et des clins d'oeil du Diable, je me dis que Eric Tourville vient de nous offrir un des plus maîtrisés des thrillers. Il nous tourmente sur des sentiers de sorcellerie, pour mieux nous déstabiliser sur des escarpements d'exobiologie, et ce double contraste entre croyance et science va pousser ses enquêteurs sur des zones de limbes infernales.

D'abord, il y a eu l'odeur, puissante, répugnante: un mélange de viande carbonisée, de merde et de produits chimiques, l'impression d'avoir forcé l'arrière-cuisine du Diable.

Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que l'équipe de flics est crédible. Elle est une force de travail, de patience, de coïncidences et de recoupements qui montrent la réalité de ce métier. Suivre l'enquête, c'est sentir l'odeur de la mort, ressentir l'impatience des planques, chercher inlassablement le détail dans la fourmilière d'informations et même se battre pour ses intuitions. L'auteur nous le raconte avec minutie, tous ses aspects de la profession et il le fait avec une intelligence harmonique qui rendent, ce thriller rythmé et réaliste.

Sur la base de ce que j'observe, les preuves de l'existence du Démon me semblent nettement plus établies que celles de l'existence de Dieu.

Ensuite, j'ai adoré les branches ténébreuses que l'auteur nous donne à aller sillonner pendant cette enquête. Il ne se tient pas à un thriller basique, il va jusqu'au genre Scientifique, voire bascule en Science-Fiction , et Eric Tourville le fait brillamment avec force et preuves à l'appui. C'est ce qui fait tout son charme irrésistible de page-turner: cette passionnante traversée dans les univers! On va de pays en pays, de la Terre vers l'Univers, d'un complot à l'autre, d'une théorie possible à une plausible…Chaque sentier mène vers quelque chose de toujours plus grand, jusqu'à l'infiniment grand, pour encore plus de vertiges et de possibilités…Cette sensation est chimériquement délicieuse pour tous fans d'émotions fortes…

S'accepter lui semblait être le premier pas vers une forme d'apaisement et d'humanité.

Parions aussi que Dawn vous fasse aussi craquer…Au delà, de l'aspect pointilleux de l'intrigue et des théories grandioses et transhumanistes sur le devenir de l'humanité, l'auteur nous a concocté des personnages touchants, attachants. Il a su nous les bichonner, de telle sorte que tous prennent leurs places, qu'ils nous émeuvent dans leur pudeur, nous bouleversent dans leurs fêlures personnelles.

A soixante-trois ans, Jackson avait compris depuis longtemps que , pour que le monde soit vivable, il avait plus besoin de mensonges que de vérités.

J'ai été soufflée, bluffée, et conquise par ce premier roman. Oserais-je dire jusqu'à: Parfait…Il se pourrait bien…En tout cas, parfaitement maîtrisé, adorablement touchant, et effrayant à souhait. Pour moi, un Coup de Coeur!



Ma note Plaisir de Lecture 10/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          390
C'est un premier roman bien surprenant qui vient de s'ajouter au catalogue de la maison Slatkine & Cie. Après avoir fait connaître Luca di Fulvio, son Gang des rêves et ses Enfants de Venise dans une série dont on attend le prochain volet pour avril, voilà que la petite maison d'édition parisienne s'agrandit encore et encore en publiant le thriller d'Eric Tourville. Un parfait inconnu, jusqu'à présent, et qui déboule avec un ouvrage multi-facettes qui emprunte autant (et n'a rien à envier) au grand Stephen King qu'à X-Files et Stranger Things. Un roman qui devrait faire parler de lui, de toute évidence, dans les semaines à venir. Lettres it be est parti à la rencontre de Chimaeris et vous en dit un peu plus dans les lignes qui suivent.


# La bande-annonce


Vermont. Octobre 2015. le lieutenant Frémont s'apprête à passer une journée comme les autres dans sa petite bourgade de province, lorsque son téléphone sonne.


L'histoire s'ouvre de manière assez classique, comme un excellent thriller, dans le Vermont, pas très loin de Salem : une maison abandonnée, quatre cadavres de petites filles détruits au phosphore, un des corps qui manque, la poursuite qui commence… mais, insensiblement, l'auteur entraîne le lecteur bien au-delà du genre, dans une fiction qui tutoie la métaphysique.


# L'avis de Lettres it be


C'est un voyage en eaux troubles qui attend le lecteur dès l'ouverture de ce Chimaeris. Eric Tourville, primo-écrivant de son état, fait le choix d'une ambiance peu accueillante dans un petit coin d'Amérique bien plus proche de No country for Old Men que dans La petite maison dans la prairie. Une enquête somme toute banale va débuter alors qu'une vieille bâtisse se retrouve au coeur d'une découverte macabre qui implique plusieurs petites filles, ou plutôt ce qu'il en reste. Sauf qu'après études approfondies, manque à l'appel une dernière fillette … Les différents rouages plutôt bien connu dans le monde du thriller se mettent en place autour de ces différentes découvertes : des voisins qui « ne savaient pas vraiment », des médias qui en savent trop, une gué-guerre entre policiers locaux et fédéraux qui s'enclenche, une enquête qui piétine doucement mais sûrement … Tout débute presque normalement. Mais le meilleur est à suivre …


Sciences occultes qui rapprochent l'enquêteur Fremont tout droit vers le culte de Salem, éléments inexpliqués qui tendent à faire pencher la balance du côté des vies extraterrestres, pratiques pédophiles avérées qui pourraient permettre de clore l'enquête ici et maintenant, questionnements métaphysiques qui guettent au loin … Les pistes s'ouvrent aussi vite que la langue d'Eric Tourville déploie toute sa force. Très vite, on se surprend à s'imaginer dans le nouveau livre de Stephen King. Difficile de ne pas penser au maître du genre tant l'auteur de Chimaeris parvient à distiller une ambiance typique, similaire, et pourtant si difficile à installer. le ton est inaltérable, le plaisir de lecture certain, le cadre extrêmement bien posé, les personnages un poil caricaturaux mais ça marche terriblement bien. On est dans Shining, on est dans Dôme, on est dans Carrie. Pas de pastiche, pas de pâle copie : Eric Tourville ne prend que le meilleur pour faire ce que l'on appellera bientôt du Eric Tourville.


Au-delà du style d'écriture, force est de constater que ce livre est aussi doté d'une grande puissance visuelle. Stranger things, Super 8 ou encore Gone Girl de David Fincher d'après le livre Les Apparences de Gillian Flynn … Les références semblent nombreuses et Chimaeris pourraient se rapprocher de bon nombre d'entre elles. Il y a dans ce livre toute la palette nécessaire à une bonne adaptation cinématographique. Certes, il s'agit là d'un argument un peu facile qui pourrait être repris pour bien des livres, mais le cadre, le contexte, les éléments d'enquête, les divers retournements et bien d'autres choses encore sont autant d'éléments qui donnent à la lecture une agréable sensation de visualisation. On regarde ce livre plus qu'on ne le lit et rien ne vient contrarier l'imagination mise à l'épreuve comme rarement. Fort, très fort.


Retrouvez le reste de la chronique sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          180
Attention, roman noir et très addictif !
Vous commencez, et au bout de quelques pages, vous avez un doute... C'est un auteur américain ? Pas du tout. Français. Qui a extrêmement bien assimilé les codes du roman noir américain, de l'ambiance au rythme de la narration, en passant par la psychologie des personnages, ces enquêteurs typiques de l'Amérique des bourgades aux prises avec la main-mise exercée par le FBI dès qu'il se passe un truc important... Et là, dans cette ferme que tout le monde pensait abandonnée au fin fond du Vermont, la découverte macabre dépasse largement des délits habituels. Des traces de corps brûlés au napalm, dont certains semblent être des enfants, des chambres aménagées en cellules, des chaînes et des instruments de torture... Et puis plus loin, deux cadavres enterrés, des chiens retrouvés éventrés. Que se passait-il donc dans cette ferme ? Les légendes ont encore la vie dure dans cette région proche de Salem et de lieux où toute sorte d'actes inexpliqués continuent à effrayer les populations convaincues des effets des forces du mal. Et puis un élément retient l'attention du lieutenant Fremont : une ouverture semble indiquer que l'une des personnes retenues a réussi à échapper au carnage...
A partir de là autant vous dire qu'on ne lâche pas ce roman. 500 pages avalées en un week-end, complètement captée par l'intrigue qui nous met vraiment dans les pas de Fremont, aidé du médecin légiste qui tentent de trouver la vérité malgré la version que tentent d'imposer les hommes du FBI... L'auteur mêle habilement des données scientifiques qui font de ce roman autre chose qu'un simple polar. Une réflexion sur les avancées scientifiques à tout prix, et surtout sur l'exploitation que l'on en fait ; sujet passionnant depuis que l'on sait à quoi a conduit la découverte de la radioactivité et ici parfaitement exploité autour des questions qui ont trait au transhumanisme. Comme tout premier roman, l'auteur insère des passages scientifiques un peu longuets mais tout cela ne nuit aucunement à l'envie de connaître enfin le fin mot de l'histoire... Passionnant et efficace !
Commenter  J’apprécie          170
En plein Vermont, dans une ferme abandonnée, quatre corps d'enfants sont retrouvés. Les spéculations vont bon train, car cette ferme a pour réputation d'être maudite.
Frémont, à la charge de l'enquête, va retrouver son vieil ami Todd, médecin légiste. Ensemble, ils vont essayer de résoudre cette enquête et rendre justice aux victimes. Mais voilà, très vite, ils découvrent qu'un cinquième corps aurait dû être là. Une des cages où étaient enfermés et attachés les enfants est vide...
Parallèlement à cela, apparait Gus, ancien mercenaire, que la société a oublié. Seul depuis son retour de la guerre, il survit tant bien que mal en cumulant les cambriolages et les petites combines. Mais un soir, lors d'un dernier case, il va faire une rencontre qui va changer le cours de sa vie et où ses talents vont être mettre à profit.

Mis à part les passages sur la science, parfois trop complexe et long, ce livre a été un régal. En plus de lire un bon polar, on apprend des choses, notamment sur les essais nucléaire, l'univers mais aussi des pratiques plus "occultes".
L'intrigue est bien menée, les quatre personnages principaux ne tombent pas dans les stéréotypes, et puis même si l'horreur des crimes n'est pas omise, on ne trouve pas le côté vicieux que peu avoir certains polars.

Commenter  J’apprécie          160

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- Vous faites un peu vite l'impasse sur les nombreux témoignages d'OVNI, dit un jeune homme aux beaux yeux qui affichait une barbe de trois jours. (...)
- Depuis que les smartphones se sont répandus à la surface du globe plus rapidement qu'une épidémie de petite vérole dans le bas clergé irlandais, presque chaque bipède, du Bangladesh au Spitzberg, est équipée d'une mini-caméra portable. Or, depuis cette épidémie des portables, nous n'avons curieusement plus aucun témoignage de ce type. Vous conviendrez que c'est troublant.
Commenter  J’apprécie          90
D'abord, il y a eu l'odeur, puissante, répugnante: un mélange de viande carbonisée, de merde et de produits chimiques, l'impression d'avoir forcé l'arrière-cuisine du Diable.
Commenter  J’apprécie          250
S’accepter lui semblait être le premier pas vers une forme d’apaisement et d’humanité.
Commenter  J’apprécie          200
Decker lui avait proposé de le retrouver devant le bâtiment consacré à l’hominisation à dix heures trente. À l’exception d’un groupe d’une dizaine d’étudiants, il n’y avait absolument personne dans le vaste hall.
Fremont comprit mieux pourquoi en découvrant que la plupart des pièces exposées dans les salles consistaient en des moulages de crânes incomplets.
– Ils proviennent de différentes espèces du genre Homo, précisa Decker, erectus, habilis, ergaster, floresiensis.
L’anthropologie donnait l’impression d’une science aride. Une vaste salle reconstituait une savane africaine un peu poussiéreuse. L’ensemble était sombre à cause des verrières qui diffusaient une faible lumière automnale — un paysage crépusculaire peuplé d’espèces mortes.
Commenter  J’apprécie          10
L'homme dans le miroir avait les traits marqués de son père. Une partie de sa vie était révolue depuis son divorce. Une seconde existence l'attendait, mais elle serait moins belle que le première : une antichambre de la mort, un dernier palier de décompression avant la grande plongée en apnée.
Commenter  J’apprécie          40

Video de Eric Tourville (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Tourville
Avant-Première : Chimaeris d'Eric Tourville chez Slatkine & Cie
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Eric Tourville (1) Voir plus

Lecteurs (251) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}