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Critique de Unhomosapiens


C'est un très court roman. Très déroutant. Dès les premières lignes, on se demande où l'auteur veut en venir, avec cet homme qui s'est réfugié dans sa baignoire et n'en sort que par obligation pour aussitôt y revenir. La relation qu'il entretient avec sa compagne est tout aussi intrigante. Il ne semble pas y avoir vraiment d'affects entre eux. Pourtant, peu à peu, on sent un malaise plus profond, quelque chose de plus en plus pathologique. Une phobie sociale grandissante. Un besoin de s'échapper aux autres, à soi-même. Même à Venise, l'homme sortira peu de sa chambre et limitera ses interactions sociales au minimum. La ville ne l'intéresse pas. D'ailleurs, rien ne semble l'intéresser. Il traverse les lieux sans les voir. Toujours réfugié en lui-même. Comme une vie en gestation, en suspend. Puisque à la toute fin… l'homme semble se décider à sortir de sa chrysalide.
Les phrases sont courtes. Les descriptions portent sur des objets ou des actions insignifiantes. Les sentiments n'existent pas. du moins pas de la part du narrateur. C'est une ambiance très étrange, qui peut en déconcerter certains. Je ne peux m'empêcher d'y voir une allusion à la difficulté croissante de vivre dans une société de plus en plus déshumanisante où les affects doivent être calibrés de manière à rentrer dans des cases pré-établies. le culte de l'individu porté à l'extrême.
Un grand petit premier roman !
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