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3,51

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1)Tout a commencé quand je suis entré dans la salle de bain de Jean-Philippe Toussaint. J'ai remarqué tout d'abord qu'il numérotait ses paragraphes dans l'ordre croissant des entiers naturels.

2) Il y avait une musique un peu comme dans ses autres livres.
Il y avait aussi un homme dans la salle de bain. Il semblait même y passer sa vie.
Pourquoi ?
Pourquoi pas.

3)La salle de bain ne serait-elle qu'un lieu réservé à la toilette des humains comme je le pensais avant que je ne me mette moi aussi à placer des nombres devant des phrases ? Il faut être conditionné par tout un tas de clichés absurdes pour l'affirmer. le héros de Jean-Philippe Toussaint ne l'est pas lui, conditionné. Donc il a choisi de vivre dans sa salle de bains, entouré de peintres polonais qui faute de peinture charcutent des poulpes.

5)Puis l'homme quitte sa baignoire et va à Venise vivre dans une chambre d'hôtel.
Venise est en effet une destination touristique très prisée des contemporains de l'homme.
Il joue aux fléchettes dans sa chambre d'hôtel.
Il y est rejoint par sa compagne.

7)Il se retrouve dans un hôpital.

(Je spoilérise un gag)


9,1) J'ai ri.

10) Il s'aperçoit que d'autres humains s'adonnent au tennis le dimanche.

12)Puis il revient à Paris.
Il dit quelque chose qu'il a déjà dit au début du récit : « [...]il n'était peut-être pas très sain, à vingt-sept ans, bientôt vingt-neuf, de vivre plus ou moins reclus dans une baignoire. Je devais prendre un risque, disais-je les yeux baissés, en caressant l'émail de la baignoire, le risque de compromettre la quiétude de ma vie abstraite pour. Je ne terminai pas ma phrase. »

-1) fait longtemps que j'ai pas lu un Toussaint. Jamais été déçu. Une écriture toujours juste, un rythme à la mesure du récit, un ton, des réflexions originales. Je pourrais même écrire une critique si j'en ai le.

√2)J'ai déménagé mon lit dans le couloir. C'est bien plus pratique, il n'y a pas à le traverser (le couloir) avant de se coucher.
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C'est un très court roman. Très déroutant. Dès les premières lignes, on se demande où l'auteur veut en venir, avec cet homme qui s'est réfugié dans sa baignoire et n'en sort que par obligation pour aussitôt y revenir. La relation qu'il entretient avec sa compagne est tout aussi intrigante. Il ne semble pas y avoir vraiment d'affects entre eux. Pourtant, peu à peu, on sent un malaise plus profond, quelque chose de plus en plus pathologique. Une phobie sociale grandissante. Un besoin de s'échapper aux autres, à soi-même. Même à Venise, l'homme sortira peu de sa chambre et limitera ses interactions sociales au minimum. La ville ne l'intéresse pas. D'ailleurs, rien ne semble l'intéresser. Il traverse les lieux sans les voir. Toujours réfugié en lui-même. Comme une vie en gestation, en suspend. Puisque à la toute fin… l'homme semble se décider à sortir de sa chrysalide.
Les phrases sont courtes. Les descriptions portent sur des objets ou des actions insignifiantes. Les sentiments n'existent pas. du moins pas de la part du narrateur. C'est une ambiance très étrange, qui peut en déconcerter certains. Je ne peux m'empêcher d'y voir une allusion à la difficulté croissante de vivre dans une société de plus en plus déshumanisante où les affects doivent être calibrés de manière à rentrer dans des cases pré-établies. le culte de l'individu porté à l'extrême.
Un grand petit premier roman !
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1 ) Il a perdu l'envie de se sociabiliser. Neurasthénie, agoraphobie ? Il s'installe dans sa salle de bain, passe son temps dans la baignoire, pleine ou vide, peu importe.

2 ) C'est un livre que j'ai lu à sa sortie en 1985, je me souviens de l'avoir aimé, pas de risque de lire un livre qui ne me plait pas.

3 ) Il ne s'y passe rien, un gars reste dans sa baignoire, puis il va à Venise, mais ne sort pas de sa chambre d'hôtel où il joue aux fléchettes.

4 ) le récit est morne et lent, le ton neutre, et pourtant on rit.

5 ) Est-t-on plus ahuri de ce personnage dégingandé, innocent et perdu dans son monde, ou de la vacuité du monde qui l'entoure, qui s'agite, qui se met en scène, qui brasse de l'air.

6 ) Déconnexion de la communication, de la société, je m'entends dire “Je ne veux pas que tu devienne comme ça !” Pas de risque, je préfère mon canapé… “Tu sais très bien de quoi je veux parler !”. Je fais l'innocent…

7 ) Je me suis reconnu, ça n'est pas flatteur, heureusement, je ne joue pas aux fléchettes.

8 ) Je décide de sortir de mon canapé.
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Comme avec Fuir que j'avais récemment lu, l'auteur nous déstabilise. On entre dans ce roman avec l'impression qu'il nous manque une clé, puis c'est ce manque qui prend toute la place. On l'apprivoise, on apprécie le décalage. Et puis, on y trouve un humour retenu, de l'absurde fellinien, un quotidien déjanté, une philosophie du temps qui passe. Un jeune homme est allongé depuis quelques moments dans sa salle de bain alors que des peintres polonais effectuent des travaux dans l'appartement que le protagoniste partage avec sa compagne, galeriste. À l'aide de touches minimalistes, l'auteur, dans la peau du narrateur, décrit comme un spectateur de sa propre vie les aléas d'un ensemble de faits divers qui basculent dans une fuite inexpliquée vers Venise et des rencontres incongrues. Tout cela est écrit avec toute la fluidité de la plume de Jean-Philippe Toussaint qui nous entraîne ainsi dans d'agréables moments de lecture.



Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Vraiment très surprenant ce roman et très belle lecture de vacances. C'est à la fois une histoire d'une étrange immobilité (un homme ne veut pas quitter sa salle de bain) et un voyage entre Paris et Venise. Jean-Philippe Toussaint fait évoluer le héros et Edmondsson, sa femme, dans des lieux identifiés mais sans repère temporel.
Le roman est composé de trois parties, il commence à Paris dans le nouveau logement que partagent le narrateur et Edmondsson, puis à Venise où il est à l'hôtel seul et demande à sa femme de le rejoindre (mais sans que l'on sache si cela se passe après ou avant) et, enfin, le livre se termine à Paris dans le même appartement et la boucle est bouclée.
Le personnage est difficile à cerner, il n'agit pas et il raconte les évènements sans émotion, de façon passive et surtout dégagée, comme s'il y avait une distance entre les autres et lui. Et puis, il y a l'humour de Jean-Philippe Toussaint, auteur Belge qui écrit là son premier roman et ça vaut le détour.
Il y a une scène sur le dépeçage des poulpes par des peintres polonais qui vaut son pesant de cacahouètes. Je regrette de ne pas avoir vu le film (je crois d'ailleurs qu'il n'existe pas en DVD) avec Tom Novembre, que j'adore et que j'imagine parfaitement dans le rôle du personnage principal.
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Jean-Philippe Toussaint, romancier et cinéaste belge, a sûrement écrit avec La salle de bain, un des romans les plus désopilants des derniers 25 ans. Si l'histoire commence en effet dans une salle de bain, où le narrateur décide de passer ses journées, elle se poursuit à Venise, dans une chambre d'hôtel, puis dans une chambre d'hôpital. Impossible de résumer ce roman. On y entre, on se laisse surprendre. On s'abandonne aux déplacements du narrateur.

Jean-Philippe Toussaint, gagnant du prix Médicis 2005 pour Fuir, ne pouvait faire les choses comme tout le monde. Ce n'est pas dans sa nature. Pari réussi. Avec La salle de bain, enfin en poche, il ouvre les portes d'un monde dont seul lui a les clés… Quel voyage que d'accepter d'entrer dans som monde, de s'y perdre, de s'y retrouver, de se laisser gagner par les questions et l'hypocondrie du narrateur. Je le redis, on ne résume pas Toussaint, on le lit.

Pour découvrir davantage Toussaint (dont la mère était libraire), voir http://www.jean-philippe-toussaint.de/
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Un ami m'a parlé de JP Toussaint que je ne connaissais pas, il y a déjà quelques temps, mais je n'avais jamais vraiment pris le temps de le lire. Et puis, j'ai vu cette année qu'il était sur une liste d'un prix important, qu'il ne remporta point. Je me suis donc dit que je devais absolument le découvrir puisque plusieurs faisceaux m'envoyaient des signes, non pas que le fait qu'il soit potentiellement détenteur d'un prix m'incitât à le lire -ce serait même presque le contraire- mais c'est de voir son nom qui me revenait plusieurs fois devant les yeux en des temps rapprochés qui me fit chercher et trouver, d'occasion, un lot de trois de ses livres, La salle de bain, Monsieur et L'appareil-photo. Je vais les lire dans l'ordre de leur publication. Commençons donc par La salle de bain. Les autres viendront en leur temps, j'alternerai avec d'autres lectures, histoire de ne pas faire d'overdose.
Étrange roman que voilà. Étranges personnages et étranges situations. Tout tient par la narration, l'écriture de Jean-Philippe Toussaint. Lecture déroutante et à la fois captivante. Un vrai "nouveau roman" qui privilégie la forme au fond. Car finalement, peu d'action et beaucoup de questionnements, de tergiversations. On suit parfois les hésitations, les songes du narrateur avec une certaine prise de distance, puis lorsqu'il revient nous raconter ses moments dans sa baignoire, on recolle au récit. C'est un roman très décalé, on frôle l'absurde et l'ubuesque d'un pied, l'autre restant dans une certaine réalité. Beaucoup de détachement de la part de l'auteur qui manie également très bien l'humour, non pas les blagues qui font mouche (encore que peut-être il est un joyeux drille, un boute-en-train fameux) mais plutôt une ambiance générale et des situations qui baignent dans un sourire quasi permanent surtout lorsque comme moi, en lisant, vous visualisez les situations ou les descriptions.Le moins que je puisse dire, c'est que ce roman a tout pour me plaire et qu'il m'a plu et que je continuerai très volontiers ma découverte des oeuvres de JP Toussaint que je viendrai vous narrer ici même.


Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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ce livre est un ovni. le personnage principal vit dans sa bulle, hors de toute logique conventionnelle. de quoi vit-il? peu importe Que veut-il faire? peu importe. Tient-il à sa compagne? peut-être.
Tel une feuille, il est emporté par les vents divers, qui le portent d'une situation l'autre. Passivité ou liberté de l'instant? Il y a du Boris Vian dans tout ça c'est vite lu et c'est bien écrit.
Laissez-vous tenter.
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Un homme, le narrateur, on sait peu sur lui, décide un jour de vivre hors du monde, enfermé dans sa salle de bain. Cloitré entre quatre murs, assis ou alongé dans sa baignoire, les orteils à l'air pour méditer, réfléchir, penser ou vivre autrement que le commun des mortels.
Une pose de quelques semaines à Venise pour vivre enfermé dans une chambre d'hôtel pour jouer aux fléchettes. Puis retour à Paris vers son domicile, direction salle de bain.
Histoire ,s'il y en a une, bizarre, de l'écriture expérimentale peut-être, mais j'ai aimé ce court roman de par son originalité.
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Un jeune universitaire de 27, bientôt 29 ans, passe son temps dans sa salle de bain, n'en sort que quand c'est vraiment nécessaire. de Paris, il part à Venise, mais reste reclus dans sa chambre, sauf pour un passage à l'hôpital pour une sinusite. Il est obsédé par le tennis et son jeu de fléchettes. Beaucoup moins par sa femme. Mais il faut lire derrière ces lignes, souvent drôles, un mal-être, la recherche d'une immobilité extérieure pour contrecarrer les fluctuations de l'âme. Un livre déroutant et cocasse, un mélange d'inertie et d'ineptie qui m'a fait penser à quelque chose entre Beckett et Vian.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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