Love Mission, tome 1

C'est un shojo faussement coquin. Tout part d'une jeune fille que l'on surnomme "la glaciale" et qui se trouve être un auteur de roman sur portable. Or, ses lecteurs attendent impatiemment des scènes d'amour. Cependant, elle ne connait rien à l'amour. Elle va essayer de découvrir ce qui se cache derrière ce terme en forçant les choses avec le garçon le plus populaire du lycée.

Rien ne sera épargné au lecteur au niveau des grimaces et des singeries. C'est un manga avec ce qui il y a de plus négatif. La psychologie sera purement de façade. Les couvertures sont également assez trompeuses. Cela reste très soft. Alors déçu ? Oui mais surtout par une histoire très stéréotypée. Même au niveau du dessin, on aura droit aux grands yeux et visages anguleux avec en prime des décors absents !

Trop naïf pour moi cette comédie de romance. Un public de jeunes adolescentes peut toutefois se laisser séduire.

Je n'ai acheté que le premier tome, mais j'ai lu tous les chapitres sortis jusqu'à présent, aussi vais-je parler de la série dans son entierté plutôt que le premier tome. Acheté sur le conseil d'une amie, je l'avoue, le premier tome m'avait véritablement charmé. Une héroïne dominatrice et manipulatrice était à mes yeux un procédé original ; étant impatiente de lire la suite j'ai donc emprunté des tomes et lu des scans. Et mon dieu qu'ai-je déchanté. L'histoire tourne en rond, tire en longueur (ce qui mène à des incohérences de plus en plus nombreuses), les personnages perdent en personnalité et en consistence (ce ne sont plus que des poupées vident dont les ficelles du marionnetiste transpire de partout), les dialogues et situations d'une nièverie jamais égalée cherchent visiblement à attendre le fond de l'abîme et l'histoire et les personnages qui cherchaient à se détâcher des clichés et schémas habituels se délèctent à les reprendre pour au final donner une oeuvre sans la moindre originalité, sans la moindre âme, partant dans tous les sens à la recherche du fanservice à tout prix (le softporn fait vendre) au détriment d'une quelconque recherche qualitative pour son oeuvre.

Bref, vous pouvez lire le premier tome sans problème, mais l'odeur putride se fait sentir dès le deuxième volume. Evitez le reste à tout prix si vous ne voulez pas soupirer devant ce potentiel gâché.