Serré comme un café fort, atypique et trépidant, «
Le virus de la vie » est une mise en abîme dans le Muséum d'histoire naturelle dans un passé de noir et de gris. Acide, caustique, mais quel livre ! L'écriture d'orfèvre, classique de
Christian Trabut est originale. On est de suite en plongée dans cet espace-temps où l'extraordinaire et l'impensable vont mener la danse .
Kermaël est gardien de nuit dans le musée. Les nuits silencieuses, la ronde immuable jusqu'au jour où…
L'étrange bouge les aiguilles de la constance.
« Et devant ces portraits fantasques qui l'émouvaient tant, il effectuait depuis des années, un demi-tour splendide en s'appuyant sur l'arrière de ses talons. »
Kermaël va enfreindre le règlement. Visiter une pièce interdite : la bibliothèque. Lire et étudier pour devenir savant aux yeux de sa dulcinée, « la caresse des doigts blancs contre sa paume... »
Fantastique, surdoué, «
Le virus de la vie » est un récit cahier du jour. L'histoire absolument captivante, curieuse et envoûtante est originale. Tous les chapitres ont un même repère (le chapeau). On a l'impression d'un livre venu des temps anciens, tant les protagonistes sont plus que des caricatures mais des effluves d'un espace endormi qui va s'éveiller dans les torpeurs d'un musée en proie au virus de la vie.
Satire, roman noir, superbe et osé, ce livre est un joli pied de nez au conventionnel éditorial. le charme d'une trame adrénaline fois mille. Une déambulation frénétique. L'humour au garde-à-vous et la cocasserie raie de lumière au travers d'un musée où la normalité n'est plus.
En lice pour le prix Hors Concours des éditions indépendantes, «
Le virus de la vie » est subtil et dévorant.
Attention ! Vous ne visiterez plus un musée de la même façon ! Publié par la majeure l'Échappée Belle Édition.