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EAN : 9782715242524
320 pages
Le Mercure de France (19/05/2016)
2.83/5   3 notes
Résumé :
Robert, un flic d'Oakland un peu nerveux, se remet difficilement du départ de sa femme Suzy. Deux ans plus tôt, elle l'a quitté pour aller vivre avec Sonny, un redoutable baron de la pègre vietnamienne de Vegas. Quand elle disparaît une nouvelle fois, étonnamment c'est à Robert que Sonny demande son aide. Sous la pression du gangster, Robert traque Suzy à travers les lieux de perdition de Vegas. À cette occasion, il en apprendra plus sur son ex-femme qu'il n'en avai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vu Tran est né à Saigon en 1975. Il a grandi à Tulsa dans l'Oklahoma après avoir quitté le Vietnam et donne aujourd'hui des cours de « creative writing » à l'Université de Chicago. Disparue à Las Vegas est son premier roman.
Robert Ruen, un flic d'Oakland, se remet difficilement du départ de sa femme Suzy. Deux ans plus tôt, elle l'a quitté pour aller vivre avec Sonny, un baron de la pègre vietnamienne de Vegas. Quand elle disparaît une nouvelle fois, étonnamment c'est à Robert que Sonny demande son aide. Sous la pression du gangster, Robert traque Suzy à travers Las Vegas. Il en apprendra plus sur son ex-femme qu'il n'en avait jamais su pendant les huit années de leur mariage, notamment sur son arrivée aux Etats-Unis après la chute de Saigon. Peu à peu, le passé trouble de Suzy se dessine plus clairement…
Je ne sais pas vraiment quoi vous dire de ce roman qui m'a laissé froid du début à la fin. Ennuyeux, c'est le seul terme qui me vienne à l'esprit. Rien n'est réellement mauvais mais comme rien n'y est particulièrement intéressant, le lecteur reste en plan attendant le mot « fin », sans joie ni peine, indifférent.
Je vois bien (du moins c'est ce que j'imagine) ce que l'auteur avait en tête, évoquer en toile de fond le sort des réfugiés, ici les boat people ayant fui le Vietnam lors de la chute de Saigon en 1975 et leur nouvelle vie chaotique en Amérique, loin de leurs racines. Mais les bonnes intentions ne font pas les bons livres. Tout est trop mièvre dans ce roman, trop lisse, jamais le lecteur n'en retire d'émotions de quelque nature, les personnages restent finalement assez fades. Et puis cette très mauvaise idée de faire parler en « petit nègre » certains Vietnamiens pour montrer leurs difficultés d'intégration, car à l'inverse, ça casse complètement l'ambiance ou l'émotion que l'écriture aurait peut-être pu transmettre. Je dis « peut-être » mais c'est un crédit dont je n'attends pas vraiment d'être remboursé… Seule bonne idée, Suzy personnage principal du roman, n'est physiquement parlant qu'une ombre ou un souvenir pour les autres acteurs.
Un roman pas assez mauvais pour que je le descende ou le voue aux gémonies mais que j'ai beaucoup de mal à vous conseiller.
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[...] L'Amérique, c'est de l'huile et de l'eau. Les choses se mélangent, bien sûr ...

Ce bouquin est un peu tout sauf un des polars de l'étagère sur laquelle il est souvent rangé.
Même si ça commence de la même façon : Robert, un flic d'Oakland ne vit pas très bien depuis que sa femme (une vietnamienne qu'il appelle Suzy) l'a quitté.
Un beau jour il est contacté par un mafieux de Las Vegas : c'est lui que Suzy avait rejoint mais elle vient à nouveau de disparaître. le mafieux (un vietnamien lui aussi) fait appel à Robert pour retrouver 'leur' femme.
Il l'appelle Suzy. Eux l'appellent Hong. Mais de toute façon on ne la verra jamais : c'est un peu l'arlésienne du bouquin. Et aussi tout l'intérêt de ce roman où tout le monde court après Suzy, où tout le monde parle de Miss Hong, mais qui est-elle, et quels sont ses secrets ?
Vu Tran, né à Saïgon en 75, est lui-même un vietnamien immigré aux States et son roman (son premier roman) est certainement nourri d'histoires de famille.
Et Vu Tran va nous entraîner dans une histoire très forte, marquée de l'empreinte de Suzy-Hong, celle que l'on ne verra jamais mais qui attire tous les papillons autour d'elle.
Qui était réellement cette femme, qu'a-t-elle vécu, quelle fut son histoire depuis qu'elle a quitté Saïgon sur un petit bateau pour la Malaisie, qui a-t-elle laissé derrière elle ?
Ce bouquin est un superbe portrait de femme - et de mère - un portrait en contre-jour.
Heureusement, Suzy-Hong a laissé quelques pages d'un carnet qui nous en apprendra beaucoup sur ce que fut son périple lorsqu'elle a été obligée de fuir la fin de la guerre.
Un bouquin inclassable qui navigue dans des mers troubles entre enquête policière et histoires d'amour. Où le lecteur suit les différents personnages dans le sillage laissé derrière elle par l'énigmatique et inaccessible Suzy-Hong.
Au loin la silhouette de cette femme semble s'éloigner quand on pense s'en approcher et se fait plus compliquée quand on croit deviner une partie des secrets.
Qu'est-ce donc qui pousse le lecteur et les personnages (et peut-être l'auteur ?) à courir ainsi après l'énigmatique Suzy-Hong comme d'autres courent après les poissons-dragons arowana (Dragonfish est le titre du bouquin en VO), le poisson le plus cher du monde [clic], connu pour apporter le bonheur dans le foyer de celui qui le possède ?

[...] Un poisson-dragon. Une espèce très menacée à l'état sauvage. Ils sont censés porter bonheur, chasser les démons, réunir les familles. Les Asiatiques y croient toujours, ils adorent ça. Nos clients sont prêts à débourser plus de dix mille dollars pour un spécimen rouge tel que lui.

Mais si l'on peut certainement casser sa tirelire pour le bonheur de posséder un poisson-dragon, croit-on pouvoir 'posséder' Suzy-Hong ?
Pour celles et ceux qui aiment le Vietnam et les poissons-rouges.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Robert, policier à Oakland, est chargé par Sonny, un baron de la pègre vietnamienne de Las Vegas, de retrouver Suzy. Cette dernière est à la fois son ex-femme et la nouvelle épouse de Sonny. Subissant le chantage du gangster, le policier poursuit Suzy à travers les lieux de perdition sordides de Vegas, suivi par le sadique Junior, le fils de Sonny. 
Suzy a disparu… Suzy est l'ex-femme De Robert, un flic d'Oakland qui ne peut l'oublier et qu'elle a quitté pour Sonny. Celui-ci, un baron de la pègre vietnamienne de Vegas, va se rapprocher De Robert afin de la retrouver. Suivi de Junior, le fils de Sonny, Robert se met à sa recherche à travers les lieux de perdition de Vegas. À l'aide d'alliés inattendus, il découvre petit à petit un visage inconnu et sombre de son ex-femme et, notamment, son arrivée aux Etats-Unis après la chute de Saigon. le lourd passé de Suzy menace bientôt tout son entourage…
Ce roman noir lyrique et haletant explore les travers de Las Vegas et s'intéresse à ces personnages qui sont contraints d'abandonner un jour derrière eux leur famille et leur pays, refont leur vie ailleurs, mais restent à jamais hantés par leurs origines.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Je vois clair dans votre jeu, Monsieur Robert. Dès l’instant où vous vous êtes présenté à notre porte, j’ai vu clair. Vous n’avez rien à perdre. Mais cela ne fait pas de vous quelqu’un de courageux, cela fait de vous un crétin. Happy m’a dit que vous n’aviez rien dans la tête. Que comptiez-vous faire ? Tuer mon père ? Lui casser le bras ? L’engueuler ? Tout ce que je vous ai raconté est vrai, je me suis montré parfaitement sincère. Vous êtes cependant trop gouverné par vos émotions pour écouter. Vous vous présentez ici avec l’intention de jouer les héros et sauver votre ex-femme des griffes d’un sale type. Vous voulez qu’on vous dise ce qu’il lui a fait et pourquoi. Alors qu’en fin de compte, la seule chose qui vous intéresse, c’est de savoir pourquoi elle vous a quitté pour une simple gifle et reste ensuite avec un homme qui la pousse dans un escalier.
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[...] Un jour, le garçon m’a demandé ce que j’écrivais et quand je lui ai dit que c’étaient des lettres, il m’a demandé à qui elles étaient adressées. J’ai simplement souri et j’ai dit : À quelqu’un qui ne les lira jamais. Ça l’a satisfait, comme s’il comprenait exactement ce que je voulais dire.
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« Personne ne peut te faire du mal sinon toi-même », disait dans le temps mon père, un fervent athée. J’avais pris ça moins comme un précepte que comme un reproche car il savait mieux que quiconque à quel point je pouvais me montrer égoïste et irréfléchi. Mais qu’il ait essayé de me convaincre de me méfier de mes réactions, ou juste naïvement cherché à me rassurer sur le monde, j’ai choisi, depuis vingt ans que je suis dans la police, de croire en ses mots comme on croit aux extraterrestres ou au paradis. J’en ai fait un mantra qui nourrit mon instinct de survie. Les flics ont aussi peur que n’importe qui, mais on acquiert sur le terrain une forme d’intrépidité qu’on porte comme un deuxième uniforme et que les gens perçoivent, comme s’ils sentaient une ombre poser sa main sur leur épaule. Intimidés ou pas, ils réfléchissent à deux fois avant de s’en prendre à nous. C’est une armure taillée dans la foi, un vœu gravé dans la pierre. Il en va de même pour un soldat rentré du front. Ou un prêtre. Un magicien. Sans cette armure, sans ce rôle, tout n’est qu’une pièce froide et sombre dans la nuit.
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J’attrapai la veste de mon uniforme sur le plan de travail de la cuisine et l’enfilai. Le flingue calé dans mon dos, j’ouvris lentement la porte, laissant pénétrer l’air frais de décembre. Les poils de ma poitrine et de mes jambes se hérissèrent. Je fis un pas dehors. Personne dans la cage d’escalier. Personne près des boîtes aux lettres. Une rafale de vent venue de la baie manqua de me déstabiliser. Je me penchai par-dessus la rambarde. Dans la cour sombre deux étages plus bas, la constellation de guirlandes de Noël blanches oscillait entre les ormes.
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La police m’avait appris à faire confiance à mon instinct, ou au moins à le respecter suffisamment pour ne jamais passer outre. Mais l’idée m’avait cependant traversé l’esprit que tout ça n’était que l’œuvre de mon imagination, que, ces cinq derniers mois, j’avais jeté ces regards par-dessus mon épaule sur des ombres, des lueurs vacillantes. Une fixation qui dure suffisamment longtemps peut rendre paranoïaque, comme lorsque à force de scruter son image dans un miroir, on finit par ne plus voir que ce qui se passe derrière soi.
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