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Une enquête du mandarin Tân tome 1 sur 8
EAN : 9782877305587
375 pages
Editions Philippe Picquier (28/09/2001)
3.81/5   103 notes
Résumé :
Enquête du mandarin Tân : 1er volume

Lorsqu'il rejoint son poste, aux confins de l'empire vietnamien du XVIIe siècle, le mandarin Tân ne sait pas encore que les familles de notables n'ont qu'une idée en tête : le marier à leurs filles nubiles. Cependant le jeune homme n'a guère le temps de se prêter à ces jeux sociaux, car il se voit bientôt confronté à sa première affaire de magistrat. Une succession de meurtres aussi cruels qu'inexplicables le condu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Ayant réussi les concours triennaux avec un rang très honorable, le jeune mandarin Tân a été affecté à Quan Long, dans la Province de Haute Lumière au nord du Đại Việt, l'empire vietnamien.
La province est modeste, le magistrat y cumule donc les fonctions de gouverneur, de chef de service administratif et de chef de service judiciaire.

Dès son arrivée, le jeune homme est poursuivi par les familles ayant une fille à marier, et doit répondre à de multiples invitations.

De retour d'une de ces réceptions fastueuses, il fait une très étrange rencontre. Dès le lendemain, il est confronté à la première affaire de sa carrière, un meurtre terrible dont la victime est un enfant.

Il doit également se pencher sur le cas du Temple de la Grue écarlate, considéré par certains comme un danger public en raison de son état de délabrement, et défendu par d'autres qui soutiennent les bonzes du temple venus de Chine.

Le mandarin Tân, épaulé par son ami le lettré Dinh, sera sur tous les fronts pour remplir son rôle de gouverneur, échapper aux attentes matrimoniales des familles de notables, rendre la justice au nom de l'Empereur… et résoudre une affaire dont les fils s'emmêlent inextricablement au fil des jours.

Bien que située au XVIIe siècle au Đại Việt, cette première enquête du mandarin Tân évoque forcément celles du Juge Ti qui se déroulent en Chine au VIIe siècle.
En cause, le fonctionnement de l'empire vietnamien qui fait écho à celui de la dynastie des Tang, tous deux régis selon les règles confucéennes, et les fonctions voisines des deux héros.

Mais il ne faut pas se laisser aveugler par ces évidences. le mandarin Tân nous entraîne bien dans un univers différent, qui s'installe dans ses particularités par maints détails formant un arrière-plan spécifique.

Les personnages sont bien campés, nombre de surnoms sont donnés aux uns et aux autres qui peuvent nous perdre provisoirement, en particulier ceux des bonzes, mais on prend rapidement ses marques.
Et les ramifications de l'enquête principale ne manquent pas d'intérêt, elles dépassent la seule utilité d'avoir à nous égarer dans nos investigations sur les pas du mandarin Tân.

Thanh-Van et Kim TRAN-NHUT, qui sont soeurs, ont imaginé les aventures de ce fonctionnaire du Đại Việt au XVIIe siècle en s'inspirant d'un aïeul mandarin.
Elles ont écrit ensemble les quatre premiers volumes sous le nom de TRAN-NHUT, puis Thanh-Van TRAN-NHUT a écrit seule les quatre suivants.

Ce Temple de la Grue écarlate constitue une bonne présentation des personnages récurrents, de leurs relations, de leurs interactions et de leur fonction, et l'enquête est intéressante ce qui ne gâche rien. Voilà qui m'a donné envie de poursuivre sur cette lancée, de bonnes lectures en perspective !
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Challenge plumes féminines 2020 – item n°9

J'ai découvert cette série lors d'un séjour chez une amie, le personnage m'a beaucoup fait penser au juge Ti. Je l'ai commencé par le tome 8 en étant assez peu dépaysée. Dès que j'ai pu, j'ai acheté les deux premiers tomes, les éditions Picquier sont belles mais pas toujours accessibles. Je remercie donc Realita de m'avoir aidé à sortir ce tome de ma pal.

Contrairement au juge Ti, cette histoire se déroule au 17ème siècle dans l'empire vietnamien, il n'en reste pas moins dépaysant à souhait avec leurs us et coutumes de l'époque. Malgré un meurtre inexpliqué, l'histoire est assez longue à se lancer. Il est vrai qu'il s'agit du premier emploi du mandarin Tân, donc les auteures le montrent dans diverses situations. Mais connaissant un peu ce style littéraire, je pense que tout a son importance même le plus insignifiant détail. Les descriptions sont souvent très imagées, le style littéraire oriental est très différent de l'occidental mais cela permet aussi de voyager dans d'autres contrées. C'est agréable à lire et ça m'a fait sourire plus d'une fois malgré un rythme très lent et une enquête avec peu de rebondissements. Je regrette un peu que certaines des résolutions d'enquêtes soient un peu raccourcies voire inexistantes pour certaines, ça gâche un peu le plaisir de cette lecture. Malgré les nombreux détails, c'est à nous de déterminer la faute réelle de chacun avec les sanctions qu'ils ont subi. Je pense que les auteures améliorent leur écriture par la suite car je ne me souviens pas d'une histoire où il faut deviner certains éléments de la fin.

Malgré quelques défauts dû à un premier roman, ce premier tome a été une excellente découverte du personnage du mandarin Tân à ses débuts. Je conseille aux amateurs de romans policiers dépaysant de découvrir cette série, celui-ci se déroule dans l'empire vietnamien du 17ème siècle. Pour ma part, j'en possède deux autres à lire et j'espère pouvoir me procurer bientôt les tomes manquants.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pas très convaincante, cette première enquête du mandarin Tân. Elle démarre pourtant sur les chapeaux de roue, dans l'ambiance d'une mystérieuse et effrayante scène nocturne qui prend des airs de surnaturel... et qui passe aussitôt aux oubliettes. Donc, après avoir accroché leur lecteur sur une note inhabituelle, les soeurs Tran-Nhut le font basculer dans un roman policier tout ce qu'il y a de plus conventionnel.


Je n'ai pas de récriminations particulières contre le déroulement de l'enquête, même si, régulièrement, il m'a semblé que les personnages agissaient au hasard, sans schéma directeur, et que leurs avancées relevaient donc de la chance plutôt que d'un travail méthodique. Il n'en reste pas moins qu'on a envie de connaître le noeud de l'histoire : que se trame-t-il autour du fameux temple de la Grue écarlate et pourquoi des enfants difformes, qui y ont été recueillis, sont-ils assassinés ? Je crois que j'ai relevé là la principale qualité de ce roman.


Et on trouve ici un gros défaut plutôt rare dans les romans policiers historiques : ni la ville où évolue le mandarin Tân, ni même la province qu'il administre n'ont un jour existé. Dès lors, difficile de faire revivre les jours passés de l'empire vietnamien. On n'y retrouve qu'avec peine une saveur, une atmosphère que, personnellement, je viens chercher lorsque je lis ce genre d'ouvrage. Les perpétuelles références à des dictons français revus à la sauce vietnamienne du XVIIème siècle n'aident pas non plus, et j'avoue que le ton humoristique du roman, que j'ai trouvé un peu lourd, m'a difficilement arraché un sourire. J'étais d'ailleurs gênée par le manque de clarté du projet des soeurs Tran-Nhut : qu'est-ce qui relève ici de l'Histoire, qu'est-ce qui relève de la pure invention (même si certaines situations et certains noms ne peuvent prêter à confusion et sortent évidemment tout droit de imagination des auteures) ? Il m'a parfois été difficile de démêler l'un de l'autre, alors qu'habituellement, les romans policiers historiques sont plutôt clairs et honnêtes de ce point de vue.


J'ajouterai que les personnages principaux en présence m'ont paru d'une largeur d'esprit proprement stupéfiante, pour ne pas dire anachronique, ce qui m'a laissée quelque peu dubitative. La façon dont la justice est rendue est particulièrement clémente et, surtout, très en rapport avec les idées du monde occidental des XXème et XXIème siècles (je précise que les auteures ne sont pas du tout historiennes et que, si elles sont nées au Vietnam, elle n'y ont que très peu vécu). Certes, il n'est pas rare de voir un auteur de roman policier historique travailler ses personnages de façon à les rendre compatibles avec les valeurs du monde contemporain, ça relève de la convention de ce genre littéraire. Tout de même, je trouve que c'est un chouïa exagéré dans notre cas... Toujours est-il que la conjonction de tous ces éléments ne m'a pas donné envie de lire la suite des enquêtes du mandarin Tân.
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Avec cette lecture, j'ai posé mes valises au Vietnam. Nous voici plongé au coeur du XVIIe siècle et l'on fait la connaissance du mandarin Tan chargé de représenter l'empereur dans une contrée lointaine. Il va résoudre ici sa première enquête, lié au temple de la grue écarlate. Si deux hommes éminemment respectés veulent a tout pris voir ce temple fermé, ce lieu semble aussi lié à des meurtres étranges et violents.

Le mandarin Tan est un personnage attachant et j'ai pris plaisir à faire sa connaissance au fil de ces pages. Je suis curieuse d'en apprendre davantage sur lui lors de ses prochaines aventures.
Je suis aussi conquise par le dépaysement que procure ce policier historique. La plume de l'auteur y est pour quelque chose : en effet le texte est truffé d'humour et d'expressions rigolotes.

Bref, c'est une chouette découverte et surtout un premier tome très prometteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Les notables de la province de Haute Lumière invitent à tour de rôle le mandarin Tân, officiellement pour l'accueillir dans ses nouvelles fonctions, officieusement pour lui présenter leurs filles, dans l'espoir qu'il l'épouse. le mandarin est distrait de cette situation gênante par une affaire morbide : un cadavre d'enfant atrocement mutilé est retrouvé sur un chemin forestier. Ce crime aurait-il un lien avec le temple de la grue écarlate, dont les moines sont décrits par certains comme violents et dangereux ?

Dans ce premier tome d'une série de romans policiers, les soeurs Thanh-Van et Kim Tran-Nhut nous convient au Viêt-Nam du XVIIe siècle. Toutefois, elles ont choisi de faire se dérouler l'action dans une province fictive et ne mentionnent jamais l'histoire du pays. C'est un peu décevant pour ceux qui lisent ce type de romans dans le but de s'instruire ludiquement. Mais la culture et le mode de vie de l'époque sont bien décrits, et avec sa galerie de personnages hauts en couleur, j'ai quand même eu ma dose de dépaysement.

L'enquête est un peu longue à se mettre en route. Dans la première moitié du roman, le mandarin Tân semble plutôt découvrir la ville et ses habitants, et il faut attendre un peu avant qu'il se penche sérieusement sur les meurtres. L'écriture et la personnalité des différents personnages rendent ce démarrage poussif agréable à lire malgré tout, et plus l'intrigue avance, plus je l'ai appréciée. Les révélations sont nombreuses et bien amenées, et ce jusqu'au tout dernier chapitre.

Un premier tome avec quelques défauts, mais encourageant pour la suite.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Dans un mouvement concerté, les brigands portèrent un coup qui aurait terrassé un autre que le mandarin. Mais celui-ci anticipa la trajectoire, ayant capté l'imperceptible signe qu'ils se donnèrent, et se retournant complètement sur lui-même, il saisit les bambous selon la technique du Pêcheur Tirant la Nasse. Les bambous partirent comme des flèches perdues, et les brigands déséquilibrés se heurtèrent de front, résonnant tels des gongs. Leurs comparses se ruèrent à l'assaut, la gueule ouverte, mais le mandarin s'était replié sur lui-même, et exécutant le geste parfait de la Grenouille Ailée, s'éleva dans les airs, par-dessus leurs figures ahuries. Une liane lui servit d'appui, et il pivota une fois, les jarrets tendus. Son pied devenu dur comme le rocher rencontra le crane de l'un et l'omoplate de l'autre. Ils s'étalèrent dans un bel ensemble et de bougèrent plus. [...]
Quand Dinh ouvrit les yeux, il vit un pied puant arriver à grande allure. Par réflexe, il se laissa tomber sur le flanc, ce qui lui évita d'avoir le nez cassé. Le brigand qui l'avait manqué proféra un juron et voulut le frapper au crâne en exécutant la figure connue de la Vieille qui Bat le Grain. Mais ayant pris des appuis trop écartés, il laissa Dinh lui passer entre les jambes. Celui-ci se redressa et à l'aide de la technique peu élégante de l'Âne qui Rue, atteignit les parties tendres de son agresseur qui s'écroula en hurlant." (Picquier poche - p.244-245)
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"- Que le Maître veuille bien se retenir de bouger pendant que je lui peigne les cheveux, supplia la servante Carmin. Elle se baissa pour ramasser le peigne en écaille de tortue tout en retenant d'une main la chevelure lourde et indisciplinée du magistrat.
Le mandarin Tân tourna brusquement la tête et dit:
- Mais certainement.
S'adressant à l'homme qui se tenait devant la fenêtre ouverte sur le jardin, il continua:
- Tu te rends compte de tout ce temps perdu à se préparer pour les banquets et autres cérémonies officielles ? Depuis que je suis arrivé ici, je suis la proie de tous ces coiffeurs, auricures et tailleurs de cette ville. La vie d'un mandarin en poste s'accompagne de plus d'obligations que je ne l'avais prévu, Dinh. [...]
En réponse aux lamentations du mandarin, il [Dinh] dit enfin:
- Alors, il ne fallait pas réussir de manière si brillante ses examens de mandarinat; n'importe quel idiot aurait pu te le dire, Mandarin Tân. Te voilà au début de ton ascension dans le monde, et ce n'est pas le moment de faire la fine bouche." (Picquier poche - p.16-17)
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- Par les démons accroupis la-bas sur les montagnes, je jurerais avoir avalé des couleuvres qui font des nœuds dans mon ventre ! s'écria le mandarin Tan en desserrant la ceinture de sa robe.
il se pencha vivement par-dessus le petit bateau en prévision d'une remontée inopinée du récent festin.
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Tu sais qu'il n'y a que deux sortes de femmes : celles qu'on achète avec un coupon de soie... et celles qu'on achète avec un nom respectable. Les premières n'ont pas de souche, les autres n'ont pas de passion. Il faut s'en faire une raison ; et ce ne sont pas des gars du peuple comme nous qui pourraient avoir le choix.
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Adieu à mon frère qui s'en va comme le vent,
Mes amours, mes amis sont comme poissons d'argent,
Je les tiens dans la main ,mais toujours s'échappant,
Ils me disent :laisser libre,c'est aimer vraiment.
page 368
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Videos de Thanh-Van Tran-Nhut (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thanh-Van Tran-Nhut
Thanh-Van TRAN-NHUT, invitée du Festival Rochefort Pacifique, présente son dernier roman KAWEKAWEAU
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