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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les notables de la province de Haute Lumière invitent à tour de rôle le mandarin Tân, officiellement pour l'accueillir dans ses nouvelles fonctions, officieusement pour lui présenter leurs filles, dans l'espoir qu'il l'épouse. le mandarin est distrait de cette situation gênante par une affaire morbide : un cadavre d'enfant atrocement mutilé est retrouvé sur un chemin forestier. Ce crime aurait-il un lien avec le temple de la grue écarlate, dont les moines sont décrits par certains comme violents et dangereux ?

Dans ce premier tome d'une série de romans policiers, les soeurs Thanh-Van et Kim Tran-Nhut nous convient au Viêt-Nam du XVIIe siècle. Toutefois, elles ont choisi de faire se dérouler l'action dans une province fictive et ne mentionnent jamais l'histoire du pays. C'est un peu décevant pour ceux qui lisent ce type de romans dans le but de s'instruire ludiquement. Mais la culture et le mode de vie de l'époque sont bien décrits, et avec sa galerie de personnages hauts en couleur, j'ai quand même eu ma dose de dépaysement.

L'enquête est un peu longue à se mettre en route. Dans la première moitié du roman, le mandarin Tân semble plutôt découvrir la ville et ses habitants, et il faut attendre un peu avant qu'il se penche sérieusement sur les meurtres. L'écriture et la personnalité des différents personnages rendent ce démarrage poussif agréable à lire malgré tout, et plus l'intrigue avance, plus je l'ai appréciée. Les révélations sont nombreuses et bien amenées, et ce jusqu'au tout dernier chapitre.

Un premier tome avec quelques défauts, mais encourageant pour la suite.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Pas très convaincante, cette première enquête du mandarin Tân. Elle démarre pourtant sur les chapeaux de roue, dans l'ambiance d'une mystérieuse et effrayante scène nocturne qui prend des airs de surnaturel... et qui passe aussitôt aux oubliettes. Donc, après avoir accroché leur lecteur sur une note inhabituelle, les soeurs Tran-Nhut le font basculer dans un roman policier tout ce qu'il y a de plus conventionnel.


Je n'ai pas de récriminations particulières contre le déroulement de l'enquête, même si, régulièrement, il m'a semblé que les personnages agissaient au hasard, sans schéma directeur, et que leurs avancées relevaient donc de la chance plutôt que d'un travail méthodique. Il n'en reste pas moins qu'on a envie de connaître le noeud de l'histoire : que se trame-t-il autour du fameux temple de la Grue écarlate et pourquoi des enfants difformes, qui y ont été recueillis, sont-ils assassinés ? Je crois que j'ai relevé là la principale qualité de ce roman.


Et on trouve ici un gros défaut plutôt rare dans les romans policiers historiques : ni la ville où évolue le mandarin Tân, ni même la province qu'il administre n'ont un jour existé. Dès lors, difficile de faire revivre les jours passés de l'empire vietnamien. On n'y retrouve qu'avec peine une saveur, une atmosphère que, personnellement, je viens chercher lorsque je lis ce genre d'ouvrage. Les perpétuelles références à des dictons français revus à la sauce vietnamienne du XVIIème siècle n'aident pas non plus, et j'avoue que le ton humoristique du roman, que j'ai trouvé un peu lourd, m'a difficilement arraché un sourire. J'étais d'ailleurs gênée par le manque de clarté du projet des soeurs Tran-Nhut : qu'est-ce qui relève ici de l'Histoire, qu'est-ce qui relève de la pure invention (même si certaines situations et certains noms ne peuvent prêter à confusion et sortent évidemment tout droit de imagination des auteures) ? Il m'a parfois été difficile de démêler l'un de l'autre, alors qu'habituellement, les romans policiers historiques sont plutôt clairs et honnêtes de ce point de vue.


J'ajouterai que les personnages principaux en présence m'ont paru d'une largeur d'esprit proprement stupéfiante, pour ne pas dire anachronique, ce qui m'a laissée quelque peu dubitative. La façon dont la justice est rendue est particulièrement clémente et, surtout, très en rapport avec les idées du monde occidental des XXème et XXIème siècles (je précise que les auteures ne sont pas du tout historiennes et que, si elles sont nées au Vietnam, elle n'y ont que très peu vécu). Certes, il n'est pas rare de voir un auteur de roman policier historique travailler ses personnages de façon à les rendre compatibles avec les valeurs du monde contemporain, ça relève de la convention de ce genre littéraire. Tout de même, je trouve que c'est un chouïa exagéré dans notre cas... Toujours est-il que la conjonction de tous ces éléments ne m'a pas donné envie de lire la suite des enquêtes du mandarin Tân.
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Tout d abord pour ceux qui comme moi sont fans du Juge Ti , tant l original de van Gulik que son excellent double par F . Lenormand .Il faut éviter les comparaisons , ( ce dont j ai eu du mal , ) .Certes ce Vietnam ressemble fort a la Chine ce qui après des siècles d 'occupation est tout à fait compréhensible , de même les formations et fonctions du mandarin Tan sont identiques ( ou presque ) a celle de Ti . Mais par contre le style d écriture , le scénario et son déroulé , plus âpre , sanglant, cruel est sans doute plus réaliste .Un très bon polar historique , bien documenté . C était mon 1° bouquin des soeurs Tran-Nhut et même si l une des 2 a cesser d 'écrire , je vais certainement poursuivre la série que je conseille aux amoureux du polar et de l 'Asie .
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Le mandarin Tân vient d'être nommé dans une ville imaginaire de l'empire vietnamien du XVIIe siècle. Mais à peine arrivé, il doit enquêter sur des meurtres d'enfant particulièrement cruels.

Première enquête du mandarin Tân, le Temple de la Grue écarlate introduit un personnage d'enquêteur particulièrement fin et astucieux. Un homme juste, qui sait faire preuve d'humanité et ne se laisse pas tromper par les tentatives de ses administrés pour le manipuler. Un homme qui évolue dans un univers très dépaysant et plutôt cohérent, même si les auteures ont pris des libertés avec la réalité historique. Elles n'hésitent pas à détourner les proverbes ou à utiliser des métaphores et des jeux de mots plutôt amusants. Leurs descriptions de scènes de combat, par exemple, s'en trouvent singulièrement renouvelées (on ne se contente pas de se taper dessus, mais on exécute, c'est bien plus drôle, le mouvement de la Foudre Jaillissant des Nuages). Tout cela, allié à une intrigue bien ficelée, nous permet de passer un fort bon moment.

Un roman policier intelligemment construit, original et distrayant.
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Vietnam, XVIIè siècle. le jeune mandarin Tân, fraîchement nommé mandarin civil dans la province de Haute Lumière, ne s'attendait certainement pas à un accueil aussi enthousiaste de la part des notables de la région ayant une fille à marier ! Certes, il représente un très bon parti mais sa charge lui interdit de se marier avec une fille de notable, sous peine d'être accusé de favoritisme. Et, sachant cela, les riches de la province ne semblent guère rebutés et s'acharnent tout de même à vouloir lui présenter leur fille tout en le gavant de succulents plats!!
Mais là n'est pas le principal souci du mandarin Tân. En effet, outre le fait qu'il cumule les charges de gouverneur de la province, chef de service administratif et chef de service judiciaire, il doit faire face, dès son premier conseil communal, à un problème bien épineux : doit-il ou non prendre la décision de fermer le Temple de la Grue Écarlate ? Maître Ba, le maître d'école accuse en effet les bonzes du temple d'être violents, non respectueux des préceptes de leur religion en plus de menacer la sécurité des pèlerins qui viennent se recueillir dans le temple car celui-ci tombe en ruine... Dans son camp, le commandant Quôc, mandarin militaire de la province. Dans le camp adverse, l'entrepreneur Ngô, négociant influant qui traite de bonnes affaires avec le temple et n'a donc aucun intérêt à ce que celui-ci ferme ses portes ! Quelle décision le mandarin Tân doit-il prendre ? Il décide en tout premier lieu de mener une enquête sur l'état du temple et de ses habitants parmi lesquels on compte les bonzes mais également des enfants nés difformes surnommés les "Rejets de l'Arbre Nain". Très vite, les faits semblent donner raison au maître d'école car un enfant est retrouvé sauvagement mutilé : et si les violences des bonzes n'étaient pas que des racontars ? le mandarin Tân a donc fort à faire pour retrouver ce monstre tueur d'enfant; il est aidé dans sa tâche par son ami Dinh qui, de plus, l'aidera à garder sa lucidité et la tête froide même devant les belles jeunes filles à marier que lui présentent les notables de la région...

J'ai beaucoup aimé cette plongée dans ce Vietnam moyenâgeux, fortement marqué par des siècles de dominations chinoises mais malgré tout ancré dans ses traditions. Ce roman est un vrai régal pour qui aime le dépaysement : arts martiaux, taoïsme, confucianisme, médecine traditionnelle, un peu de chimie et beaucoup de références culturelles vietnamiennes (cuisine, saveurs, odeurs, société et un peu d'histoire), ce récit nous entraîne aisément en voyage : c'est donc une lecture idéale pour les vacances !
L'intrigue policière est, quant à elle, très bien menée et toutes les clés sont entre nos mains pour dénouer le mystère; j'ai d'ailleurs pris beaucoup de plaisir à élaborer des théories pour résoudre cette enquête ! Et, de fait, la fin se devine assez facilement mais cela n'enlève rien au plaisir de lecture !

Pour finir, je ne pouvais pas ne pas sourire avec vous à l'évocation des noms des personnages... Car, en effet, les deux auteurs ont été bien inspirées (et d'humeur bien moqueuse) lorsqu'elles ont nommé leurs personnages... On rencontre ainsi, au détour des pages de ce roman, Monsieur Mignon, l'habilleur des morts, Odeur de Vice (ou Parfum des Vertus Sublimes), le second du temple de la Grue Écarlate, Grande Vie Intérieure, le Supérieur de la bonzerie, les élèves Pastèque et Caillou, Foie de Crevette, un veilleur quelque peu peureux... et des tas d'autres personnages secondaires que je vous laisse découvrir... Tout un programme !
Mais ces noms évocateurs et, il faut bien l'admettre, assez moqueurs, sont encore bien en deçà des noms des figures et techniques de combat qui jalonnent ce récit et vous ne pourrez que sourire lorsque la description de la technique de la Danseuse Lubrique, la Grenouille Ailée, l'Ane qui rue ou encore les Feuilles de Laitue qu'on Essore vous seront présentées et, encore, j'en passe et des meilleures !! ;-)
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Présentation de l'éditeur : lorsqu'il rejoint son poste, aux confins de l'empire vietnamien du XVIIe siècle, le mandarin Tân ne sait pas encore que les familles de notables n'ont qu'une idée en tête : le marier à leurs filles nubiles. Cependant le jeune homme n'a guère le temps de se prêter à ces jeux sociaux, car il se voit bientôt confronté à sa première affaire de magistrat. Une succession de meurtres aussi cruels qu'inexplicables le conduit à s'intéresser de près à un ordre de moines plus férus d'arts martiaux que soucieux de la loi de Bouddha. Aidé de son ami le lettré Dinh, il lui faudra parcourir les montagnes embrumées du Nord et déployer toute son ingéniosité pour mener à bout son enquête, dont la solution au goût amer est un défi à son sens inné de la justice.

Quand il s'agit de créer l'étoffe d'une histoire, quatre mains peuvent tisser une trame plus élaborée que deux. C'est en s'inspirant de leur aïeul maternel que les soeurs Tran-Nhut - l'une est physicienne, l'autre ingénieur d'une grande université américaine - ont imaginé le personnage du mandarin Tân, en convoquant les mille et un détails d'un passé révolu et de ses légendes, avec un évident plaisir d'écriture.

Mon avis : j'ai lu ce roman dans le cadre du Défi « Littérature policière sur les 5 continents ». Je ne connaissais nullement ce duo d'écrivaines mais partais avec un a priori positif car le récit se déroule au XVIIè s et j'apprécie beaucoup me retrouver plongée dans une époque antérieure à la nôtre.

J'ai pourtant été déçue, non pas par l'écriture qui est pleine de saveur et très imagée : « Leurs comparses se ruèrent à l'assaut, la gueule ouverte, mais le mandarin s'était replié sur lui-même, et exécutant le geste parfait de la Grenouille Ailée, s'éleva dans les airs, par-dessus leurs figures ahuries. […] Quand Dinh ouvrit les yeux, il vit un pied puant arriver à grande allure. Par réflexe, il se laissa tomber sur le flanc, ce qui lui évita d'avoir le nez cassé. le brigand qui l'avait manqué proféra un juron et voulut le frapper au crâne en exécutant la figure connue de la Vieille qui Bat le Grain. Mais ayant pris des appuis trop écartés, il laissa Dinh lui passer entre les jambes. Celui-ci se redressa et à l'aide de la technique peu élégante de l'Ane qui Rue, atteignit les parties tendres de son agresseur qui s'écroula en hurlant. »

La déception vient en fait de l'action qui manque, à mon sens, de rythme, surtout durant la première moitié du roman. Bien sûr, le mandarin Tân se voit dès son arrivée dans sa nouvelle fonction confronté à des assassinats particulièrement horribles d'enfants extrêmement difformes, les Rejets de l'Arbre Nain. Mais durant une bonne partie du récit, j'ai eu l'impression que cette enquête s'enlisait quelque peu, elle passait à l'arrière-plan d'une narration faisant alors la part belle à la description d'un lieu et d'une époque, ce qui aurait pu ne pas être dérangeant si l'enquête avait été parallèlement poursuivie. Or, elle semble presque à l'arrêt avant de redémarrer.

La personnalité du mandarin, à la bonhomie apparente, m'a en revanche bien plu, tout comme les relations privilégiées qu'il entretient avec son entourage et particulièrement son ami Dinh.

Bref, nul regret d'avoir lu ce livre mais je ne partirai probablement pas à la découverte d'autres aventures de Tân…
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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Un moment de lecture agréable, bien que je sois loin du coup de coeur. Ca se laisse lire, en somme. le Mandarin Tan est un peu trop parfait pour me plaire à 100%, mais il contraste bien, dans cet univers ou la surface n'est qu'une facade, et où l'intérieur du fruit est rarement tel qu'on se l'imagine en regardant l'extérieur. Ca mérite d'être découvert.
Lien : http://livre-monde.com/quinz..
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