Un long poème ou des suites de poèmes comme une histoire racontée à quelqu'un. On ne sait pas bien qui écrit Homme Femme enfant amant amoureux. Mais des réflexions d'abord sur soi. Il ou elle se regarde à travers un miroir. Il/Elle se voit. Qui suis-je ? Je suis....des réflexions sur sa relation avec l'autre, à l'être aimé. Elle déteste la part de l'autre qu'elle ne peut vivre comme le sommeil et la nuit, comme le passé où elle n'est pas, comme les rêves. Puis elle témoigne de son amour. Un amour qu'elle vit comme un objet de destruction, puis parfois avec tendresse. Les mots s'enchainent parfois très vite. On est à bout de souffle en écoutant ses mots. On a à peine le temps de retrouver ses esprits pour replonger dans la suite. Est-ce un homme ou une femme qui parle , qui écrit ? Je crois que c'est les deux parfois qui se répondent. Puis elle en a marre de lui écrire. Elle lui en veut. Tout casser semble être la réponse. Ensuite sont évoqués son père, s amère. Elle évoque aussi son envie de mourir, le suicide, l'alcool, la défonce, la destruction... Ces relations à l'autre conflictuelles. A qui parle-t-il ? a qui parle-t-elle ? A lui même. a Elle même. Sa mère. son épouse. son amie. L'alcool le brise. Comment donc exister en dehors de la relation avec l'autre ? Bref, un long poème sur les rapports homme-femme, les rapports amoureux. J'ai aimé. Même si parfois ce type de poésie me gêne. certains phrases sont magnifiques : "je suis la lumière sur ta joue quand tu danses…". Un vrai ouvrage de poésie comme on devrait en lire plus souvent. Merci à Masse Critique de me l'avoir fait découvert. On devrait lire et acheter plus de poésie. merci à l'auteur de m'avoir fait découvert cette sensibilité. Je prête bien sûr à Jacky.
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« Je suis ce qui se couche, je suis tout contre ta bouche. Je suis tout contre toi. »
Ce long poème d'amour d'une beauté saisissante nous remue, que dis-je, nous chamboule, nous brûle et nous transforme. Les mots de Nanténé qui se croisent et se répondent créent un langage poétique absolument magnifique qui nous submerge, nous, innocents lecteurs.
Ce poème parle d'un amour, un amour puissant, brulant et pas beau. Un amour violent conté avec des mots profondément justes.
J'en ressors tourneboulée, émue et grandie. Comme le dit la quatrième de couverture : « gare aux tremblements de chair ».
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Merci à Babelio et les éditions "Gorge bleue" pour l'envoi de ce recueil de poésie dans le cadre de la masse critique.
j'ai beaucoup aimé alors que je ne suis pas fan du genre du tout, j'y allé même avec appréhension.
Mais le style utilisé par l'auteur m'a tout de suite embarqué dans cette histoire d'amour.
Je dis histoire d'amour car même si ce n'est pas une histoire à proprement parlé mais plusieurs poèmes, j'ai eu comme l'impression de suivre l'évolution amoureuse, l'évolution du regard sur lui-même, l'évolution dans ses relations d'une personne.
Le style graphique, la façon dont le texte est placé sur les pages, au fil des pages m'a dynamisé dans ma lecture.
J'ai envie de prêter ce petit recueil à tout le monde, il se lit très vite mais peut se relire plusieurs fois et je pense y re-découvrir a chaque fois une autre lecture.
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Je tiens à remercier masse critique et les éditions gorge bleue pour ce livre.
Quand j'ai réalisé que c était de la poésie, j'étais contente. Car une prose bien posée remplie et le coeur et l'esprit... Je m'imaginais des vers d'une clarté, d une douceur sans pareille...
Et j'avoue que j ai été déçue de ce recueil. Je l'ai trouvé sans réel lien... plutôt mal cousue, trash, vulgaire. Moi qui espérait trouver amour et paix, j ai finalement trouvé noirceur et dépravation.
je ne sais pas ce que l auteure a voulu faire... Déclamer un maour compliqué... ou exhibé des mots sortis de sa tête... en tout cas pour ma part, je n ai pas apprécié ce recueil de poésie.
j'espère que cet ouvrage trouvera des adeptes et son lectorat.
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Comment ai-je découvert ce livre ? J'ai été conseillée par une libraire et, bien que ce ne soit pas l'histoire qui m'ait le plus marqué, je dois avouer que ce fut une belle lecture.
On découvre ici une longue lettre poétique destinée à un amour fini ou l'auteur narre ses émotions, son histoire.
J'ai été touchée par plus d'un passage je dois bien l'avouer. La plume fluide et douce de l'auteur aborde l'amour amoureux sous toutes ses coutures, ses douleurs comme ses désirs (désir en tant que ce qui nous attiré chez la personne) et j'ai beaucoup aimé lire ce nouveau point de vue sur l'amour.
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Parfois je m'ouvre en deux à ton contact, et ma peau se déchire,
je sais,
j'ai aucun tact.
Je m'excuse.
J'ai pas d'organes non plus.
Dans ta vie, ce qui me plait,
c'est toi,
pas ce qui gravite autour de toi.
La nuit toi tu rêves, je ne sais jamais de quoi.
La nuit t'arrache à moi.
Dans ta vie, ce qui me plaît,
c'est toi,
pas ce qui gravité autour de toi.
Lecture par Nanténé Traoré & Marie-Sohna Condé
Rencontre avec Lucie Lamy & Jean-Philippe Rossignol & les éditrices de L'Arche et d'Ypsilon, animée par Christelle Murhula
À l'occasion de la publication de Nouveau départ de May Ayim et de Charbon d'Audre Lorde, les éditions Ypsilon et L'Arche vous invitent à traverser l'oeuvre de ces deux poétesses, essayistes et militantes par une soirée de lectures et de discussion.
Pour Ayim comme pour Lorde, il aura fallu attendre plus de vingt ans pour voir traduire leur poésie en français. Reconnues dans leurs pays comme des figures essentielles de la lutte contre le racisme et le sexisme, les écrits de ces deux grandes personnalités de l'afroféminisme sont enfin disponibles en France, apportant une nouvelle pierre à l'histoire internationale du mouvement.
Ayim et Lorde se sont rencontrées à Berlin au cours des années 1980, alors que les liens transatlantiques du mouvement se renforçaient, les mots et les idées circulant entre l'Allemagne et les États-Unis. Ayim fut l'une des premières à revendiquer le terme d'afro-allemande, et Lorde une pionnière dans l'affirmation d'identités multiples et mouvantes (« poète, noire, féministe, lesbienne, mère, guerrière, professeure et survivante du cancer » comme elle se décrivait elle-même).
Toutes deux ont écrit des essais et des recueils de poésie, démontrant par leur travail que théorie, pratique, militantisme et poésie peuvent fonctionner ensemble pour changer le monde.
Marie-Sohna Condé et Nanténé Traoré porteront les voix des poétesses, puis une discussion autour de la traduction sera proposée avec Lucie Lamy et Jean-Philippe Rossignol, traducteur et traductrice de May Ayim, et les éditrices d'Ypsilon et de L'Arche.
À lire – Audre Lorde, Charbon, trad. de l'anglais (États-Unis) par le collectif Cételle, éd. de l'Arche, 2023 – May Ayim, Nouveau départ, trad. de l'allemand par Lucie Lamy et J.-P. Rossignol, éd. Ypsilon, 2023.
Son : Axel Bigot
Lumière : Iris Feix, assistée de Hannah Droulin
Direction technique : Guillaume Parra
Captation : Claire Jarlan
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