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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous ne connaissez pas Traven , il vous manque un maillon essentiel de la littérature intelligente.
Son oeuvre, intemporelle, parle de l'humain - avec une force qui parfois se nomme dureté - et du monde dans lequel il se trouve enfermé.
Traven est un de ses auteurs qu'il ne faut pas laisser échapper, "il se place en sentinelle, comme un regard sur la catastrophe qui était en train de s'enfanter".
Parfois engagé dans son propos, toujours brillant et efficace dans son style il nous raconte des récits diablement passionnants.

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Après une virée dans le port d'Anvers, le marin américain Gérard Gale mange sa montre et voit son bateau partir sans lui au matin, emportant ses papiers, son argent, toutes ses affaires.
Impossible de rester en Europe sans papiers, impossible de se faire embaucher sur un autre bateau sans passeport, il est devenu du jour au lendemain un clochard dont aucun pays ne veut.
Dans cette Europe des années 20, qui ressemble fort à celle du 21e siècle, expulsé de frontières en frontières, rejeté par tous, il va peu à peu rentrer dans la clandestinité.
Pour son plus grand malheur, il parvient tout de même à embarquer sur un cargo qui se révélera être un bateau fantôme…

Ce livre culte de B. Traven commence sur un ton burlesque qui peu à peu tourne au vinaigre et finalement touche au sordide.
Son héros, qui d'abord, rit de sa propre mésaventure, se croyant protégé par sa nationalité américaine, peu à peu prend conscience de la réalité cruelle, de l'envers du décor des grandes démocraties.
Il y dénonce tour à tour les ravages d'une société bureaucratique déshumanisante et inégalitaire et surtout les excès d'un capitalisme aveugle.
Paru en 1926, ce roman garde toute sa pertinence aujourd'hui, 80 ans plus tard rien n'a changé.
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Ce roman-récit porte la marque des idées et du vécu de son auteur, qui qu'il ait pu être. Je ne ferai pas ici de résumé du "mystère" B. Traven, pseudonyme d'un homme qui a passé sa vie à s'échapper, semble-t-il. Dans ce récit (?) donc, on apprend, s'il en était encore besoin, que parmi les plus exploités des prolétaires les plus prolétaires se trouvent souvent ceux qui triment, trimaient et trimeront sur les poubelles des mers. B. Traven offre un point de vue et des réflexions que l'on pourrait facilement qualifier de libertaires, ou à tout le moins d'individualistes. Il n'est jamais ici question d'organisation, de lutte ou de syndicat, mais simplement de survie. Un livre qui n'a cessé de me faire penser au Bateau-Usine de Kobayashi pendant ma lecture, d'une force comparable, mais avec une optique différente et finalement complémentaire.
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Fabuleux roman écrit au couteau. On a toujours le choix (seuls les "salauds" prétendent ne pas avoir le choix selon Jean Paul Sartre). Mais si on se met la société à dos elle vous broiera sans pitié.
Et, bien sûr, on n'échappe pas à son destin.
Parfaitement!
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Un roman accablant sur les conditions des sans-papiers et une odyssée rédigée avec humour mais non moins poignante sur les injustices faite aux plus démunis par la société, les lois qui les régissent et les condamnent. L'auteur B. Traven (le préféré d'Einstein, c'est pour dire son talent) parle probablement de sa propre expérience car il a beaucoup voyagé dans le monde (Europe, Amérique du Nord et du sud) né de parents suédois, a grandi en Allemagne pour mener ensuite une vie d'errance et a utilisé plusieurs noms d'emprunts.
Ici, notre narrateur rate le départ de son navire à Anvers avec à bord ses papiers et son livret de marin indispensable pour embarquer à nouveau. Commence alors pour lui un cauchemar à travers l'Europe. Chaque pays le chasse, le menace de peine de prison s'il ose revenir et les consuls lui sont d'aucune aide pour refaire ses papiers même s'il clame son identité. Il est américain. Sans argent, sans pouvoir, il doit se débrouiller pour survivre, affamé et sans toit. ce livre fait froid dans le dos et offre une critique acerbe de nos sociétés capitalistes et illogiques où on paie plus cher le fait d'être sans papiers que de cambrioler une maison.
Gerard Gale, notre narrateur, monte à bord d'un vaisseau fantôme, le Yorrike et sa vie à bord ressemble à l'enfer mais là encore, ce n'est pas fini.
Comme il le dit si bien, l'homme espère toujours à l'inverse de l'animal et cela le garde en vie. Il accepte l'inadmissible. Il exerce le métier de soutier dans des conditions extrêmes, inhumaines. Il se lie d'amitié avec Stanislaw dont le parcours est tout aussi touchant.
Un roman de 1929 que j'ai dévoré. Poignant, drôle & terrible à la fois. A lire sans hésiter!
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Excellent petit roman sur l'enfer que doit vivre un sans-papiers et sur la condition d'esclave de l'homme moderne. Les descriptions de B. Traven sont d'une précision glaçante, et son monde - d'une cruauté sans bornes - d'un réalisme saisissant. C'est un livre portant sur l'espoir, sentiment puissant qui fait vivre l'homme et l'incite à supporter des conditions de vie que la plupart des animaux ne supporteraient pas. Peu à peu, il y a basculement dans la folie. L'enfer, c'est de vivre sur terre en tant qu'être humain exploité par d'autres humains.
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Quand un marin perd son nom, sa nationalité et croise la route d'un navire avec une âme ... on ne peut que se perdre dans la lecture de ce roman ... comment aborder la résistance de l'homme qui est déjà mort aux yeux du monde ... comment rendre une machine vivante ?
Traven l'a fait en dénonçant l'absurdité du capitalisme et de la machine étatique ...
c'est beau, c'est grand ... une lecture qui se mérite (sinon on prend le risque de se demander ce qu'on fout là ;))

"Celui qui entre ici perd son nom et sa vie au gré d'un souffle de vent" -Traven - le vaisseau des morts
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Un livre que j'ai découvert plus ou mois au hasard sur l'étagère de mon père. Un livre plein d'ironie, m'ayant fait rire aux larmes au début, puis monter la moutarde au nez (et pourtant on rit encore) . C'est une dénonciation de l'exploitation de l'homme par l'homme et de sa cruauté.
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LE VAISSEAU DES MORTS de B.TRAVEN
TRAVEN est un nom d'emprunt, on a peu de certitudes sur sa réelle identité malgré la cinquantaine de livres qu'il a écrit.
Écrivain libertaire il conte ici l'histoire d'un marin qui n'a plus de papiers d'identité car il a raté le départ de son bateau. Situation ubuesque à travers les démarches auprès des consulats qui ne peuvent rien pour lui et le reconduisent systématiquement aux frontières. La suite, sans papiers, lui laisse comme seul choix d'embarquer sur un bateau peu recommandable. Descriptions hallucinantes des conditions de vie. Un livre admirable dans le contexte des années 1920 en Europe, je le recommande vivement.
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Loin de ce que j'imaginais ce récit était très intéressant. Pas de vrais fantômes mais des marins et de vieux bateaux! Vraiment sympa car on y voit le quotidien des marins de pont qui n'est pas toujours très sympa.
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