. « Nous ne pourrions pas être des réfugiés de toute façon. Les réfugiés sont des gens qui viennent de Pologne ou de Belgique, qui portent des châles et mangent de la soupe dans des abris et n’ont de maison nulle part. » (p. 132)
"Je commence à écrire un journal parce que nous partons pour l'Amérique à cause de la guerre. Ça vient d'être décidé. Je vais tout raconter car nous serons beaucoup plus grands à notre retour et que je ne m'en souviendrai jamais si je ne le fais pas. Donc voici le début."
Quand vous êtes au lit, vous êtes en sécurité. Rien ne peut vous faire du mal. Et une bonne façon d'arrêter de penser, c'est de faire le tour du monde dans votre tête. Le Vésuve qui crache des flammes, l'Afrique du Sud où Oncle Cédric a capturé un gorille, le Brésil où le café pousse dans les arbres et la Chine où on garde des oeufs pendant cent ans et où les cités sont interdites. [...] Vous tournez, vous tournez et, si vous faites bien attention, vous ne vous arrêtez pas à l'endroit important avant de vous endormir. Et alors tout va bien. Mais parfois, vous glissez de votre parcours et vous vous retrouvez en Angleterre et vous ne pouvez plus faire semblant et vous êtes tout triste. (p164)
Nous devons accepter ce qui nous arrive, Sabrina. Les bonnes choses, comme les mauvaises. Ne rien refuser. C'est la seule façon de vivre.
Ta tasse est pleine Sabrina, il faut que tu apprennes à la porter sans la renverser. personne ne peut t'aider, tu dois le faire toute seule. et cela prend du temps, moi-même je suis encore en train d'apprendre.
On a l'impression qu'aucun endroit n'existe vraiment à moins qu'on y soit. Mais en fait si, parce que quand on s'en va, et qu'ensuite on revient, l'endroit est toujours là et a vécu sa propre vie en notre absence.
« Vous savez ce qu’on ressent quand on tourne les pages d’un livre captivant ? Eh bien, l’Amérique, c’est tout à fait comme ça. » (p. 124)
« On ne peut malheureusement rien faire contre le mal du pays. Oublions tout ça, c’est l’heure d’une belle bataille de polochons. » (p. 68)
« Cet été-là n’était pas un été comme les autres, c’était un adieu. » (p. 17)