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3,63

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au 17 de l'allée des cerisiers, la maison des Banks est en émoi. La nounou vient de rendre son tablier, laissant les quatre enfants, Jane et Michaël, John et Barbara, sans personne pour s'occuper d'eux. C'est portée par le vent d'Est que va arriver Mary Poppins pour occuper cette place laissée vacante. Autoritaire et revêche, Mary sait se faire obéir des enfants d'un simple regard. Mais la discipline de fer qu'elle fait régner dans la maison n'est rien au regard du monde féerique qu'elle leur fait découvrir : la boussole qui emporte pour un fabuleux tour du monde, la vache rouge qui danse la gigue, le visage du zoo la nuit...


Pour qui garde à jamais le visage de Julie Andrews associé à celui de Mary Poppins, cette lecture est un vrai choc. Bien loin du charme, de la gentillesse et du sourire de l'actrice, la gouvernante est ici une femme acariâtre, sévère, peu sympathique et même vaniteuse. Elle ne sourit jamais, est à peine polie, dit toujours "non!", ne répond à aucune question et nie farouchement tout rapport avec l'univers de la magie. Pourtant, c'est elle qui apporte la fantaisie, le merveilleux, l'imaginaire dans la maison des Banks. D'ailleurs, les enfants ne s'y trompent pas et adorent leur nouvelle nounou qu'ils traitent avec tous les égards pour ménager sa susceptibilité. Avec Mary Poppins, acheter du pain d'épice, prendre le thé, se promener au parc, tout prend des allures de fête, tout est surprenant, tout est merveilleux. Et quoi qu'elle en dise, Mary est elle aussi attachée à ces enfants. Son comportement austère s'explique sans doute par son devoir d'éducatrice qui doit éviter de "copiner" avec ceux dont elle a la charge pour conserver leur respect.
Les historiettes imaginées par Pamela LYNDON TRAVERS sont un régal qui ravira petits et grands. Elles conservent un charme délicieusement désuet que l'on perçoit dans le vocabulaire, les tournures de phrases et les évènements relatés. Complémentaire du film qui a bien su transmettre l'ambiance tout en adoucissant la personnalité de la nounou, ce livre vaut pour son caractère authentique, loin de toute mièvrerie. Pas absolument indispensable mais à lire comme une curiosité.
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Pour reposer de lectures plus tragiques, une évasion dans le fantastique jeunesse, mais avec la version originale, pas celle de Disney ou des albums enfantins.

On pourrait dire qu'ils ont bien de la chance, les enfants Banks, d'avoir une pareille nounou, elle qui peut entrer dans un dessin pour y prendre le thé avec qui on peut rire jusqu'à s'envoler au plafond. Et le livre ajoute aussi l'histoire de la vache qui ne pouvait s'arrêter de danser ou celle des bébés qui parlent aux oiseaux.

Féérique donc, mais cette Mary Poppins est différente de la souriante nounou de Disney. Elle est plutôt sévère, facilement contrariée et même plutôt vaniteuse, avec l'habitude de se contempler longuement dans les vitrines des magasins.

Et puis, le contexte social peut faire sourire. On dit que les parents Banks n'ont pas une aussi jolie maison parce qu'ils ont quatre enfants, mais cette pauvre pauvre famille a aussi bien des domestiques à son service…

Un roman inégal, avec des chapitres qui peuvent être isolés de l'histoire principale, mais avec quand même des étoiles pour son univers magique.
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M. et Mme Banks sont bien embêtés : la nounou est partie et personne n'est là pour les enfants, Jane, Michael, John et Barbara. Mais voilà que souffle le vent d'est et Mary Poppins descend du ciel pour s'occuper de la marmaille. Attention, on ne rigole pas avec Mary Poppins : « on ne pouvait pas regarder Mary Poppins en face sans lui obéir. Il y avait en elle quelque chose d'étrange et d'extraordinaire, de terrible et de fascinant. » (p. 17) Mary Poppins ne se laisse pas marcher sur les pieds et mènent les quatre enfants Banks d'une main de maître.
Mais elle est aussi une gouvernante hors du commun. Avec elle, les enfants découvrent le gaz du rire, apprennent ce qui passe la nuit quand le zoo est fermé et comprennent comme les étoiles sont arrivées dans le ciel. Pour Mary Poppins, pas de limite à l'imagination ou aux merveilles ! Elle peut tout se permettre. « Elle, c'est la grande exception. Elle échappe à toutes les règles. » (p. 157)
La gouvernante est très coquette, mais il faut surtout noter son détestable caractère. Revêche et acariâtre avec les enfants, elle est d'une courtoisie exquise avec certaines personnes, mais elles sont bien rares. « Mary Poppins n'avait pas l'habitude de perdre son temps avec des gentillesses. » (p. 212) le propre de cette nounou pas comme les autres, c'est de toujours dire non. Et pourtant, les enfants l'adorent et craignent de la voir partir. Mais que souffle le vent d'ouest et Mary Poppins s'envolera vers d'autres horizons.
Que voilà un personnage antipathique ! À la fois Madame Je-sais-tout et mere Fouettard, Mary Poppins est loin d'être la nounou dont j'aurais pu rêver. Je m'étonne que les jeunes lecteurs contemporains de l'auteure aient pu apprécier cette histoire, mais je suppose que ce qui me choque aujourd'hui participait à l'époque d'une forme d'éducation où les enfants devaient être matés et où l'expression « sage comme une image » avait du sens.
La Mary Poppins de Disney est bien plus charmante. Bien que sévère et intransigeante avec la discipline, elle donne l'impression d'aider sincèrement les enfants dont elle a la charge. le film développe à l'envi les scènes du livre et c'est avec un plaisir sans cesse renouvelé que j'ai suivi la belle gouvernante et les enfants Banks dans les méandres enchantés d'un tableau dessiné sur le sol. J'ai encore une fois échoué à prononcer Supercalifragilisticexpialidocious, mais je ne désespère pas.
À choisir, sans aucun doute, je prends le film !
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Très rapide et simple à lire, Mary Poppins, de Pamela Lyndon Travers est un livre pour les jeunes qui m'a littéralement emporté dans un monde magique, féerique. A travers différents chapitres et histoires diverses, le lecteur est emporté dans un endroit pleins de magie.

Les deux plus grand enfants sont attachants, sympathiques, intelligents, alors que Mary Poppins a l'air d'une femme sévère, strict, et pas gentille du tout. Malgré le manque de sentimentalisme de la nourrice, les enfants ont l'air de bien l'aimer (alors que moi, j'ai plutôt tendance à la détester !)

Je suis contente d'avoir lu ce livre de Mary Poppins, mais je ne pense pas qu'il marquera vraiment ma mémoire... c'était un bon moment de détente, une pause sympathique qui m'a fait me replonger un instant dans les années de mon enfance.
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Une bonne étude sur la genèse d'un film mythique dont l'existence de chaque ligne est défendue bec et ongle par une romancière aigrie, froide et procédurière amoindrie par des souvenirs d'enfance douloureux.

Des instants obtus puis sensitifs ressentis et acheminés en pente douce par un esprit rigide intégrée dans une physionomie austère passant lentement de l'insensibilité à la perception.

La montée en puissance d'un nouveau monde malicieux, affairiste, serviable et chatoyant serpentant sur un sentier évolutif entre d'insoutenables réminiscences et d'encourageants symptômes d'éveils.

Une entité rigide et autoritaire grommelant du matin au soir sur un environnement d'une tolérance extrême atténue sa virulence en distribuant quelques sourires à un entourage au bord de l'épuisement.

Mettant au placard un visage terni par le souvenir s'illuminant enfin au contact d'un entourage décelé et respecté avec lequel on décide enfin de communiquer.

Dans l'ombre de Mary de John Lee Hancock 2013.
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J'ai lu ce roman, pour enfants, parce que j'avais adoré le film (je vieillis, il m'a déçue la dernière fois) et je n'avais jamais lu le livre et j'avais une catégorie à remplir pour un défi…
Je pense que cela m'aurait beaucoup plu quand j'étais petite mais que les enfants de maintenant ne lisent peut-être plus ce genre de livre.
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Etant une adepte du film de Walt Disney depuis ma tendre enfance, je me devais de découvrir la véritable Mary Poppins. J'avais vu le film « Dans l'ombre de Mary en 2014 et j'avais adoré découvrir la vie de l'auteur et le parcours qu'elle a fait pour accepter les accord avec Walt Disney.
J'étais curieuse de découvrir le roman.
Il y a une dizaine de chapitres, parsemés de quelques illustrations. Chaque chapitre correspond en fait à une aventure différente. Il n'y a pas vraiment de fil conducteur si ce n'est que Mary Poppins restera avec les enfants Banks jusqu'à ce que le vent de l'ouest ne se lève. Ainsi, on découvre le personnage de Mary Poppins, qui en fait est stricte, hautaine et sans humour. Mais son côté merveilleux et magique la rend sympathique et elle sait surtout se faire respecter et aimer par les enfants. Par rapport au film de Disney, on retrouve dans ce livre quelques passages connus comme la promenade dans le tableau de Bebert, l'oncle qui rit, la dame aux oiseaux.. Cependant j'ai découvert de nombreuses nouvelles aventures, incluant des animaux, des indiens, des indigènes, des pains d'épice, et des petits jumeaux qui savent parler aux oiseaux et au vent. Cette dernière histoire m'a particulièrement attendri, elle appelle à la nostalgie et l'innocence des nourrissons ! Chaque histoire amène sa petite moralité, et ce livre convient parfaitement aux jeunes lecteurs !
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Je n'avais encore jamais lu Mary Poppins. Bien sûr je connaissais la version Disney. Et bien là, j'ai fais une découverte car c'est différent de la version Disney. le caractère de Mary Poppins n'est pas du tout pareil. Les scènes ne sont pas forcément les mêmes non plus.
Lien : http://1erchapitre.over-blog..
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On ne présente plus Mary Poppins.
On a quasiment tous vu l'incontournable Julie Andrews dans le film du même nom.

Dans le livre, on découvre une Mary Poppins bien plus froide et sévère que dans l'adaptation de Monsieur Disney.
Coquette pour ne pas dire vaniteuse, on peut noter son caractère "détestable", Mary Poppins ne se laisse pas marcher sur les pieds et se fait obéir d'un seul regard par les enfants, même Mme Banks n'ose pas lui dire non.

Emmenant les enfants Banks dans de drôles de petites aventures qu'elle nie par la suite et que les enfants ne peuvent jamais prouver.
Chaque chapitre (une dizaine), correspond à une aventure et peut être lu indépendamment les uns des autres.
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Pour tout le monde, Mary Poppins, c'est Julie Adrews qui chante avec les oiseaux, danse avec les pingouins et s'envole au-dessus des cheminées de Londres. Pour tout le monde, Mary Poppins, c'est Disney. Pour tout le monde, enfin presque. Car à l'origine, il y a ce roman de l'australienne Pamela Lyndon Travers, écrit en 1934 : le premier d'un cycle de six livre, classique de la littérature anglaise mais bien différent du film.

le changement d'époque est le premier point qui diverge du célèbre film de Disney, même si cela n'est pas un élément capital et qu'on le perçoit à travers de petits détails ( les descriptions des vêtements, les illustrations originales de Mary Shepard, mais aussi l'évocation de la reine Elizabeth II) : exit, donc, l'époque edwardienne, l'histoire originale se déroule dans les années 30. Dès lors, non, Madame Banks n'est pas l'extravagante suffragette du film mais une jeune maman débordée et assez effacée... tout comme monsieur Banks qui, s'il reste le personnage rigide que l'on redécouvrira dans l'adaptation cinématographique, est très peu exploité. Les protagonistes les plus mis en valeur dans le livre sont donc bien évidemment les enfants mais surtout Mary Poppins.

Une Mary Poppins néanmoins assez différente de celle interprétée par Julie Andrews, très adoucie pour satisfaire le public. La version papier de la célèbre nounou est beaucoup plus rigoriste et, même, elle en serait presque effrayante : elle donne l'impression d'une femme très austère que ses pouvoirs rendraient toute puissante! le véritable intérêt du roman réside en effet dans le mystère qui entoure cette nounou : qui est-elle vraiment? Capable d'emmener chaque jour les enfants vivre de folles aventures en esquissant un demi-sourire qu'elle s'empresse de faire disparaître une fois rentrée à la maison, pour les convaincre qu'ils ont imaginé tout ce qui vient de se dérouler. Sa fantaisie, son charme, et sa seule gentillesse ne se distinguent dès lors qu'à travers ces escapades incroyables, même si c'est pour les contester par la suite. On ne la découvre par ailleurs vraiment douce et délicate que dans un seul chapitre sans les enfants, celui où elle retrouve le ramoneur Bebert (le célèbre Bert du film) en tête à tête...

Outre le début et la fin du livre (ils marquent respectueusement l'arrivée et le départ de Mary Poppins, quand le vent tourne), le reste du roman se démarque là encore du film par son absence totale de trame : chaque chapitre est une aventure qui se suffit à elle-même, une petite historiette avec sa conclusion (Mary et les enfants vont acheter des pains d'épices dans une boutique enchantée, les enfants visitent un zoo ensorcelé où les animaux célèbrent l'anniversaire de Mary Poppins, ou encore, Mary et les enfants rencontrent une petite fée venue faire ses achats de noël dans les grands magasins pendant les fêtes!). L'ensemble évoquerait presque un recueil de nouvelles, et d'ailleurs, certains chapitres ont même été réédités en Angleterre sous forme de petits albums indépendants. Cette forme un peu datée rend la lecture ardue pour le jeune lecteur habitué à une écriture contemporaine, et laisse le sentiment que le roman a mal vieilli. C'est à la fois vrai... et faux. Car il en reste un univers plus complexe que le film : la où l'adaptation Disney est plus familiale mais uniquement fantaisiste, l'histoire de Travers relève du Mystère avec un grand M et incite à lire les suites pour en apprendre plus sur ce personnage peut-être plus obscure qu'on ne le croit.

Et si on peut aujourd'hui reprocher certaines choses à cet ouvrage, on ne peut nier un talent certain à P.L.Travers : son sens de la narration et de la description (malheureusement pas toujours honoré par les traductions les plus anciennes), et la malice subtile qu'elle glisse dans certains passage, en font sans conteste une auteure qui a mérité son succès.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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