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EAN : 9782367951485
192 pages
Editions Chèvre-feuille étoilée (21/06/2021)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Alger, Oujda, Oran, Portsay… une ballade qui nous transporte dans un voyage insolite. Les personnages peu communs qui ont jalonné la vie de l’auteure, appartiennent à une frange de la société rarement évoquée par les historiens ou les sociologues. C’est dans une langue légère, poétique, que Behja Traversac ouvre, ici, les voies de l’intime lorsqu’il tend à l’universel.

Illustrés d’aquarelles en couleur de Catherine Rossi qui a longuement arpenté cette... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Mis en valeur par les belles aquarelles de Catherine Rossi-Legouet et par une édition de qualité, ce recueil rassemble textes et poèmes écrits à différentes périodes. Tous sont évocateurs des liens fusionnels de l'auteur avec l'Algérie, pays de son enfance et de sa jeunesse, quitté en 1991.


Si quelques repères permettent d'en deviner assez aisément la chronologie, ce n'est pas l'autobiographie qui importe ici. Ce livre se veut une mosaïque de fragments, au travers des souvenirs et des émotions qui ont traversé le temps, ouvrant autant de trouées dans les brumes de la mémoire et composant un tableau d'ensemble mélancolique et poétique. de ces différentes évocations, aussi nostalgiques que passionnées, ressort l'amour viscéral de Behja Traversac pour ce pays qu'elle aura finalement décidé de quitter, sans qu'il ne cesse jamais de l'habiter. Cette terre lui aura laissé dans le coeur la tendresse d'êtres chers et perdus, les éclats de joie d'une enfance et d'une jeunesse heureuses, les ombres et les lumières d'une Histoire aux multiples fracas aboutissant pour elle à la déchirure de l'exil...


Tous ces textes assemblés finissent par dessiner, en pointillés et comme par transparence, la trajectoire d'une vie. Ils révèlent surtout un regard sensible et lucide sur l'évolution de l'Algérie ces soixante dernières années, dans une prise de recul empreinte d'une sagesse attristée, mais aussi d'une ferme volonté de vivre en accord avec soi-même. La femme engagée n'est pas loin, prête à se mobiliser contre l'injustice et pour les droits fondamentaux : démocratie, laïcité, égalité hommes-femmes et liberté d'expression.


Cette ode sincère et émouvante à la terre d'Algérie mêle passé et présent, séismes intimes et soubresauts historiques, avec autant de force que d'émotion.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est à cette terre « où la véhémence de la lumière s'accorde à la véhémence des hommes » comme le disait Maïssa Bey (L'une et l'autre) , une terre dont on ne s'arrache qu'en se déchirant que, sur le second versant de sa vie, Behja Traversac adresse ce chant d'amour dans un livre baigné de lumière, comme l'est ce pays lui-même, que les aquarelles de Catherine Rossi font revivre ici dans sa plus grande beauté. Un chant poignant et pourtant si léger, si pudique : dans ce patchwork de textes d'un lyrisme incontestable, si peu de plaintes, si peu d'évocations de la souffrance, y compris la première de toutes, celle de l'arrachement : c'est une très grande dame, une « seigneure », si l'on me permet ce néologisme, qui s'exprime ici pour évoquer « Comme un amour qui ne vieillirait jamais, comme les rêves qui n'en finissent pas de finir ».
Le livre, on l'aura compris, est composé comme une mosaïque de textes, apparemment autonomes, mais qui se renvoient les uns aux autres et jouent les uns sur les autres, c'est pourquoi il est si difficile de rendre compte de cette continuité. Alger d'abord, dont « on s'arrache, on se déracine, on s'exile » et où résonnent encore les voix mêlées multiples de Momo, Kateb, Issiakhem et Camus et Dib et Charlot…celles de Hassiba, de Zohra, de Ghamia, de Abane et de Benm'hidi. Alger lumineuse des poètes et des combattants. Déjà, Behja Traversac reste dans la lumière, peu, si peu de reproche sur ces événements qui ont pourtant été cause de la déchirure : « pour ne pas t'en vouloir, pour ne pas te haïr, je traquais les souvenirs heureux »
Puis Behja revient aux origines, cette mère, surtout, l'insoumise, fière d'être issue de la tribu des Ouled Naïls, et demandée par un bachaga d'une tribu de l'ouest, belle jeune fille qui part vivre à huit cents kilomètres de chez elle, à Maghnia, à la frontière marocaine. Entre tradition et modernité, l'aventure de cette jeune femme étonne : elle sut imposer à son mari qu'il la laisse s'installer dans la ville voisine, Oujda. La jeune femme était riche ce qui lui permettait sans doute une certaine indépendance, mais quel caractère, quand on imagine le poids de la tradition, vers le milieu du XXe siècle ! « Elle s'engouffrait dans chaque interstice encore vacant de règles et d'interdits ». Cette liberté presque inimaginable ne peut qu'être transmise et elle vibre dans les choix et les mots de la fille.
La famille passait les étés à Portsay, le paradis d'enfance et de jeunesse, parmi les pins d'Alep, au bord de la mer, « moments…d'innocence absolue », « un temps mythique, à l'abri du malheur qui frappait ailleurs ». Autant que la forte personnalité d'une mère, cette expérience du bonheur d'enfance et de jeunesse forge un caractère. « Ce lieu qui ne se morcelle pas, qui est tout en chacune, en chacun, tu disais… ce lieu demeurera à jamais écrit dans le temps de nos vies. »
Déroutante encore, cette mosaïque de texte suit un ordre capricieux, pas toujours chronologique.
La douceur du père ; Safiya, la soeur, artiste et créative, qui avait « très tôt contesté la logique de la société dans laquelle nous vivions ; une société qui laminait les femmes et les faibles. » « Cette société où les rôles et les places de chacun étaient fixées depuis toujours par héritage».
René-Paul, le compagnon dont elle se sent si orpheline, et qui l'aimait du même amour qu'il aimait son Algérie.
Les amitiés et les fissures de l'Algérie coloniale, scènes vues, violences, compassion, et quelques années plus tard, le surgissement de nouvelles violences.
Et pour finir le départ presque forcé. « Je suis partie comme un automate (…) j'ai fui comme une voleuse volant son propre rêve. » le coeur lourd, comme tant d'autres, Behja Traversac a abandonné sa terre.« le pays s'emplira de clameurs. Un autre monde s'annoncera… Ets-ce possible, est-ce durable, dans ce pays de soleil. »

Chant d'amour pour la terre natale, ce pays «si dur et si tendre à la fois », dans une langue si belle, si évidente, qu'on voudrait tout citer.
« Alger ma blanche,
Alger mon amour
Comment t'oublier ? »
Algérie,terre de toutes nos déchirures...

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Je n'ai pas connu Alger, mais j'en ai beaucoup entendu parlé. de ses magnifiques rues, de l'ambiance qui régnait dans le temps. Ses couleurs, ses odeurs, son marché aux fleurs et ses bougainvilliers. Des souvenirs qui m'ont été transmis avec une belle nostalgie. C'est ce qui m'a fait choisir cette lecture. Je pensais que l'auteure me parlerai de la même déchirure. Et même si cela ne fût pas le cas, cette autre déchirure m'a pourtant embarquée et fait ressentir aussi beaucoup d'émotions se superposant même parfois, à celles qui m'ont été contées.

Des instants de vies, des poèmes… Algérie ma déchirure est un hymne à ce pays, à ses habitants. A ces lieux que l'auteur nous conte et nous raconte avec son coeur. Un voyage plein de senteurs aux fragrances du jasmin, aux belles couleurs des aquarelles de Catherine Rossi qui subliment ce livre et le rendent palpable et vivant.

Ce sont les gens à histoires, qui souvent font l'Histoire.

Behja Traversac nous ouvre plusieurs portes sur ses souvenirs sans cependant nous les livrer comme une autobiographie. Certes, elle nous offre des instants de vie, mais elle les effleure du bout de sa plume poétique pour les laisser tout à notre imagination. Elle dévoile, puis se voile… Jusqu'à ce qu'un autre souvenir fasse son apparition et elle repart, habitée par sa mémoire qu'elle laisse fuser sur sa page avec des mots qui formeront un tout. Qu'importe dans quel ordre elle va les partager avec nous, qu'importe de qui, et de quand elle parle, ou de la manière dont elle va nous les conter. Que ce soit en proses, forme de poèmes, au travers d'aquarelles signées Catherine Rossi, ces courts instants sortis tout droit de la mémoire de son coeur ou de longues balades, auront tous une importance et une valeur émotionnelle très forte. C'est beau, c'est juste, c'est touchant. Parfois… désolant ou encore mélancolique. L'auteur nous offre un beau panel de sentiments dans un milieu, un pays et à des époques où il n'était pas si facile d'être une femme… Et qui ne l'est toujours pas. Un pays dont on s'arrache, s'exile, mais dont on ne part vraiment jamais tant il reste ancré dans nos coeurs.

Entre les déchirures, les joies, la beauté d'un pays tendre et violent à la fois. de ses illusions, désillusions, possessions et dépossessions et de ses souffrances…. Behja Traversac nous livre ses souvenirs et se délivre par les mots. Un tas de mots mis sur papier qui deviennent alors une histoire. Son histoire familiale. Celle de son pays, de sa mère, sa grand mère. Celle de son père, ou encore de certaines rencontres au travers de qui, et selon de qui elle parle, nous plonge dans l'Histoire en nous emportant dans un voyage peu commun avec des codes de familles et de certaines conditions vie. Par tous ces petits fragments de souvenirs, l'auteure nous parle de l'Algérie comme une entité à part entière, de vie, de survie, d'indépendance et de guerre. Mais aussi de nombreux moments de bonheurs. Petits ou grands… ils comptes et se racontent.

Mais ce que je retiendrais le plus de ce livre, sera sans aucun doute, son fil conducteur qui a été pour moi, les révélations sur la condition féminine dans ce pays et le combat qu'elles mènent pour leur indépendance depuis des décennies. Ces mêmes femmes très présentes et engagées lors de la guerre d'indépendance et qui peinent à faire entendre leurs Voix.

Au commencement était la voix, pas le mots, la voix. (Adonis)

Entre l'ombre et la lumière. Entre les poèmes qui racontent ce qu'on ne peux raconter et qui deviennent alors eux aussi la Voix que beaucoup taisent, L'algérie ma déchirure peut aussi se voir comme un hommage à ces femmes. Les soumises et les insoumises. Les militantes et les combattantes. La femme d'hier et celle d'aujourd'hui avec le grand espoir qu'un jour leur voix porte assez, et qui, comme celle de la mère de Behja Traversac malgré les obstacle saura dire NON.

Un grand merci à La Masse Critique Babelio pour l'envoi de ce service presse papier qui est d'une grand qualité. Merci à l'auteure pour ce magnifique voyage livresque ainsi qu'à Catherine Rossi pour toutes ses magnifiques aquarelles qui magnifient les pages et dont je ne me lasse pas de les apprécier.
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De page en page, les souvenirs s'egrennent et font revivre les quartiers d'Alger, les amis, la famille, les événements qui se sont succédés jusqu'à l'exil.

Un livre qui peut se lire au hasard, ou en tournant chaque page pour y retrouver chaque souvenir, des thématiques pour certains chapitres, les voix des femmes, l'exil, l'enfant innomé.
Quelques textes aussi qui ont été écrits au fil des ans et qui trouvent ici leur place.

L'autrice nous fait faire ce voyage insolite et émouvant, en étant attentif aux autres, à tous ceux qui ont croisé sa route.
Ponctué de quelques poèmes qui allégent parfois la douleur de certains instants vécus, comme de ceux subit, rêvés, oubliés parfois. Les souvenirs de ces vies vécues ensemble un temps, puis séparées à jamais.
Un voyage sans amertume au fil des souvenirs, empreint d'une grande tendresse pour ce passé révolu à jamais.
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Ce livre est une ballade poétique à travers l'Algérie. Dès la préface, on comprend que l'on se trouve face à une oeuvre peu commune. On ne parle pas d'autobiographie linéaire mais plutôt de fragments de vie. Je reviendrai sur ce terme pour évoquer plutôt des "fragments de rencontres", des "fragments d'histoire". En effet, les parties de ce livre (que je ne nommerai volontairement pas chapitres) sont très différentes. Nous découvrons des textes en vers sur Alger qui sont des hommages à la ville. Se côtoient également des hommages aux proches, à d'autres villes et des morceaux d'histoire du pays. En effet, nous découvrons les histoires des parents de Behja Traversac qui donnent à eux seuls le véritable portrait d'une Algérie traditionnelle, clanique et familiale. Quelques extraits déjà publiés lors d'hommages sont aussi mis en page (par rapport à l'indépendance par exemple).
L'objet livre est soigné, les pages sont de qualité, les aquarelles dépaysantes (même si j'aurais apprécié la mention des titres, des paysages juste en-dessous). Il n'y a pas de doute, ce livre nous fait découvrir de façon très originale l'Algérie. Bien plus, au final qu'un guide touristique. Car nous sommes plongés dans l'histoire familiale de l'auteure, dans l'Histoire du pays, dans les combats qu'ont mené et que mènent encore les femmes pour leur indépendance. J'ai apprécié ma lecture, qui tombait à point, puisque je découvre en parallèle les mémoires de Simone de Beauvoir à propos de l'indépendance de l'Algérie... c'est un bel hommage fait à ce pays. Je remercie particulièrement Babelio, les éditions chèvre-feuille étoilée et bien évidemment Behja Traversac pour cette ballade poétique sur ce pays au final bien mal connu.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Alger, de mes enfants, mes amours, dont tu seras toujours l’ancre. Tu fus la nacelle de leurs premiers pas et de leurs premiers mots. Rien ni personne ne peut effacer leurs noms de tes rues. Ni les ostracismes, ni la bêtise, ni les égratignures… ni le temps, ni l’éloignement. […] Pourtant, c’est chez toi qu’ils sont passés au-delà des murs du racisme. C’est toi qui leur as donné ce regard ample d’enfants du monde qui ne voient ni les couleurs de peau, ni les identités figées, ni les idées sans retour. C’est en toi qu’ils ont acquis la force de l’interrogation, la force du doute, la force de l’amour des autres. Ils t’aiment, Alger, ne les abandonne pas.
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Car cette clause de l’injure – pas seulement contre les femmes, mais contre la révolution elle-même, contre le pays tout entier, contre son avenir – était contenue dans ce qu’on appelle le code de la famille, et que nous nommions le code de l’infamie. Il est encore en vigueur aujourd’hui. Les clauses les plus rétrogrades ont été aménagées en 2005 mais l’esprit d’infériorité des femmes y reste prégnant : polygamie, tuteur pour le mariage, inégalité dans l’héritage… conditions particulières pour la garde des enfants… pour le mariage avec un non-musulman…
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Il y avait l’Alger Blanc des concerts, des cinémas, du théâtre, de l’opéra, à l’image de ceux de La Métropole à laquelle on voulait tant ressembler et… beaucoup se démarquer ; l’Alger de la rue d’Isly avec son Milk Bar, ses Cafeteria et autres Galeries Françaises, son théâtre sur la place au bout de la rue et les boutiques de luxe de la rue Michelet… les restaurants de la côte, les bals musette de Baïnem et Padovani et les soirées chics du Club des Pins, le Front de mer, fameux, qui accueillait avec munificence les visiteurs arrivant par la mer. Enfin, l’Alger moderne, affairé, cossu, arrogant, sûr de son dynamisme, de son audace et… de sa permanence. Un Alger aux plaisirs duquel seule une petite partie de l’élite arabe, avait accès.
Pourtant, cet Alger-là, portait un fardeau d’échardes, mourait d’avoir instauré la servitude sans avoir jamais imaginé son éclipse, de n’avoir pas vu l’incandescence des bidonvilles, d’avoir permis les petits cireurs agenouillés qui n’allaient pas à l’école, fermé les yeux sur l’analphabétisme et la pauvreté au cœur même de la cité, ne voulait pas voir les campagnes rongées par la misère, d'avoir ignoré que la bourgeoisie autochtone, supposée acquise, à tort, rêvait d’un autre statut et d’un autre avenir.
Alger n’était pas seule à offrir ce visage de la séparation. Partout des villes fragmentées, divisées en quartiers étanches, repliés sur leurs nuits. Des parcelles de ghettos. Chacun chez soi, l’âme serrée du refus de l’autre. On pouvait y vivre une vie entière sans connaître jamais le voyage dans les allées des autres. Sans savoir rien des mystères qui se cachaient derrière les murs des autres. Dans leurs cœurs hors de regards, hors d’atteinte. Une amnésie voulue du réel, une amnésie de ce qui chaque jour se passait sous les yeux de tous, une espèce d’extinction de la raison. Mais voulait-on seulement savoir ? Trop lourdes à soulever les pierres des murs, trop lourde la peine au réveil sous le même ciel sans savoir quoi se dire, comment se le dire, où quand se le dire. Y avait-il seulement quelque chose à se dire ?
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Tant d'années plus tard, alors que nos jeunesses ont été emportées dans l'épaisseur du temps, dans la multitude des chocs, des exils, des dépossessions, des désunions, des serments, des combats incessants de la vie, j'aime à renouer avec "ce temps perdu" dans la galaxie des révolutions de toutes sortes.
....
Portsay symbolise, pour moi, un des seuls abris possibles, quand tout ce que nous partagions a disparu. Une île lointaine, légère, comme une aile de papillon, lourde du poids de nos mémoires.
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Partir et tout laisser. Va-t’en mais va-t’en donc, tu es chassée, expulsée. Rien de ta vie ne ressemblera à ce qui se fera ici. Il faut aller vers cette certitude, la débusquer, la penser seule possible, chasser les doutes, les indécisions qui cachaient mal leurs attachements. Tremblants. Avec le cœur palpitant de leurs souvenirs, de leurs habitudes, chasser les images des échappées sur la plage au pied du Chenoua, ou dans la forêt de Baïnem, oublier les effluves d’air sucré… Chasser la peur de l’inconnu, y loger un peu d’âme. Chasser les inquiétudes, le lointain n’est pas si loin, n’est pas inhospitalier. Partout on peut cueillir des fleurs, partout on s’éblouit du monde. S’arracher au passé-présent, seule cette idée est à convoquer. S’en convaincre jour après jour, heure après heure. Croire à toute force en l’apaisement, peut-être à la joie sous d’autres horizons.
Ainsi s’écrit l’exil.
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