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Critique de LoupAlunettes


Moscou, automne 1941.
A quinze ans, Nina se découvre ennemie du peuple.
A quinze ans, par on ne sait quelle mystère, Nina ressemble toujours à une enfant de dix ans.
Mais ne vous y laissez pas prendre, les orphelinats de sa Russie vous forge un caractère de survivant.
Bravant les punitions pour son « insolence » manifeste contre le grand dirigeant Staline et sa doctrine anti-occidentale, caricaturant son portrait à son cours d'Arts plastiques, Nina la « petite » survit à la chambre d'exclusion et les rats.
Elle se montre la digne fille de sa mère, conservatrice envoyée au Goulag déclarée traître à la nation pour son combat contre la censure des oeuvres d'Arts Occidentale en Russie.
Son père, parti mystérieusement de Russie quelques années auparavant, lui laissera dissimulée dans sa poupée un couteau d'ivoire, une boussole et un drôle d'héritage. Un pouvoir qui chauffe la lame et brûle comme la colère qui monte en elle. Luttant contre l'absence de chaleur familiale, Nina Volovitch apprendra que parfois le ver est dans le fruit. Un secret familial qui pèse sur le monde.
Elle devra faire avec un oncle inconnu, sans doute à l'origine de l'injustice de ce gouvernement redoutable et totalitaire qui semble en savoir plus sur sa nature et son étrange petite taille.
Une seule solution pour l'heure! Fuir!

Les études de Carole Trébor sur les échanges artistiques entre la France et la Russie entre 1945 et 1985 lui auront inspiré ce fond historique très précis. Apparaît entre autres la police secrète précédant le fameux KGB, La MGB. Nous y retrouvons la censure des oeuvres qu'elle découvrira par ses recherches et installe delà un fond dramatique fort. L'auteure met en évidence le problème de l'accès à la culture, l'instruction, l'ouverture d'esprit et l'épanouissement personnel.
Ce contexte offre un univers dur et froid, les personnages sont endoctrinés comme des robots « pensant » bien penser et bien faire. le mauvais traitement de la meilleure amie de Nina et l'exil de ses parents la feront se révolter contre l'hypocrisie et la tyrannie de l'autorité en présence. Cette dureté des rapports humains et des décors rappellent la série « Meto » de Yves Grevet, beaucoup plus brute cependant.
L'aspect fantastique peine à venir mais une fois qu'arrive l'accroche, elle titille notre curiosité et nous souhaitons évidement au terme du volume en savoir plus.
Aussi le volume 2 est déjà disponible, fort heureusement et le 3 arrive bientôt !
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