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Nina Volkovitch tome 1 sur 3
EAN : 9782354881719
228 pages
Gulf Stream Editeur (06/09/2012)
3.93/5   144 notes
Résumé :
Envoyée à l’orphelinat de Karakievo parce que ses parents sont considérés comme des « ennemis du peuple », Nina Volkovitch a fait le serment de s’enfuir et de retrouver sa mère, emprisonnée dans un goulag de Sibérie. Mais comment s’enfuir d’un tel lieu quand on a quinze ans, et qu’on en paraît douze ? Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa mère a pris soin de dissimuler de précieux indices pour l’aider à s’échapper, mais aussi pour lui révéler les dons particuliers qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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Moscou 1948, Nina Volkovitch a quinze ans quand sa mère est arrêtée. Elle est envoyée à l'orphelinat où sa petite taille étonne, on lui donnerait facilement cinq ans de moins. Quand un professeur l'informe que sa mère lui a laissé un message et qu'elle doit s'évader de l'orphelinat, elle sait qu'elle doit faire le plus vite possible.
J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse, l'action se situe juste après la fin de la seconde guerre mondiale, pendant la guerre froide. Les ennemis de la patrie sont nombreux et la mère de Nina en fait partie. Après une première partie centrée sur Nina et son entourage et le destin d'enfants de traitres, Carole Trébor se focalise sur les particularités fantastiques des Volkovitch. Des accessoires avec des pouvoirs, mais qui sont donc les Volkovitch ?
Il se lit vraiment tout seul, même si on peut lui reprocher quelques ressassements sur l'âge et la taille de Nina. Je suis curieuse d'en savoir un peu plus sur cette famille. Je sens que les autres tomes de la trilogie vont aussi passer entre mes mains !

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Moscou, automne 1941.
A quinze ans, Nina se découvre ennemie du peuple.
A quinze ans, par on ne sait quelle mystère, Nina ressemble toujours à une enfant de dix ans.
Mais ne vous y laissez pas prendre, les orphelinats de sa Russie vous forge un caractère de survivant.
Bravant les punitions pour son « insolence » manifeste contre le grand dirigeant Staline et sa doctrine anti-occidentale, caricaturant son portrait à son cours d'Arts plastiques, Nina la « petite » survit à la chambre d'exclusion et les rats.
Elle se montre la digne fille de sa mère, conservatrice envoyée au Goulag déclarée traître à la nation pour son combat contre la censure des oeuvres d'Arts Occidentale en Russie.
Son père, parti mystérieusement de Russie quelques années auparavant, lui laissera dissimulée dans sa poupée un couteau d'ivoire, une boussole et un drôle d'héritage. Un pouvoir qui chauffe la lame et brûle comme la colère qui monte en elle. Luttant contre l'absence de chaleur familiale, Nina Volovitch apprendra que parfois le ver est dans le fruit. Un secret familial qui pèse sur le monde.
Elle devra faire avec un oncle inconnu, sans doute à l'origine de l'injustice de ce gouvernement redoutable et totalitaire qui semble en savoir plus sur sa nature et son étrange petite taille.
Une seule solution pour l'heure! Fuir!

Les études de Carole Trébor sur les échanges artistiques entre la France et la Russie entre 1945 et 1985 lui auront inspiré ce fond historique très précis. Apparaît entre autres la police secrète précédant le fameux KGB, La MGB. Nous y retrouvons la censure des oeuvres qu'elle découvrira par ses recherches et installe delà un fond dramatique fort. L'auteure met en évidence le problème de l'accès à la culture, l'instruction, l'ouverture d'esprit et l'épanouissement personnel.
Ce contexte offre un univers dur et froid, les personnages sont endoctrinés comme des robots « pensant » bien penser et bien faire. le mauvais traitement de la meilleure amie de Nina et l'exil de ses parents la feront se révolter contre l'hypocrisie et la tyrannie de l'autorité en présence. Cette dureté des rapports humains et des décors rappellent la série « Meto » de Yves Grevet, beaucoup plus brute cependant.
L'aspect fantastique peine à venir mais une fois qu'arrive l'accroche, elle titille notre curiosité et nous souhaitons évidement au terme du volume en savoir plus.
Aussi le volume 2 est déjà disponible, fort heureusement et le 3 arrive bientôt !
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Union soviétique, 1948. Ses parents, "ennemis du peuple" ayant disparu, Nina atterrit dans un orphelinat à quinze ans. Endoctrinement staliniste : on efface tout chez ces "filles de traître", et on leur inculque les vraies valeurs. Alors que certaines se laissent convaincre, Nina ne renie pas les convictions maternelles et prépare sa fuite pour retrouver ses proches.

Le début est prometteur : le destin d'une jeune fille, un contexte historique intéressant et plutôt méconnu du public adolescent visé par cette trilogie. Hélas, les couteaux et les boussoles deviennent magiques, la narratrice se métamorphose en mix de Fantômette, Harry Potter et Robert Langdon (Da Vinci Code). J'ai beau apprécier ces trois aventuriers, je ne les aurais pas vus en Russie en 1948 (marrant comme on peut avoir des a priori réducteurs). le plus regrettable, dans tout cela, c'est que le cadre historique s'estompe et laisse place à une intrigue fantastique, trépidante, avec quelques termes incontournables "initié, maléfique, monastère" et qu'on sent venir de très loin les événements des deux prochains opus, dont une histoire d'amour.

Bref, j'ai l'impression désagréable que l'auteur reprend et renoue tant bien que mal des ficelles usées, sur une trame historique de moins en moins présente.
Un mélange des genres qui ne me convient pas du tout.
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1948. Nina est Russe. Son corps ne veut plus grandir depuis le début de la guerre. Son père, dissident s'est enfui, sa mère vient d'être arrêtée. Envoyée dans un orphelinat, elle cherche à s'échapper afin d'obéir aux dernières paroles de sa mère.

L'histoire se situe après la seconde guerre mondiale alors que le régime de Staline cherche à tout prix à étouffer toute opposition. Nina va dans un premier temps enquêter, notamment à partir d'images de tableaux, afin de comprendre où poursuivre sa route. Elle découvrira des traces et des indices laissés à son intention ainsi que des objets qui vont lui révéler des pouvoirs surprenants.

Récit d'aventure, il nous amène à suivre les péripéties de la jeune héroïne. Récit historique, il nous donne à voir l'URSS au temps de la guerre froide. Récit fantastique dans la seconde partie du livre, il introduit le rêve et la magie. La combinaison de ces trois dimensions fonde un récit original et intéressant. A suivre.




Lien : http://0z.fr/9o5O9
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L'une de mes amies ne faisait que me vanter cette série et j'ai donc décidée de la lire. Je dois dire que même si rien n'est exceptionnellement original, on adhère de manière irrémédiable à cette série. Carole TREBOR sait nous amener aux côtés de Nina et nous faire vivre ses tourments. Et quels tourments !



1948. Nina a 15 ans mais elle en parait 8 à cause des carences subies pendant la guerre. Si seulement ce n'était que des formes qu'il lui manquait, elle s'en remettrait. Malheureusement, il y a eu pire que la IIe Guerre Mondiale en URSS : le régime de Staline a été aussi répressif et meurtrier que celui d'Hitler. La pauvre Nina voit sa mère enfermée au goulag car celle-ci a refusé de procéder à la table rase culturelle ordonnée par « le Petit Père des Peuples ». Nina se retrouve donc enfermée dans un orphelinat mais sa mère ne l'a pas oubliée et lui laisse des indices pour la retrouver mais aussi pour éclairer le passé de sa lignée.



A la croisée des genres, ce tome 1 introduit avec brio une quête à la fois tragique et fantastique tout en restant réaliste. Histoire tragique d'abord parce que TREBOR sait très bien nous dépeindre les drames de la guerre : les deuils successifs, les privations, la souffrance d'un peuple… Nina incarne ce peuple russe qui a subi la guerre et ses ravages que ce soit physiquement ou mentalement. Je ne vous cache pas que l'on voit dans le début un parallèle avec Jane Eyre dans le stéréotype de l'orpheline mais la ressemblance s'arrête là. TREBOR sait prendre exemple des classiques mais aussi s'en affranchir et c'est à ça que l'on reconnait la plume d'un bon romancier. Quête fantastique ensuite parce qu'au travers de sa volonté de retrouver sa mère, Nina va découvrir l'histoire de sa famille qu'elle était loin de pouvoir imaginer. Ses errances vont la mener au centre du système soviétique qui est loin d'être aussi exemplaire qu'il le dit. le récit des aventures de Nina reste malgré tout réaliste et profondément touchant. Il faut dire aussi que l'auteure est historienne, donc le récit sait sonner vrai et redonner vie à cette URSS post-guerre. Et, cerise sur le gâteau dans Nina Volkovitch, il n'y a pas que des drames : des histoires d'amour et d'amitié se développent tout au long du récit et nous redonnent confiance dans le devenir de ce peuple russe. Les personnages secondaires se succèdent tout au long de l'oeuvre mais nous gardons les yeux rivés sur la protagoniste qui grandit à vue d'oeil. Franchement, Nina est un personnage que l'on ne peut qu'aimer : elle est lucide sur le système dont elle est victime, maligne, courageuse mais aussi terriblement humaine. Oui, elle a peur et n'a pas honte de la dire. Mais rien d'étonnant à ce que l'héroïne soit aussi réussie dans un livre où l'ambiance est si savamment étudiée. On ne peut s'empêcher de penser au Sel de nos Larmes qui est tout aussi bouleversant.

EXTRAIT : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2017/02/nina-volkovitch-t1-la-lignee.html
Lien : http://lecturesdunenuit.blog..
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critiques presse (1)
Ricochet
19 octobre 2012
Savant mélange de rigueur et de fiction, Nina Volkovitch augure d’une série maîtrisée et originale.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
[ Moscou, 1948 ]
- Nina, ta mère savait qu'ils allaient l'arrêter.
- Elle ne m'a rien dit !
- C'est pour te protéger qu'elle n'a rien dit. Le musée d'art qu'elle dirigeait a été liquidé. Elle a refusé d'obéir aux ordres du dirigeant de la Culture soviétique, elle a défendu les oeuvres et les artistes français. Elle a été accusée de propagande anti-soviétique, pro-occidentale.
- Qui l'a accusée ?
- Elle a été dénoncée par une collègue qui voulait récupérer les bâtiments du musée pour y mettre une Académie des Beaux-Arts.
- Une Académie pour des étudiants d'art ?
- Ils veulent nier l'existence des courants d'art étrangers, effacer des pans entiers d'histoire. (...) Ta mère a refusé de calomnier les impressionnistes et les autres artistes occidentaux.
(p. 24)
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Mon couteau ne vibre pas malgré ma peur. C'est bon signe, ça m'apaise. C'est dingue, j'ai l'impression parfois qu'il est vivant et qu'il me transmet ses impressions : s'il vibre et chauffe, je suis en danger. S'il reste tiède, tout va bien. Il faut que j'arrête de délirer. Je vais devenir folle, je me comporte comme une sorcière du Moyen Age avec ses bibelots magiques.
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[1948. Nina, 15 ans]
Je me focalise sur le slogan inscrit en lettres d'or en dessous d'un immense portrait de notre chef bien-aimé, le petit père des peuples, Joseph Staline : 'On ne vainc pas l'ennemi si l'on n'a pas appris à le haïr'. C'est une des phrases que se répétaient les soldats de l'armée rouge pour rester vaillants au combat pendant la guerre.
(...)
- Ils ont mis [ce slogan] au réfectoire pour que nous autres, filles de traîtres, on comprenne qu'il vaut mieux être du côté des vainqueurs et ne pas exciter leur haine.
(p. 29-31)
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Le manque me tue, c’est injuste, on n’a pas le droit de séparer des enfants de leurs parents, même s’ils ont trahi leur patrie. Surtout que maman n’a trahi personne.
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Il est cinq heures du matin, le jour se lève, j’ai vu la lumière verte à travers les fenêtres du réfectoire. Je me glisse sous ma couverture qui pique. Je suis engourdie de sommeil mais j’ai la tête trop remplie pour m’endormir. Mon cerveau est en ébullition. Une boussole, un couteau. Une dissection. La petite fille, et sa poupée. La petite fille, c’est moi. Et ma poupée. Je n’ai pas de couteau ni de boussole. Une dissection. Qui dissèque ? Le collectionneur d’œuvres ! L’équivalent de maman. Ou de mon père ! Puisque lui aussi était conservateur au musée d’art russe ancien, là où se trouvaient toutes les icônes, les peintures religieuses et les objets de culte (bibles, coupes…) réquisitionnés par l’Etat peu de temps après la révolution. « Les icônes sont désormais propriété nationale. » Dans les années vingt, mon père a parcouru le pays pour éviter les pillages, les destructions, et récupéré un maximum d’objets religieux pour les collections nationales. Qu’a-t-il disséqué ?
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Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s Carole Trébor (Louise Michel, Je suis tout en orage, Albin Michel Jeunesse), Cathy Ytak (Têtes hautes, Talents hauts), Jean-Laurent del Socorro (Vainqueuse, l'école des loisirs) et l'auteur-illustrateur Stéphane Fert (La Marche brume, vol. 1, le Souffle des choses, Dargaud).
Avec la participation de Shyrine Slamani et les élèves de 3e et 6e du collège Anatole France - Les Pavillons-sous-Bois (93). Un grand merci à Stéphanie Jarrad, professeure.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
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