Tâvutatèt, tome 1 : Poursuivie !

Curieuse de retrouver Carole Trébor en scénariste de B.D. avec Gabriele Bagnoli en dessinateur. Tous deux nous emmènent en Egypte, dans un musée désaffecté qui fermera bientôt, et nous faisons la connaissance de Tavutatèt, princesse égyptienne momifiée, adolescente qui s'ennuie seule dans ce musée. Sa seule compagne est une adorable loutre qui ne la quitte pas d'une semelle.
Ce soir-là, la pharaonne mère de Tavutatèt lui rend visite et l'envoie en Angleterre fuir un danger qui les menacent toutes deux. La jeune momie doit partir sans en savoir davantage. Elle va enfin découvrir le monde extérieur et moderne, faire des rencontres surprenantes et lutter contre des ennemis mystérieux.
Premier tome d'exposition s'il en est, il est néanmoins réussi et on s'attache sans effort à ce jeune personnage et cet univers singulier. Tout est cohérent et crédible et c'est avec bonheur que l'on voit des clins d'oeil, des références, parsemés au fil des pages. L'humour est omniprésent, les jeux de mots (notamment sur les noms) donnent de la fraîcheur et la comparaison entre l'Egypte ancienne et notre monde actuel est menée de façon subtile.
J'adore les jeux des couleurs et de la luminosité, certaines doubles pages sont splendides et bien à propos.
Ce premier épisode est annonciateur d'une suite prometteuse tellement cet univers me semble riche et complexe déjà !
Je n'ai guère de doute que les collégiens aimeront cette nouvelle histoire. Hâte de la leur proposer !

Tâvutatèt est la fille momifiée d'Hatchepsout. Elle fait partie des êtres surnaturelles traquées par une mystérieuse organisation dont sa mère veut la protéger. Son voyage va la mener d'Égypte jusqu'à Londres.

Première entrée en matière originale et dynamique, ce premier tome est convaincant. Il explique la situation tout en disséminant plein de mystères à résoudre. Qui sont ceux de l'organisation ? Qui sont les êtres qui se cachent ? Doit-on se cacher ou se battre pour sauver sa vie ? Notons également que, sans être éblouissantes, les illustrations sont sympathiques. de quoi attendre le deuxième tome avec enthousiasme.

Cette BD jeunesse est très sympathique même si j'étais plutôt dubitative au départ. En effet, je ne savais pas trop où l'auteure voulait m'emmener et je me focalisais un peu trop sur les incohérences de l'histoire. Après tout, on me promettait les aventures d'une momie dans le monde d'aujourd'hui. Prenant cet élément comme étant le coeur de l'intrigue, j'ai donc tiqué lorsque notre petite momie a pu-entre autres- se cacher dans une valise et passer incognito tous les contrôles de l'aéroport pour atteindre son but. Bref, j'étais sceptique puis le tournant fantastique de l'histoire m'a bien plu et , cet ingrédient posé, m'a permis de mieux cerner le genre de la BD. En effet, plus qu'une histoire parlant de l'adaptation d'une égyptienne d'un autre temps à notre monde, nous avons aussi droit à un récit d'aventures fantastique où une belle place est faite à l'humour. le rythme est donc enlevé et même si l'on n'a pas encore tous les tenants et les aboutissants de l'intrigue, les quelques informations distillées au cours de ce premier tome donnent envie d'en savoir plus. Merci donc à Babelio et aux éditions Vents d'ouest de m'avoir permis de découvrir ce titre agréable qui est, en plus, agrémenté de jolis dessins. Je suis sûre que c'est une histoire qui pourrait plaire à un jeune public. Je pense même qu'il viendra enrichir le fonds du CDI du collège.

: La reine Hatchepsout, on connaissait.
Personnage féminin illustre de l'histoire de l'Egypte ancienne.
Mais Tâvutatèt, sa fille, en revanche un peu moins.
Avec un nom pareil, les jeunes lecteurs se douteront d'emblée que l'auteure Carol Trébor aura pris quelques libertés de détails historiques.
Un peu à l'identique des personnages d'Astérix d'Uderzo et Goscinny, sa cour d'Egypte sous sarcophage bénéficieta d'un trait d'humour qui signera le ton de l'aventure: T'as vu ta tête ( Tâvutatèt l'héroïne en bandelettes), c'est pas fou (le musée égyptien de Sepafou) ou qu'est pas bête ( Képabêt la loutre domestique).
La caractéristique mystique et magique de l'héroïne devrait amuser et plaire, c'est une princesse momifiée ayant maintenant ses quartiers dans un musée d'antiquités égyptiennes.
Plutôt que de reposer en paix, l'espiègle Tâvutatèt prèferera aller se promener de temps à temps afin de dépoussiérer un peu son costume royal.
Qui aura t-il à faire seule et accompagné d'une loutre ronchonne dans ce lieu sacro-saint de conservation fragile et très tranquille?
Pas grand chose et d'ailleurs, il faudra qu'elle en parte, à cause  tout d'abord de la fermeture pour une durée indéterminée de son musée approchant très vite.
Ça ne sera plus du repos pour Tâvutatèt qui au début se laissait simplement guider par sa mère par les passages secrets du musée, pour la confier à quelqu'un d'autre et qui se trouvera au final après en cavale à cause d'un groupe secret traqueur de curiosités fabuleuses en tous genres.
Toutes ses nouvelles créatures nous sortiront de l'univers exclusif du mythe égyptien pour élargir le monde joliment illustré par Gabriel Bagnoli. Avec la fuite des "monstres", nous profiterons des dehors exotiques, des fonds plus urbains londoniens mais aussi des souterrains nombreux et très divers pour traverser les villes sans être vu de tous. 
Bien paradoxalement, la traque prendra des allures comiques avec les échanges des personnalités surnaturelles parfois exubérantes.
Ça se suit avec un certain plaisir et devrait plaire au jeune public cible.

Enthousiasmée par le titre et la couverture, je me réjouissais à l'idée de lire cette BD Jeunesse avec pour thème principal l'Égypte ancienne. J'ai hélas été déçue par l'orientation de l'intrigue. le personnage principal est effectivement une momie mais cela s'arrête là puisque l'histoire la guide vers d'autres créatures particulières menacée par un mystérieux groupuscule. On bascule donc finalement dans une intrigue relativement classique où des personnages singuliers sont menacés par d'autres souhaitant les capturer/exploiter. le dessin est sympathique, mais sans plus, je suis restée sur ma faim.