Une momie au musée

Dans un premier temps, je voudrais remercier les Editions Belin Education et Babelio pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la Masse Critique du mois de mai.

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu ce livre composé de deux petites histoires traitant des aventures d'une petite momie prénommée Kézentie et de son chat Képabo.

Ces deux histoires sont relativement simplistes mais le livre étant destiné à un public de jeunes lecteurs, c'est tout à fait normal. Les livres de la collection Colibri de cet éditeur étant destinés à un public DYS, je vais plutôt m'attarder sur le contenu pédagogique. Je dois tout d'abord vous dire que je ne suis pas du tout un professionnel dans le domaine des enfants atteints d'un trouble dys, mon avis sera donc simplement celui d'un papa qui a fait lire ce livre a son fils de 6 ans non atteint d'un de ces troubles. Hé bien je dois vous dire que le soin apporté à la présentation des textes (écartement entre les différents mots et distance entre les différentes lettres d'un même mot) aide grandement les jeunes enfants à la lecture. Mon fils n'a eu aucun mal à lire et à comprendre ces deux petites histoires et il n'a butté que très rarement sur les mots, chose qui n'est pas courante pour un jeune enfant qui vient juste d'apprendre à lire. de plus, chaque petite histoire mais l'accent sur un phonème bien particulier avec lequel l'enfant peut se familiariser via quelques petits exercices avant la lecture de l'histoire. Ce phonème étant mis en évidence dans chaque mot où il est présent par la suite dans l'histoire, ce qui rend l'apprentissage plus simple.

En conclusion, je dirait que ces petits livres me semble un bon moyen pour l'apprentissage de la lecture quel que soit l'enfant apprenant à lire. En effet, même s'il nous semble simple de lire à nous adultes qui fréquentons assidûment Babelio, je reste persuadé que quel que soit le niveau de facilité ou de difficulté de nos petites têtes blondes face à cet apprentissage, l'acquisition de la lecture est une des choses les plus compliquée qu'ils aient à faire au cours de leurs premières année d'école.

Long temps que je souhaitais découvrir la collection "Colibri" et une lecture "DYS", tellement en vogue ces dernières années. Heureux de tomber sur cette opportunité via les masses critiques Babélio, que je remercie vivement, ainsi que l'éditeur qui se prête au jeu.

Une momie au musée regroupe donc DEUX histoires qui se suivent autour de Kézentie et son chat Képabo, ainsi que Cédric, le fils de la directrice du musée. Je ne suis pas assez connaisseur de la littérature jeunesse pour juger de la qualité du texte. D'un point de vue adulte, le texte me semble enfantin, simple et accessible. de petites péripéties animent la narration et l'on imagine que cela fonctionne sur le jeune public. Je regrette l'absence de sujet de fond, d'une thématique forte et porteuse d'une morale ou de valeurs humanistes, ce qui oriente personnellement mon choix. Mais j'imagine que l'univers de l'Egypte ancienne est en soi assez forte pour attirer, apprendre et retrouver des termes tels que sarcophage, embaumeur, poterie, etc.

Au cours de la première histoire, Cédric et Kézentie se rencontrent pour la première fois et s'apprivoisent. Par chance, le gamin de 10 ans est passionné de momie, en rencontrer une vivante fait sa joie. L'accent est mis sur le graphème "ce" que l'on retrouve saupoudré dans chaque phrase (ex : "(...) Il fronCE les sourcils et me dit avec maliCE : Je t'apporterai du dentifriCE (...) (p. 18)". Pour faciliter la lecture, ces syllabes sont mises en valeur par la couleur bleue.

Dans la deuxième histoire, Kézentie - peu en forme - prend un petit remontant. Mais le produit tombe sur le sarcophage de son chat qui se réveille dans la foulée, et colle - c'est bien la moindre des choses - une pagaille sans nom dans le musée.
L'accent est mis sur le graphème "IE" : "(...) je me sens toute ramollIE, ma tête est endolorIE, ma silhouette aplatIE et mes membres en bouillIE. (...)" (p. 26).

Avant chaque histoire, une activité d'échauffement incite l'enfant à décortiquer le graphème pointé du doigt dans le texte, à le repérer, le répéter pour l'intégrer. En fin de recueil, un quiz est présent pour faire le bilan de l'histoire.

D'après ma belle-soeur (professeur des écoles), d'un niveau 1 (le plus simple), l'ouvrage s'adresse aux élèves de fin de CP, CE1, CE2 ou des CM (en grande difficulté).

L'ouvrage est ouvertement destiné aux dyslexiques mais gagnerait à être lu par n'importe quel enfant puisqu'il facilite la lecture et son apprentissage. Il contient deux histoires, chacune précédée de petits exercices d'entraînement (lecture de syllabes, lecture de mots). Les syllabes concernées sont mises en valeur tout au long du livre ; la couleur permet de mieux les identifier. L'ensemble est espacé, imprimé sur des pages blanc cassé pour restreindre la fatigue.

La première histoire, "Drôle de nuit pour Kézentie", est effectivement drôle et ne manquera pas de plaire aux enfants. Elle raconte la rencontre d'une jeune momie (qui tombe franchement en morceaux) et d'une jeune garçon de dix ans, en pleine nuit, dans un musée. La syntaxe est simple mais le vocabulaire tient la route, ce qui m'a agréablement surprise. Il y a d'ailleurs un petit dictionnaire sur le rabat de la couverture.
La seconde histoire, "Le réveil de la momie" narre les frasques du chat de Kézentie, nommé Képabo, qu'elle a réveillé par mégarde et qui a de l'énergie à revendre.

Les illustrations sont chouettes, tout à fait dans le style de l'histoire, je trouve.

Au vu du thème, j'ai cependant trouvé dommage qu'il n'y ait pas de petit complément sur les momies et l'embaumement, car les enfants sont toujours curieux d'en apprendre plus sur le sujet.