Citations sur Et j'ai choisi de vivre (21)
Je ne sais pas où je suis, ni pourquoi j'y suis. Mais je sais que je ne suis pas chez moi. Ce n'est pas mon environnement. Pas les mêmes bruits, pas les mêmes odeurs. Je suis ailleurs, dans un endroit complètement inconnu et angoissant. Je sens parfois des présences, une vague sensation de toucher quelque part sur mon corps, un murmure trop ténu pour que je puisse en comprendre le sens. Et puis plus rien. Le gris, le noir et le rouge.
Je suis là à présent, et je ne te quitterai plus. Plus jamais. Tu comprends ? Je sais que tu m'entends. Et je me battrai avec toi, main dans la main, je te donnerai mon souffle s'il le faut pour que tu respires, et je te donnerai mon coeur sil t'en faut un nouveau, je te donnerai ma vie pour que tu continues à vivre.
Le destin nous poursuit, quoiqu'on fasse, quels que soient les arrangements que l'on ait conclu avec sa conscience.
- Tu croyais la connaître par cœur, nuance. On ne connaît jamais les gens par cœur, c'est un leurre. Et dans certaines circonstances, ils se révèlent sous leur vrai jour. Alice a un passé dont tu ne connais pas toutes les facettes, elle a sa part d'ombre.
J'avais l'impression de me battre seul, avec le peu de moyens dont je disposais, de lutter dans une mare de fange pour en extirper un peu d'eau pure.
« Personne ne peut retourner en arrière,mais tout le monde peut aller de l’avant.Et demain, quand le soleil se lèvera, il suffira de répéter :Je vais commencer cette journée comme si c’était la première de ma vie. »
Paulo Coelho
Je prends sa main et la couvre de baisers pour lui insuffler de la chaleur, de l’amour, un peu de vie.
Ses lèvres deviennent bleues. Mais son cœur bat toujours. J’ai cru que le mien allait s’arrêter tout à l’heure, quand je l’ai vu inerte, sur le sol. J’ai tellement peur. Peur de le perdre. Peur de ne plus revoir ses yeux rieurs, ses mains pétrir la pâte ou déposer une framboise fraîche au sommet d’une religieuse, ses lèvres se rapprocher des miennes, ses bras musclés recouverts du nuage de farine, ses boucles brunes s’agiter en tous sens quand il chante.
Mon Dieu, qu’ai-je fait ? Je suis la seule responsable de… cet accident. Car c’est un accident. Et c’est ce que je répondrai si on me pose la question. À moins que je ne leur explique qu’il est tombé tout seul dans les escaliers. C’est vrai, il a pu glisser après tout. Ça arrive tous les jours. Je crois même que c’est la première cause de décès, les accidents domestiques.
Quand je me suis penchée pour l’embrasser, j’ai nettement perçu son mouvement de recul. J’ai fait comme si je n’avais rien vu, comme si je croyais ses mensonges, comme si cela ne m’atteignait pas, car je ne voulais pas aggraver la situation. Je suis partie aussi dignement que possible, essayant en vain de calmer les tressautements de mon menton et d’endiguer mes larmes. Mon « à demain » n’était qu’un murmure plaintif.
Son cœur a été réparé mais c’est le mien qui saigne. Son cœur a été réparé mais il ne fonctionne plus comme avant, comme si le petit supplément d’âme qui l’innervait s’était tari quand le chirurgien a rebouché le trou qui aurait pu le tuer. Aujourd’hui, quand je regarde Maxime, je ne vois que ce trou, ce fossé entre lui et moi, un fossé abyssal, ténébreux, glacé, terrifiant.
Je ne reconnais pas la femme qui me fait face. C’est Alice en apparence. Mais à l’intérieur, ce n’est plus la même. Ce n’est plus ma Tulipe. C’est une inconnue. Une inconnue qui a cherché à me faire mal, à me faire taire. Une inconnue qui me fait peur. Et dont je dois me méfier.