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Irena (Morvan) tome 1 sur 6
EAN : 9782344013632
72 pages
Glénat (04/01/2017)
4.4/5   456 notes
Résumé :
L'histoire vraie d'une héroïne oubliée.

1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d’aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (179) Voir plus Ajouter une critique
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La Pologne, occupée par l'Allemagne nazie, vit de bien sombres heures. Notamment les Juifs à qui l'on interdit de travailler, de posséder et que l'on enferme.
Ghetto de Varsovie, mars 1941. Les Juifs ont été parqués entre ces hauts murs et seul le Département d'Aide Sociale est autorisé à les franchir. À bord de la camionnette remplie de vêtements, de nourriture et de médicaments, Irena et son collègue, Antoni, une fois les contrôles passés, viennent en aide, autant qu'ils le peuvent, à ces pauvres démunis. Mais, un jour, une femme supplie Irena de l'aider. En effet, très malade, sachant ses jours comptés, elle lui demande de sauver son fils, Nathanael, et de s'en occuper une fois qu'elle ne sera plus là. Doutant du geste à accomplir, redoutant de mettre en danger ses confrères et craignant aussi d'être dénoncée, Irena doit-elle sauver cet enfant de la barbarie ? Quid des autres ?


À partir de divers ouvrages, Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, passionnés par cette histoire, retracent dans ce premier tome d'une trilogie, la vie d'Irena Sendlerowa, une jeune femme résistante qui n'avait pour but que d'aider les Juifs. Une femme forte et combattive, révoltée du sort des Juifs, et déclarée Juste en 1965. Cet album lui rend un très bel hommage, les auteurs ayant essayé de coller au plus près de la réalité. Même si l'album est destiné principalement à la jeunesse, ils n'ont rien caché des horreurs subies, des traitements infligés et du sort réservé aux Juifs. Une manière intelligente, subtile et touchante d'appréhender cette période de l'histoire. David Evrard, au dessin, et Walter, aux couleurs, contrebalancent la gravité du sujet en proposant un dessin tout en rondeur aux couleurs douces et à la mise en page dynamique.
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Irena dont je n'ai jamais entendu parler ! Cette bande dessinée est inspirée de la vie d'Irena Sendlerowa, militante polonaise et résistante, qui, à l'instar d'Oskar Schindler, sauva des vies pendant la guerre. Son histoire se déroule dans le ghetto de Varsovie, et ce premier tome raconte comment elle fut amenée à prendre la décision de sauver des enfants juifs en les faisant sortir du ghetto.

Un bande dessinée poignante, j'en frissonne encore au moment où j'écris ces lignes.

On y fait connaissance d'une jeune femme optimiste, intrépide qui ne se laisse pas impressionner par les SS, positive et prête à faire don de sa personne pour les autres.

Un ouvrage très lisible pour jeunes à partir de 10-12 ans et pour les adultes également. Des personnages expressifs, des dessins réalistes et d'une richesse inouïe qui montrent la misère du ghetto et sur lesquels on passerait des heures à observer, un livre qui ne cache pas l'horreur de la guerre et de la condition juive.

La fin de ce tome appelle à l'ouverture du second, et je ne manquerai pas de le lire ainsi que les suivants.

L'auteur précise bien que les ouvrages qu'il a consultés sur cette femme, se contredisent parfois, mais qu'importe, il explique que son objectif est de « transmettre le mieux possible l'esprit de son combat »

J'ai vraiment hâte de lire les suivants.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Pologne, 1941, Ghetto de Varsovie. Irena, une jeune polonaise, travaille pour l'aide sociale et apporte de la nourriture, des habits, des soins et du réconfort aux Juifs enfermés dans ce quartier réservé, véritable mouroir.
Sa vie va être bouleversée le jour où une habitante va lui demander, sur son lit de mort, de faire sortir son fils de cet enfer...

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Les titres relatifs à la seconde guerre mondiale sont nombreux, les BD, albums et ouvrages graphiques également.
Ceux traitant spécifiquement du ghetto de Varsovie, et ceux consacrés à l'action d'Irena Sendlerowa sont tout de suite moins faciles à trouver, surtout si l'on cherche à les rendre accessibles au grand public et, plus particulièrement, si l'on veut qu'ils soient adaptés aux jeunes (c'est au programme d'histoire de 3e).

L'existence de la série Irena adaptant librement mais de manière très documentée la vie de cette Polonaise qui gagnera par la suite le titre de Juste pour son rôle dans le sauvetage de nombreux Juifs de Varsovie, est donc déjà une très bonne chose en soi.

Les bons points auraient pu s'arrêter là, mais Irena est une BD bourrée de qualités dont, en premier lieu, une portée pédagogie inestimable.
Si les dessins sont si "mignons" (avec même un petit chien trognon qui gambade, des gamins aux bouilles crasseuses mais ravies à l'air très joyeux) c'est sans conteste pour ne pas en rajouter à la gravité du sujet et des horreurs dépeintes.
Ghetto est synonyme d'insalubrité, de surpopulation, de famine, de mort, tout simplement.
Et si la mort n'est pas éludée ni passée sous silence, elle est imagée sans que cela ne lui fasse perdre son caractère percutant et choquant. Au contraire, le traitement graphique de la mort, pudique, avec ces fantômes bleutés qui s'expriment et sont libérés de toute souffrance, est adapté à la discussion et à la médiation avec les plus jeunes sans devoir être choquante pour les yeux, elle l'est suffisamment pour le coeur et l'esprit.


Pédagogique, touchante, sans mièvrerie et sans concession, Irena est une BD bouleversante sur un sujet qui, à force d'être mentionné, pourrait perdre de sa prégnance. En se focalisant sur des enfants, en illustrant de manière naïve mais non censurée les atrocités commises et subies, Irena concrétise la souffrance et l'absurdité du fascisme.



Je suis bien conscient que ma "critique" n'est pas suffisante, pas complète (je n'ai même pas parlé du fait que la BD évoque le pillage et la soif de richesses de ce Reich avide de territoires et qui cible les juifs pour les déposséder) et pas à même de rendre compte de ce que cette BD peut apporter.
Mais à l'heure où l'on entend trop souvent dire que le passé est passé et que L Histoire ne sert à rien, où les barbares réitèrent les mêmes ignominies en changeant de bannière, où le Gestapo n'est pas loin, il est bon de se rappeler que certains ont su et savent encore résister.

Si j'ai réussi à vous inciter à lire cette belle BD, à l'offrir, c'est tout ce qu'elle mérite.

Lisez-la et parlez-en.
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Attention, de cette lecture on ne ressort pas indemne.
Sous des dehors légers (dessins presque naïfs au premier abord, couleurs douces, personnages joufflus), il s'agit d'une vraie BD à contenu, dans le sens noble du terme. Irena a vraiment existé, elle est une juste, c'est-à-dire qu'elle a sauvé des juifs de l'extermination. Comment ? En faisant sortir clandestinement des enfants du ghetto de Varsovie. En prenant donc des risques absolument énormes. En s'entourant d'un réseau bien choisi et efficace. En faisant tout avec méthode...
Dans ce premier tome, c'est la prise de conscience d'Irena, venue un jour avec l'aide sociale dans le ghetto, et ayant assisté au meurtre d'un enfant... Et, de à, le début de son action.
Une lecture vraie et bouleversante, sans pathos, pleine de justesse.
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Ne vous laissez pas avoir par les dessins qui paraissent enfantins et nous laisseraient à penser qu'il s'agit d'un album bon enfant. le titre de ce premier opus est, par ailleurs, révélateur de l'histoire mise en BD ici : il s'agit d'une biographie dessinée d'Irena Sendlerowa, résistante polonaise ayant oeuvré en tant qu'infirmière dans le ghetto de Varsovie et ayant sauvé près de 2500 enfants juifs.
Le récit est bouleversant. Les jeunes lecteurs ayant le même âge que les enfants peuplant le ghetto pourront d'autant plus accrocher à l'histoire et apprendre ce qu'il s'est passé.
J'ai vraiment apprécié cet album et je vais lire les suivants.
Lien : https://promenadesculturelle..
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critiques presse (5)
Ricochet
26 avril 2017
Dosé avec justesse entre vérité et public jeune, un ouvrage bouleversant à suivre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BDGest
20 février 2017
Cette série semble s'adresser aux enfants du même âge que ceux qui en peuplent les pages, cependant elle pourrait paraître dure par moments. Elle saura toutefois également intéresser les plus grands.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
14 février 2017
Un album réalisé avec intelligence qui s’adresse à la fois aux jeunes et aux adultes, en faisant découvrir la vie d’une femme au courage extraordinaire dans une bande dessinée à vocation mémorielle.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
23 janvier 2017
A ceux qui disent qu'il ne faut pas ressasser le passé pour aller de l'avant, cet ouvrage rappelle qu'il faut malgré tout connaître le passé pour construire l'avenir.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
20 janvier 2017
Une bande dessinée, historiquement juste et terriblement émouvante.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Les bourreaux font jeter de la chaux vive sur chaque nouvelle couche de cadavres.
Les blessés sont rarement achevés, parce que les munitions coûtent cher.
Ils tentent tout de même de se rembourser en revendant les vêtements...
et en volant tout ce qui a de la valeur dans les appartements laissés vides.
Cette monstrueuse idéologie couvre en plus un des plus grands pillages de toute l'histoire.
Visiblement ils ont besoin de beaucoup d'argent.
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- Tu sais, je ne comprends pas les nazis (...) Je veux dire : pourquoi cachent-ils leur saloperie derrière des murs ? Tout le monde sait très bien ce qu'ils font.
- Disons que ça leur permettra peut-être de nier, si les choses tournent mal pour eux. Et ça aide aussi nos propres concitoyens à vivre en parfaits hypocrites, comme s'ils ne savaient pas.
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Mon passage préféré est la voix off des pages 30, 31 et 32 :
"mon cousaind'ukraine m'a raconté que les juifs sont convoqués par des affiches, des messages à la radio ou des haut-parleurs,souvent, l'armée allemande confisque les registres de la mairie pour aller chercherr les gens chez eux.On leur conseille de prendre des vêtements chauds et de quoi manger quelques jours. On leur dit qu'ils vont être transférés dans l'est, à kiev ou en palestine, n'importe quoi. Bien sûr, les récalsitrants ou ceux qui sont trouvés à se cacher sont abattus immédiatement. Les nazis emménent les autres un peu à l'écart des maison et forcent tout le monde à se déshabiller, en laissant leurs vêtements en tas, par catégorie. Une fois nus, on les force à courir sous une pluie de coups. Ce n'est qu'au dernier moment qu'ils découvrent les fosses, creusées le plus souvent par des paysans ou des ouvrier du cru. Mon cousin en a fait partie, il en cauchemarde toutes les nuits... Leurs dernières secondes de vie sont marquées par la vision des corps au fond des fosses. Hommes, femmes, enfants, tous les uns sur les autres, parfois des membres de leurs propres familles. Aprés ça, la balle qu'on leurs tire dans le dos est peut-être-je dis bien peut-être... ...une libération. Les bourreaux font jeter de la chaux vive sur chaque nouvelle couche de cadavres. Les blessés sont rarement achevés, parce que les munitions coûtes cher. Ils tentent tout de même de se rembourser en revendant les vêtements... et en volant tout ce qui a de la valeur dans les appartements laissés vides. Cette monstrueuse idéoligie couvre en plus un des plus grands pillages de toute l'histoire, visiblement ils ont besoin de beaucoup d'argent."
vl
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[...] il y a des gens de coeur partout.
Mais de là à risquer sa vie pour nous aider.
Moi-même, quand je les ai vus commencer à s'en prendre aux gitans ou aux homosexuels, j'ai trouvé ça ignoble. Mais je n'ai rien fait de concret.
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—- Madame Sendlerowa ?
—- Oui, Madame ?
—- …
—- Je… j’ai dit quelque chose de mal ? Je suis désolée si…
—- Non, au contraire. Il y a tellement de temps que personne ne m’a plus appelée « Madame »…
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