AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gérard Clarence (Traducteur)
EAN : 9782253136644
416 pages
Le Livre de Poche (01/05/1995)
3.67/5   82 notes
Résumé :
Dans la période de grandiose euphorie et d'aimable débauche qui suit la restauration du roi Charles II, après le coup d'éteignoir donné sur l'Angleterre par Oliver Cromwell, un jeune étudiant en médecine rondelet et paillard, Robert Merivel, tombe entièrement sous le charme du nouveau souverain, dont il devient le bouffon et l'un des favoris.

Il est ainsi amené à devenir le "mari postiche" de la plus jeune des maîtresses du roi, Celia Clemence, en éch... >Voir plus
Que lire après Le don du roiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 82 notes
5
1 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Robert Merivel, homme au tempérament joyeux va croiser le roi Charles II d'Angleterre. Celui-ci va apprécier cet ancien étudiant en médecine qui devient en quelque sorte son bouffon. Merivel va accepter de devenir un mari complaisant et épouse la maitresse du roi en titre. Malheureusement, Merivel tombe amoureux de sa femme..
Sa vie va s'en trouver changée et son parcours à la recherche de lui-même sera chaotique .
De Londres en passant par le Norfolk et les Fens, du manoir de Bidnold à l'asile d'aliénés, avec en trame de fond la peste et puis aussi le terrible incendie de Londres de 1666, Rose Tremain nous fait revivre l'Angleterre du XVIIeme siècle.

Commenter  J’apprécie          180
Robert Merivel, à qui les études en médecine l'ont à ce point ébranlé qu'il a dû en abandonner la pratique, est introduit par son père gantier auprès de Charles II, roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, en vue de se tailler une quelconque place à la cour. Il tombe littéralement sous le charme du roi, de sa grandeur, de sa profondeur d'esprit et de sa munificence.
De 1664 à 1666, Merivel se verra élever par le Roi mais sa chute sera aussi spectaculaire et il connaîtra les affres de l'amour éconduit, de l'amitié éprouvée par la maladie et la mort et par les tourments de sa condition d'homme sans foi ni loi.
Rose Tremain évoque aussi dans ce roman historique la Grande Peste qui sévit à Londres en 1665 et le grand incendie qui ravagea le centre de la cité en 1666. le récit emprunte la voix de Merivel qui se raconte sans complaisance et avec honnêteté sur ses espoirs déçus et ses errements d'homme de son temps.
Je continue avec la suite L'Ami du Roi car le personnage créé par Rose Tremain est somme toute attachant malgré ses inconstances et j'ai très envie de le retrouver pour la dernière partie de sa vie.
Commenter  J’apprécie          120
« le Don du roi » est une fresque historique originale. Elle relate l'ascension sociale d'un jeune médecin opportuniste et vulgaire dans le cercle aristocratique britanniques du 17ème siècle. On suit les belles années de ce noble de pacotille entre vingt et quarante ans, une vingtaine d'années découpées en quatre périodes profondément distinctes : l'ascension, la richesse et la luxure, la chute et l'exil, l'atterrissage et la maturité.

Le coup d'éclat est de nous transporter dans une période hautement symbolique, sous le règne de Charles II, un règne marqué par l'amour du peuple, la peste noire, le grand incendie de Londres, et la pauvreté. Mieux, on voyage entre ces évènements par le point de vue d'un jeune médecin dont la distinction du roi devient une obsession, comme tout jeune gens de cette époque. L'auteur relate à merveille la psychologie qui habite les courtisans et plus généralement tout membre de la cour du Roi : une folie, un besoin primal de reconnaissance. Ce Roi…un seul de ses sourires pouvait rendre infiniment riche, une seule de ses déceptions pouvait ruiner. Outre le protagoniste principal, Merivel, on croise et recroise différents personnages dans ces époques différentes, permettant ainsi d'observer l'évolution d'autres castes au cours de ces décennies fabuleuses. Quakers, putains, peintres, Merivel les suivra pendant une vingtaine d‘années, de leur période faste à leur épanouissement en passant par leur déchéance.

C'est un roman fabuleux que la plume de Rose Tremain réussit à transcender. D'une finesse rare, d'une qualité exceptionnelle, l'auteur fait mouche. de la création des décors à l'humour caustique de la cour, en passant par la vulgarité crasse de l'époque, Mme Tremain adapte sa plume à chaque page. Des scènes les plus sombres au plus enjouées, des plus sobres au plus folles, sa plume sait tout faire et transforme un roman de bonne qualité en récit de haut vol.
Je comprends la reconnaissance de le Reine d'Angleterre désormais.
Commenter  J’apprécie          31
Merivel, médecin de son état, se voit proposer par le roi d'Angleterre un marché : il le rend riche et il épouse sa maîtresse en titre mais ne doit pas en tomber amoureux. Mais son caractère excessif va vite reprendre le dessus et il va tomber amoureux d'elle. Une période de disgrâce va alors commencer pour Merivel.
 
Le Don du Roi permet une balade dans l'Angleterre post cromwellienne, au XVIIème siècle. Ainsi on suit les pérégrinations de Merivel de la Cour à un asile de fous.
Merivel apparait  comme un être en inadéquation avec son temps: son approche de la folie et des soins qu'il faut lui apporter; c'est un jouisseur dans une société marquée par une fausse bienséance.
C'est un roman d'une lecture facile une fois que l'on est rentré dedans, je l'avoue qu'il lui manque quelque chose pour être happé.
Commenter  J’apprécie          60
D'emblée, dès le premier chapitre, le don du roi possède un ton original, un côté baroque et foisonnant de situations peu banales, qui réconcilierait avec le roman historique, des lecteurs que ce genre rebute habituellement. Ce livre réinvente le XVIIè siècle avec une telle habileté qu'on songe aussitôt à de tableaux de l'époque, pleins de personnages et de détails tantôt amusants, tantôt macabres.
Le destin de Robert Merivel n'a pourtant rien de remarquable, ni physique avantageux, ni caractère exceptionnel, mais il se trouve appelé à exercer des fonctions bien spécifiques auprès du roi, qu'il admire outre-mesure. Les faveurs, puis les défaveurs royales le conduiront de malheur en malheur. Dans le même temps, il découvrira de plus en plus sa capacité à apprécier une certaine forme de bonheur qu'il poursuivait en vain jusqu'alors, et à le faire partager autour de lui.Et après bien des revirements de situation, celui qui avait été l'instrument de son malheur... mais chut ! Je n'en dis pas plus, et si la magie du roman n'apparaît pas au travers de ce modeste résumé, nul doute qu'il séduira bon nombre de lecteurs.
Rédigé pour le Prix des Lectrices de ELLE 1994.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le pouvoir et le succès traînent à leur suite une vociférante séquelle de chiens couchants et suppliants...
Commenter  J’apprécie          10
J'ai une vaste bedaine, elle aussi tachée de son, bien qu'ayant été fort rarement exposée au soleil. On dirait qu'un vol de mites minuscules s'y est posé durant la nuit.
Commenter  J’apprécie          160
Je pris l'haitude chaque nuit, de me lever à maintes reprises et sortir doucement pour voir si Katharine dormait ou non. J'avais continué chaque jour à lui frotter les pieds au savon noir. Je pouvais maintenant faire une pause, et elle restait une heure endormie. Donc, si je la trouvais éveillée par ses nuits brûlantes je m'asseyais sur le sol à côté de son grabat, l'invitais à s'étendre, puis je mettais ses pieds nus sur mes genoux et commençais à masser ses orteils avec la paume de ma main, et au bout de quelques minutes je voyais ses yeux se fermer. Une nuit, très las, je tombai endormi, tout en lui frottant ses pieds nus, et à mon réveil découvrit que Katharine avait mis sa couverture sur moi.
Commenter  J’apprécie          30
C'est cependant du corps des pauvres que les anatomistes tirent leur science, et rien ne donne à penser que le foie , disons d'un pair du royaume, est en rien différent de forme, fonction, composition ou texture de celui qui vit dans un trou à rats ( à moins que l'organe de pair soit grossi par la quantité de bordeaux ingurgitée par lui )
Commenter  J’apprécie          70
L'homme qui est simplement malade ira chercher, au premier signe de cette maladie, le service d'un médecin pour l'aider à trouver la guérison ; au contraire, le dément n'est amené dans une maison de fous ou un hôpital que lorsque "sa" maladie, la folie, est si avancée qu'elle ne peut plus être guérie. En d'autres termes, si la maladie peut vite être arrêté, la folie ne l'est jamais... pour la raison que, si tout le monde apprend et sait ce que peuvent être les prodromes de la maladie, qui peut dire ce que sont les signes annonciateurs de la folie?
Commenter  J’apprécie          30

Video de Rose Tremain (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rose Tremain

Interview de Rose Tremain
Rose Tremain nous parle de son travail.
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (201) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1048 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..