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En ce moment, Peter Tremayne est mon Agatha Christie à moi : tous ses mystères autour de Fidelma se ressemblent un peu, avec des enjeux de pouvoir en toile de fond, des boulettes de Fidelma qui est souvent au mauvais endroit au mauvais moment, et des gentils qui ne le sont finalement pas vraiment... Et pourtant je ne m'en lasse pas ! Voire même j'apprécie de plus en plus !

Le cavalier blanc est à mon sens une excellente mouture, située chronologiquement après le tome 2 mais écrite tout récemment, après que l'auteur ait donné une conférence dans le monastère de Bobbio, qui existe toujours, et cédé aux demandes des locaux d'y placer une enquête de Fidelma.

Il y est question des débats religieux entre concile de Nicée et Ariens sur la prédominance du Père sur le Fils et le Saint Esprit dans la Trinité chrétienne. C'est en tout cas ce que j'en ai compris et, comme Fidelma, je me suis étonnée qu'on puisse tuer pour cela...

Comme toujours, l'enquête est très bien ficelée, le personnage principal est arrogant mais attachant, les personnages secondaires sont bien réussis, et les informations historiques, culturelles et religieuses nous sont dispensées à la bonne dose et au bon moment. Que demander de plus à un cavalier blanc ?
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Le cavalier blanc est le 22eme épisode des enquêtes de Fidelma, avocate et religieuse dans l'Irlande du Haut Moyen-Age, mais cette histoire ne suit cette fois ci pas l'ordre chronologique. En effet, nous faisons un bond dans le passé car cette aventure de Fidelma est chronologiquement située juste après son enquête à Rome : » le suaire de l'archevêque ».
Peter Tremayne explique d'ailleurs en préface pourquoi il a fait ce choix de faire évoluer son personnage à Bobbium , ce joli coin d'Italie…et aussi pourquoi ce retour dans le passé…
Donc voilà, une enquête avec Fidelma toute seule comme une grande, vu que pour l'instant, même si elle a déjà rencontré Eadulf, elle est loin d'imaginer qu'il va devenir un jour son compagnon.
Alors qu'elle attend l'arrivée d'un bateau pour se rendre à Massilia, Fidelma va apprendre tout à fait par hasard qu'un de ses ancien professeur, le frère Ruadan, se trouve à l'abbaye de Bobbium ( alias Bobbio) en train d'agoniser. Il n'en faut pas plus à la jeune femme pour se décider à le rejoindre, vous vous en doutez bien…Elle ignore encore qu'elle va mettre les pieds non seulement dans un endroit insolite, mais aussi dans un véritable nid de frelons…
A peine arrivée, elle va vite mesurer qu'excepté pour frère Ruadan, elle est loin d'etre la bienvenue dans cette abbaye isolée qui semble être au coeur de conflits politico religieux.
Une histoire dynamique, où Fidelma va avoir de la difficulté à se faire et à connaitre ses alliés car elle se trouve bien seule au milieu de tous ces ariens, nicéens, lombards et païens qui semblent être à des milliers d'années-lumière de sa chère Eire ou elle aspire à retourner….
Une très bonne enquête…

Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge A travers l'Histoire 2020
Challenge Séries 2020
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Petite surprise en ouvrant ce tome : Il ne suit pas l'ordre chronologique auquel on est habitués. Celui ci se situe entre les tomes 2 et 3, lorsque Fidelma rentre de son voyage à Rome.
Par un concours de circonstances, Fidelma rejoint celui qui l'avait accueillie et élevée quand elle était enfant, juste à temps pour assister à son agonie et à sa mort. Bien-sur, cela n'a rien de naturel et Fidelma va se lancer dans une enquête qui dépassera les murs de l'abbaye où elle est.
Je ressorts insatisfaite de cette lecture.
L'enquête est intéressante et bien menée. Mais elle tourne presque exclusivement autour de la politique et de la guerre. 2 sujets qui ne me transportent pas. de plus, cela aurait été l'occasion pour l'auteur de nous en dévoiler un peu plus sur les jeunes années de Fidelma. Mais non.
Finalement, ce tome sera un de ceux que j'ai le moins aimé jusqu'à maintenant (avec le 1er, qui lui tournait presque exclusivement autour de questions religieuses). Mais rassurez vous, cela ne remet pas du tout en cause mon amour pour cette série et cette héroïne.
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La dédicace en début d'ouvrage et les explications nous montrent comment Peter Tremayne a eu l'idée de situer en Italie et dans ce lieu prècis, à Bobium, une aventure de Soeur Fidelma. L'auteur était allé donner une conférence sur Soeur Fidelma et des fans lui ont demandé pourquoi on ne pourrait pas la voir dans une enquête à Bobio ...
Un journal local a même titré ensuite "Bobio in noir, perchè no ?" Ce tome ne se situe donc pas juste après les derniers publiés, mais après une enquête à Rome.

Soeur Fidelma avait laissé Frère Eadulf et comptait rentrer en Irlande, mais une tempête a perturbé le cours de son voyage ... puis elle apprend que Frère Ruadan est au plus mal, et cherche à le revoir en souvenir des années où il a été son précepteur en Irlande ... là, les attaques, mystères et embuscades se multiplient ...

En cette terre lombarde, le rang et la renommée de Fidelma ne lui valent que de la suspicion, hormis dans l'abbaye de Bobium où les frères sont fidèles au credo de Nicée, et parfois persécutés par des fidèles d'Arius ou des armées diverses. Fidelma retrouve avec joie des compatriotes, des moines irlandais, qui s'occupent de l'herbarium et du scriptorium. Frère Eolann l'accompagnera dans son enquête ...
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Nouvelle aventure pour Fidelma qui ne se situe pas dans la suite espérée ( non, non, faut encore patienter pour faire le point sur la relation Eadulf/ Fidelma...) mais qui est en réalité la 3e enquête de la juriste, placée entre son enquête pour le Pape et son retour à Muman... La voici donc coincée dans le pays des Lombards, pays dans lesquels les luttes de pouvoir sont régulières et sanglantes. Très éloignée de ces conceptions politiques, Fidelma apprend qu'un de ses mentors a été attaqué et agonise dans une abbaye toute proche et décide de se rendre à son chevet. Ainsi commence complot, conflits religieux ( adepte du credo de Nicée et de celui d'Arius) et bien sûr des crimes sanglants. On suit donc notre perspicace rouquine à la langue acérée, peu démontée malgré le fait qu'elle n'est pas chez elle, n'a aucune légitimité dans ses investigations. le tempérament de feu de Fidelma reste sa principale qualité selon moi.
C'est une enquête qui, de nouveau, rend impossible le fait de découvrir le coupable. Habituée, je me suis laissée porter dans cet univers médiéviste lombard, appréciant tout autant l'enquête que le contexte historique. Une enquête qui se lit vite, qui se lit bien. Maintenant, on ne rigole plus, la suite est bien la suite, je m'en suis assurée, et c'est tant mieux!
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Retour en arrière pour cette nouvelle enquête de soeur Fidelma. Comme le précise Peter Tremayne dans son introduction, nous retrouvons Soeur Fidelma, juste après la résolution des mystères du Vatican (Tome 2 le Suaire de l'Archevêque), à la recherche d'un bâteau dans le port de Gênes pour rentrer dans son cher royaune de Muman en Irlande.
Un évènement fortuit va lui faire prendre une autre direction et la mener à enquêter dans l'abbaye de Bobbio (actuelle Emilie Romagne) sur l'attentat perpétré sur son vieux maître irlandais.
Une aventure intéressante, qui se passe sans Eadulf et qui permet d'approfondir les querelles théologiques de l'époque, notamment l'opposition entre les promoteurs du concile de Nicée et ceux d'Arius, sur la nature de Dieu et la prédominance dans la trinité.
Nous apprenons également des éléments sur la géopolitique de l'époque et les rivalités entre francs et lombards.
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Quel bonheur d'ouvrir un livre pour suivre une nouvelle aventure de Fidelma!! Religion, histoire, géographie, traditions, relations humaines,...quelle richesse dans les thèmes abordés! Je ne me lasse pas de lire les livres de P. Tremayne et ce livre est à la hauteur des précédents: une intrigue basée sur des querelles théologiques et de territoires..Fidelma devra y faire face seule, Eadulf étant absent de cet opus. A lire, vous aurez le sourire!
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Habituellement les épisodes des enquêtes de soeur Fidelma suivent l'ordre chronologique, mais pour ce roman nous reculons de quelques années en 664, cette aventure prenant place lors de son retour de Rome. La raison en est que Peter Tremayne a donné une conférence à l'abbaye de Bobbio il y a quelques années. Cette abbaye a été fondée par Col Balm (ou Columbanus en latin), un saint irlandais qui a fait essaimer le christianisme de l'Irlande à l'Europe continentale, fondant notamment Saint Gall. Comme cette abbaye existait déjà au temps de Fidelma, les responsables ont demandé à Tremayne de bien vouloir concocter une aventure de Fidelma dans leur monastère, ce qui nous a donné ce super polar à ne manquer sous aucun prétexte.

Donc Fidelma rentre de Rome où elle a brillamment élucidé deux meurtres à la satisfaction du pape. A cause du mauvais temps, son bateau s'arrête à Gênes et elle doit en trouver un autre. Elle pense repartir au plus vite en direction de Marseille et de l'Irlande, mais c'était sans compter sur sa curiosité et sa générosité naturelles. Alors qu'elle se rend au port, elle voit deux soldats attaquer un vieillard, elle le prévient et met ses agresseurs en déroute. le vieil homme est un religieux érudit du Nord de l'Italie, Magister Ado, Fidelma le raccompagne à son auberge où elle est fort mal reçue par les deux jeunes élèves du religieux. Ce dernier minimise l'attaque, mais Fidelma comprend vite qu'il a des choses à cacher et que les agresseurs ne sont pas de simples voleurs. Elle essaie d'en savoir plus et apprend que son maître, frère Ruadan auprès de qui elle a étudié autrefois habite le même monastère qu'Ado et qu'il est à l'agonie après avoir été attaqué par des ariens.

Elle décide de lui rendre une dernière visite, même si cela déplaît fortement à Ado qui semble avoir beaucoup à cacher ainsi que ses élèves, Faro et Gisa. Ils se rendent à l'abbaye de Bobbium (actuelle Bobbio), en chemin ils sont attaqués par les mêmes hommes qu'à Gênes, mais là aussi Fidelma les met en fuite. Ils s'arrêtent chez Radoald, le seigneur de Trebbia, qui apprend à Fidelma que le pays est au bord de la guerre civile à cause des dissensions entre les ariens et les fidèles du credo de Nicée. Notre détective doute qu'on puisse en arriver à une guerre civile pour un désaccord sur la nature de la Trinité. Arrivée à l'abbaye, elle voit son maître qui lui dit des paroles énigmatiques et l'enjoint de quitter le monastère au plus vite parce que le mal y rôde. Il se fait assassiner durant la nuit et Fidelma est partagée entre son envie de partir au plus vite de ce lieu sinistre et son envie de découvrir qui a tué son vieux maître.

Un complot l'entraîne sur une fausse piste, à la poursuite d'un trésor de légende tandis que les assassinats se multiplient. On se laisse entraîner dans ce passionnant polar médiéval avec des personnages peu sympathiques qui ont bien des choses à cacher. Fidelma finira bien sûr par trouver le coupable, mais le lecteur sera bien surpris.

Le contexte historique est très bien reconstitué et vraiment passionnant, tout comme l'évolution du christianisme à cette époque. Tremayne réussit la gageure de rendre vivant et compréhensible le débat entre les différentes factions chrétiennes. C'est une leçon vivante de patristique. Ceci dit les causes du conflit sont bien sûr politiques et non religieuses.

La seule chose qui m'a gênée est l'usage des noms de lieux en latin. Quand il s'agit de l'Irlande, dont j'ignore tout à fait la géographie, peu me chaut, mais pour l'Italie, c'était nettement plus gênant, même si la traduction est indiquée à la première apparition du terme, mais je trouvais dérangeant de toujours devoir réfléchir pour situer l'endroit, ce qui n'aurait pas été le cas avec les noms en français. Sinon j'ai beaucoup aimé cette aventure dont le suspense est très bien ménagé jusqu'à la fin.


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Comme à son habitude, Tremayne nous livre une intrigue très bien construite. Il sait glisser ici ou là un détail qui fait sens au moment où nous découvrons la totalité de l'intrigue. Cette histoire n'échappe donc pas à la règle et même si on devine assez vite le rôle du protagoniste principal, la totalité de l'intrigue demeure excellente et complexe.

Cette fois donc, Fidelma s'aventure en Italie et plus exactement au monastère de Bobbio qui fut effectivement fondé par un de ses compatriotes resté célèbre : Colm Ban : "la Colombe Blanche". A l'époque décrite par l'auteur, cette région de l'Italie est aux mains des lombards et les luttes dynastiques font rage au sein de ces peuples à origine germanique. C'est donc un contexte riche et complexe qu'utilise Tremayne pour planter son décor entre querelles religieuses et luttes pour le pouvoir politique.

Tremayne utilise aussi une légende : celle de l'Or de Toulouse, présente dans les écrits de plusieurs auteurs antiques. Et là, pour une fois, il commet quelques erreurs historiques. En effet, dans son roman, un personnage découpe les pages relatives à ces événements et au personnage de Servillus Caepio dans les oeuvres de Polybe et Tite Live qui nous sont présentés comme des auteurs nés sur le territoire du Val Trebbia. Inutile de rappeler que Polybe était Grec et est arrivé à Rome en tant qu'otage après la conquête des territoires grecs. Il n'est donc certainement pas de la région et ses oeuvres ne contiennent rien sur Caepio. Quant à Tite Live, ses Epitomies citent bien Caepio mais de manière très succincte. Les faits relatés dans le roman sont en fait retracés dans Strabon qui a lui même réutilisé Posidonius. Mis à part ces quelques références, l'intrigue reste toujours aussi passionnante.

On peut être un peu surpris par ce retour en arrière de Tremayne dans la chronologie des aventures de Fidelma puisque le roman s'inscrit dans la suite chronologique de son voyage à Rome qui devait correspondre au premier ou second roman. On peut se demander si Tremayne n'a pas un peu de difficulté à poursuivre la droite ligne chronologique des aventures de Fidelma et d'Eadulf et surtout de leur histoire de couple qui prenait une tournure un peu complexe dans les derniers romans. Alors on s'offre une pause chronologique en attendant de trouver l'inspiration pour la suite de cette histoire ?
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Je termine "Le cavalier blanc".
Pauvre Fidelma, contrainte par la force du destin à transiter par Genua en attendant un bateau qui la ramène chez elle. Et c'est encore le destin qui la lie à ce moine qui l'embarque dans une aventure complexe et tortueuse où elle perdra ses repères avant de trouver la solution de l'énigme.
L'intrigue se déroule, se déroule et on peut s'y perdre tant les personnages complexes restent avares de leurs motivations.
En tout cas, c'est le second roman de Peter Tremayne que je lis avec toujours autant de plaisir.
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