AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 1040 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Doute.
Personnellement, je n'en ai aucun quant à mon ressenti.
Lorsque le mot fin suscite une joie extatique, c'est rarement bon signe.

Il était une fois un couple amoureux, Angus et Sarah, à qui tout souriait.
Il était une fois deux jumelles, Kirstie et Lydia, petits bouts de bonheur d'un couple amoureux à qui...
Kirstie et Lydia sont dans un bateau.
Lydia tombe à l'eau.
Ne reste que deux parents éplorés et une gamine légèrement perturbée.
Le tableau prête déjà peu à un humour débridé mais Tremayne, dans sa grande bonté, s'est dit que ça ne suffisait pas.
De karma de merde, ils allaient passer dans la division supérieure, le karma cron, en allant s'installer sur une petite île écossaise.
Une vieille bicoque en ruine héritée par Angus, était-ce vraiment le moyen le plus sûr de récupérer un semblant de vie ?
Huuum, le doute, encore, reste permis.

Oui, mais non.
Autant le pitch promettait, autant son traitement s'est avéré fastidieux et répétitif.
Des questionnements attendus, c'est un minimum au regard de ce couple à la dérive.
Mais les sempiternelles suspicions auxquelles les semblables réponses ont fait écho durant la kouasi entièreté de ce thriller psychologique ont rapidement eu un p'tit effet moustique légèrement agaçant, puis rapidement lassant.
Ajouter à cela des rebondissement anticipés à des kilomètres, le plaisir n'y est vraiment plus.
Ne reste qu'un pressant besoin de connaître le fin mot de l'histoire afin d'en finir avec ce Doute, Doute, Doute, par trop itératif.
Le mieux est l'ennemi du bien.
A vouloir trop charger la barque, Lydia a fait plouf et le lecteur avec...
Commenter  J’apprécie          496
La lecture de ce livre s'est imposée d'elle-même. Je cherchais un bouquin dans l'une de mes bibliothèques et alors que je déplaçais une pile, celui-ci est tombé !
Il en avait probablement marre d'attendre depuis des années.
.
Il me fallait justement une lecture légère après Tchernobyl, je m'en suis donc emparée.
.
Incipit accrocheur, un couple est chez un notaire pour régler la succession de la grand-mère d'Angus.
Torran Eilean (l'île du tonnerre en gaélique écossais) est le bien dont il hérite, ce qui tombe plutôt bien puisque les finances ne sont pas au beau fixe et vendre l'appartement londonien pour restaurer la maison du gardien du phare, plutôt délabrée, sur ladite île, permettrait de tourner la page et de prendre un nouveau départ.
.
Angus, qui a sombré dans l'alcoolisme, a perdu son travail et Sarah est en pleine dépression, depuis le décès de l'une de leurs adorables jumelles, un an auparavant.
.
L'enfant qui reste, Kirstie, déclare subitement, un an après la perte de sa soeur, qu'elle n'est pas Kirstie mais Lydia...
Voilà qui pose un problème, parce que personne n'est capable de dire laquelle des deux gamines est morte. Surprenant pour une mère.
.
******
.
J'ai lu ces 500 pages en me disant que je n'aurais pas craché sur 100 pages de moins.
.
La narratrice, Sarrah, m'a plus agacée qu'autre chose, entre ses hésitations et sa prise de mauvaises décisions, aussi bien concernant sa fille que son mari.
Ce qu'elle sait, elle le tait, ce qu'elle ne sait pas, elle l'invente.
.
Que de temps perdu à se demander ce que ressent Kirstie/Lydia, alors que lorsque la gamine lui parle ou veut le faire, elle détourne la conversation, et autant de temps à se demander laquelle des jumelles est encore vivante. Assez sidérant.
.
Nous avons donc un couple dans la tourmente, une gamine de 7 ans qui part à la dérive, la jumelle décédée très présente, l'auteur s'étant dit qu'une revenante serait adaptée pour épicer l'histoire, le chien Sawney Bean, dit Beany, les parents de Sarah, sa meilleure amie Imogen, et les amis d'Angus, qui vivent près de l'îe, sur le continent.
.
J'ai failli abandonner en cours de route, perdue encore une fois dans les méandres du cerveau perturbé de Sarah. Moi et les états d'âme... surtout sur autant de pages.
Mais l'histoire m'a suffisamment accrochée pour que je persévère malgré les incohérences.
.
Et puis j'ai ressenti énormément d'empathie pour la pauvre gosse. Aucun de ses parents n'était apte à l'aider à traverser le pire des deuils pour une jumelle monozygote et ça m'a brisé le coeur.
De plus, la plume est loin d'être mauvaise.
Un retour en demi-teinte, donc.
Commenter  J’apprécie          4826
Un bon thriller psychologique dont les pages défilent, on a envie de voir la fin de l'histoire.

Le pitch un couple parents de jumelles Angus et Sarah dont les filles se nomment Lydia et Kirstie partent vivre en Ecossé à la suite d'un accident qui a coûté la vie à Lydia.

Très vite Kirstie se comporte de façon étrange selon Sarah sa mère, elle a un comportement proche de celui de sa jumelle Lydia, de même le chien de la famille se comporte avec celle-ci comme il était avec sa jumelle défunte Lydia.

De plus en plus de situations troublantes vont être rencontrées par Sarah la mère de famille et elle va se demander si elle ne s'est pas trompé sur le nom de la jumelle défunte.

Un bémol sur la fin d'où la note de 3/5 mais le suspens est tout de même présent tout au long de la lecture.
Commenter  J’apprécie          280
Une histoire originale : un jeune couple, leurs magnifiques vraies jumelles, un terrible accident, l'une d'entre elles meurt.... Oui mais laquelle ? Tout tourne autour de cette question créant une atmosphère ambigüe et angoissante.
Franchement l'histoire me plaisait, les paysages d'Ecosse aussi (je rêve d'y aller en plus !). J'ai apprécié les 3/4 du livre. Puis progressivement... Beaucoup d'invraisemblances, un postulat de départ surprenant (l'incapacité des parents à distinguer leurs filles) et plus ça allait pire c'était....Par ailleurs, j'avoue avoir trouvé la fin complètement bâclée, limite l'auteur se demandait comment finir.... Ou alors j'ai raté qqch ?.....
Mes 3 étoiles vont à l'Ecosse, parce que, pour le coup, l'auteur m'a donné encore plus envie d'y aller.....
Commenter  J’apprécie          279
Troublant ce roman d'une part sur la gémellité et les rapports si particuliers créés par ces personnes d'abord doubles avant d'être singulières et d'autre part sur la possible erreur d'identité lors de la disparition accidentelle de Lydia,une des jumelles de la famille Moorcroft.

Sarah espère reconstruire une vie de famille apaisée après la mort de Lydia avec son mari Angus et Christie l'autre jumelle, en s'installant dans une petite maison perdue sur une île d'Ecosse dans l'archipel des Hébrides, une région magnifiquement sauvage mais dangereuse et isolée et qui plus est, réputée pour être hantée.

Non seulement ce drame a anéanti le couple d' Angus et Sarah mais, arrivée dans sa nouvelle demeure, Christie affirme être Lydia et comment savoir alors si une dramatique erreur n'a pas été commise.

La tension monte, les incidents et les faits troublants se succèdent et peu à peu, le voile se lève sur les événements inavoués touchant l'ensemble de la famille qui ont entouré la mort de la fillette : chacun a caché une part de la vérité ...

Tout cela est très bien construit , captivant le lecteur balloté par ses angoisses et ses incertitudes jusqu'à la toute fin du roman, je suis restée cependant un peu en dehors de cette dramatique histoire, n'arrivant pas à ressentir une vraie empathie pour ces personnages dont j'ai trouvé l'étude psychologique assez superficielle.
Commenter  J’apprécie          220
« le Doute » c'est l'histoire de Sarah, journaliste, d'Angus, architecte, de Kirstie et de Lydia, leurs jumelles monozygotes, parfaitement identiques et indifférentiables y compris dans leurs ADN et de Beany le gentil springer anglais qui forment une famille parfaite, au bonheur sans nuages et que tout le monde envie. Mais ce bonheur parfait va soudain voler en éclat, le jour où un malheureux accident se produit dans la maison des grands-parents maternels des petites et que l'une des deux jumelles, Lydia, y perd la vie. Les apparences et la façade qu'offraient le couple s'effondre alors et Angus, ne sachant comment faire face se réfugie dans l'alcool et perd son travail et que Sarah, quant à elle, sombrera dans la dépression et n'émergera qu'un an après le drame.

Le livre commence à Camden, dans un quartier de Londres, avec la préparation du déménagement que prévoient Sarah et Angus sur l'ile de Torran (l'île du tonnerre), une île totalement isolée au large de l'écosse et de l'île de Skye, héritée de la grand-mère d'Angus. Une île sauvage aux paysages magnifiques mais hostiles à ses habitants avec ses vasières qui se transforment en pièges mortels pour ceux qui s'y aventurent en dehors des trois ou quatre heures de répit que propose la marée basse. Une île inhospitalière pour une famille qui cherche à se reconstruire.

En effet, Sarah et Angus, désireux d'aller de l'avant et tenter de tourner définitivement la page de ce douloureux épisode de leur vie après l'accident qui a donc couté la vie à l'une de leur jumelle, décident de tenter un nouveau départ pour la survivante, Kirstie et de laisser une seconde chance à leur couple également.

Mais tout ne se déroule pas de façon idyllique et ce déménagement va bien vite tourner au cauchemar. La maison que Sarah va trouver, loin de ressembler aux photos vues sur internet, et loin de l'idée résolument positive qu'elle a bien voulu s'en faire, est presque inhabitable, en partie détruite, complètement délabrée avec les rats qui y ont élus domicile : tout est à reconstruire. de plus l'isolement est complet puisque le téléphone passe par une pauvre ligne antique et chaotique et avec la plus grande difficulté, et qu'en plus il n'y a aucun réseau disponible donc pas de téléphone portable ni internet.

L'atmosphère va encore s'alourdir lorsque Kirstie, en proie à des troubles psychologiques grandissants va déclarer être en fait Lydia. A partir de là, tout part en vrille…. Kirstie, la rescapée serait en fait Lydia, induisant une terrible erreur d'identification lors de l'accident. Mais est-elle vraiment Lydia ? Car l'une est l'autre et inversement, ou peut-être est-ce le contraire ? Et si finalement Lydia était vraiment Kirstie ? ou peut-être fait-elle semblant d'être l'autre ? Comment savoir ? le doute s'installe, insistant, persistant, sournois et destructeur. Les rancoeurs accumulées au sein du couple, les non-dits, les accusations, les sous-entendus s'insinuent entre eux, rendent la tension palpable entre eux et vont à terme, détruire le peu de confiance qu'ils avaient encore l'un dans l'autre.

Les épreuves s'accumulent au coeur de cette île hostile et secrète qui accentue encore leurs différences ; puis les ennuis continuent avec la scolarisation de la jumelle. Lydia ou bien Kirstie (?) va être mise à l'écart par ses camarades de classe qui ont peur d'elle car la fillette continue à s'adresser et jouer avec sa soeur comme si elle n'était pas morte. Il faudra plusieurs tentatives de la part de Sarah avant que la situation ne s'envenime, que l'école ne l'exclue temporairement d'abord, puis la réintègre et qu'elle ne jette finalement l'éponge devant le martyr que vit sa fille.

Devant les affirmations catégoriques de Kirstie (« Maman, c'est Kirstie qui est morte, moi je suis Lydia...Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie? »), après avoir relevé que le comportement de leur chien, Beany, avait changé depuis la mort de Lydia et noté qu'il se comportait avec Kirstie comme si elle était Lydia et enfin, après avoir fait un ultime « test » avec sa fille, Sarah est finalement persuadée que c'est donc Lydia qui est la survivante tandis qu'Angus est certain qu'il s'agit de Kirstie. Chacun est finalement content de ces demi-vérités puisqu'ils pensent que c'est leur « préférée » respective qui est vivante. Mais que cela cache-t-il ? Pourquoi Sarah ne se souvient-elle de rien concernant la période post-accident ? Que s'est-il passé exactement le jour de l'accident ? Pourquoi ont-ils déduit qu'il c'était Lydia qui était tombée alors qu'elles étaient vêtues de la même façon toutes deux et qu'aucuns signes ne les distinguais l'une de l'autre ? Pourquoi Angus semble s'éloigner de plus en plus de Sarah et nourrir une haine tenace envers elle ? Autant de questions auxquelles il faudra qu'ils fassent face pour arriver à déterminer la réalité.

Tout au long du livre, on suspecte d'un côté la mère d'être un chouilla déséquilibrée, en tout cas pour le moins très déstabilisée par la mort de l'une de ses filles, de l'autre le père, d'être nébuleux, inquiétant voire manipulateur et même malsain peut-être ; on soupçonne aussi Kirstie d'être Lydia ou puis aussi l'inverse ; bref à la fin on ne sait plus qui fait quoi dans l'histoire et le but de l'auteur est donc parfaitement atteint. L'ambiance pesante et glauque sur laquelle plane ce fameux « doute » est à ce point bien rendue que l'on s'y perd et on se laisse finalement mener en bateau jusqu'au final qui hélas flirte un peu trop avec le paranormal et le fantastique à mon goût (un peu « too much » pour moi). Je dirais donc globalement, efficace et réussie, l'histoire tient en haleine et entretient l'addiction jusqu'à la fin. Juste un tout petit bémol sur la fin à mon sens …. Mais bravo ! Je n'en espérais pas tant pour un premier roman (quoiqu'il s'agisse en fait d'un pseudonyme d'un écrivain très connu en Angleterre: Sean Thomas)!... Et jamais titre de livre n'a aussi bien porté son nom je trouve!!
Commenter  J’apprécie          170
Voici un bon thriller, un passe-temps agréable, qui remplit les jours de vacances. Un suspense psychologique d'une grande intensité, où l'on ne fait que douter de toutes parts.

Dans un accident étrange, dont évidemment nous saurons tout à l'heure venue, une fillette a perdu sa soeur jumelle, véritable alter ego. Seuls leurs comportements les différenciaient, car il s'agissait de jumelles monozygotes. Séparée de son double, la jumelle abandonnée semble psychologiquement troublée et jette le doute dans l'esprit de son entourage quant à son identité. Se serait-on trompés de morte ?

Sarah, la mère, plonge dans un marasme sans cesse renouvelé et qui ne fait que croître.
Grâce à des reflets, fenêtres, jeux de miroirs, etc. le thème du double rebondit sans cesse. Il est exploré au travers de cette gémellité éclatée et cela nous tient en haleine, en nous gardant enfermés dans un huis clos ilien sauvage. Difficile de dompter l'environnement naturel où se passent les événements, ce bout de terre où s'est réfugiée cette petite famille endeuillée. le style policier est recherché, c'est pourquoi on est sans cesse sur le qui-vive, attendant quelque chose de nouveau qui nous ébahisse.

Malgré tout, même si j'avais du plaisir à lire, j'ai eu l'impression de lire les mêmes choses de manière cyclique, la même idée qui rejaillissait sans cesse, avant le dénouement final qui déploie plus de vivacité. Ces répétitions sont un peu agaçantes au bout d'un moment. D'autre part, j'ai trouvé peu de crédibilité dans l'idée qu'un parent ait des doutes quant à l'identité de son enfant, fut-il jumeau monozygote ou pas.
Commenter  J’apprécie          160
Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour la découverte de cet auteur et de ce titre, dont la parution est prévue pour le 03 Septembre 2015.

Angus et Sarah Moorcroft mènent une vie paradisiaque: un couple londonien amoureux, un bon travail pour chacun d'eux, une belle maison, deux superbes jumelles, Kirsty et Lydia, et un chien magnifique, Beany.

Jusqu'à l'accident mortel qui les prive d'une de leurs filles: Lydia, la douce, silencieuse et calme Lydia.

Tout s'effondre: Sarah s'enfonce dans la dépression, Angus boit tant et tant qu'il en perd son travail, le couple se délite, les dettes s'accumulent.

Il ne reste plus qu'une solution: Quitter Londres, résider dans le cottage familial écossais, isolé sur une île abritant un phare. Repartir de zéro, reconstruire ce qui peut l'être encore, et à commencer par cette maison quasi en ruines.

Mais tout s'envenime lorsque Kirsty affirme être en réalité Lydia. le doute et les certitudes flirtent avec la haine qui s'installent entre ses parents meurtris.

Où se situe donc la vérité? La réalité?

Ne vous fiez pas à la note finale de 3 sur 5 qui, je l'avoue d'emblée, est sévère.

Ce roman d'un auteur mystère, puisque qu'il est dit en 4ème de couv' qu'il semblerait que S. K. Tremayne soit un pseudo pour un écrivain déjà connu, est une excellente lecture flippante, tragique et perturbante émotionnellement.

Alors pourquoi seulement un 3?

Je m'en explique de suite pour ne pas terminer mon ressenti par une note négative qui vous empêcherait éventuellement de vous pencher sur un très très bon roman.

Parce que l'angoisse, les questions, les fameux doutes donnant le titre à cette histoire vous prennent à la gorge dès le départ. Parce que ces émotions ne font que grandir et vous étranglent de plus en plus au fil des pages.

Et au moment où vous pensez être submergés par ses sentiments et au bord de l'asphyxie, la chute, le final, les révélations… ben… cela m'a fait l'effet d'un soufflet sorti trop tôt du four! Alors oui, une issue plus spectaculaire eût été trop mélo-dramatique… peut-être… mais mon avis très personnel est qu'elle n'est pas à la hauteur de la qualité de ce qui la précède. D'où cette note un peu rude!

Maintenant, toutefois, je peux dire que je me suis régalée dès les premières pages!

Nous parlons de la perte d'un enfant au sein d'une famille dépeinte comme parfaite. Un cataclysme propre à ébranler les plus solides fondations: la perte d'un enfant est évidement un événement effroyable.

En cela, le roman annonce la couleur et tient ses promesses.

Il y a la douleur d'un père et d'une mère, tout aussi profonde l'une que l'autre mais qui se traduit totalement différemment. L'auteur a réussi avec brio à marquer ces différences: si le fond est le même, la forme ne l'est pas.

Il y a le poids de la culpabilité intrinsèque aux accidents qui pèse sur les épaules des survivants: cette certitude que l'existence aurait pu facilement ne pas déboucher sur cette fin fatale et tellement injuste.

Le lecteur le ressent également fortement, tout comme l'atrocité de la perte d'un jeune enfant, a fortiori si nous sommes parents.

Il y a cette distante, ces silences et ces rancoeurs qui s'installent au creux du couple: l'amour implose en une kyrielle de colère, de haine et de violence. Chacun s'enferme dans sa propre détresse et devient sourd et aveugle à l'autre. Chacun cherche stérilement un coupable, tous les deux se déchirent.

Là aussi, contrat rempli: le lecteur voit un bonheur se déliter peu à peu sous ses yeux alors qu'il meurt d'envie de hurler « Mais serrez-vous les coudes, bon sang! ».

Et il y a le thème de la gémellité, magnifiquement abordé du point de vue des parents et de l'enfant survivant, ce monde captivant et mystérieux. Une petite fille a perdu son double, son reflet dans le miroir. Comment ne pas en être perturbée quand nous, adultes, enfant à chaque fois unique, nous touchons seulement du doigt l'étendue infinie des liens qui existent entre deux jumeaux dont les vies sont étroitement imbriquées.

Le lecteur succombe devant la fragilité de cette petite fille perdue: est-elle Kirsty se prenant pour Lydia pour capter l'affection de sa mère en deuil de sa préférée? Est-elle Lydia, auquel cas l'identité de la petite défunte est le fruit d'une terrible méprise? Kirsty et Lydia sont-elles toutes deux vivantes dans un seul et même corps? Ou est-ce « seulement » un petit être fragile balloté dans le chaos familial, ayant perdu tous ses repères, dépassé par le chagrin?

Cette histoire est flippante, angoissante, terrifiante lorsqu'on essaye de se mettre à la place de Kirsty/Lydia, cela confine à la folie.

L'écriture de l'auteur est diabolique et terriblement efficace. D'autant plus que ces êtres attachants et cassés évoluent dans un décor qui est un personnage à part entière! Ils s'inscrivent et se fondent dans une nature autant magnifique qu'hostile, une île d'Ecosse, en plein hiver, battue par les vents, le brouillard et les tempêtes! Des paysages tumultueux mâtinés de fantômes et d'âmes errantes qui contribuent à l'atmosphère oppressante du roman, quand terre, mer et ciel se déchirent et expriment leur courroux à leur tour, tel un écho à la tempête des coeurs de cette famille meurtrie.

Le doute est un excellent récit et si, perso, la fin m'a laissée frustrée, je vous en recommande vivement la lecture.

Et quelle que soit l'identité réelle de l'auteur, mon stylo est prêt à noter les titres suivants… ou les précédents sous sa véritable identité, n'est pas Sean T.?
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          150
Un jeune couple est parent de deux jumelles. Était devrais-je plutôt dire. Puisque nous apprenons rapidement qu'un drame s'est joué dans la famille. L'une des deux jumelles est tombée d'un balcon et est morte sur le coup. Mais la jumelle survivante lâche une bombe : celle morte n'est pas celle que l'on croit. le doute s'installe donc… pernicieux, angoissant, qui ne veut plus lâcher. C'est donc une famille endeuillée qui décide de tout vendre à Londres, pour aller habiter sur Torran Island, dans une vieille maison de gardien de phare en Écosse. L'Ile n'est pas idyllique, la maison non plus… La côte est rude, sinistre, noir, inhospitalière… Nous sommes loin de l'image de la carte postale. La famille a du mal. Et plein de choses se joueront… et plusieurs secrets seront dévoilés, marquant à vie chacun des membres de la famille. Une lecture intéressante, mais avec quelques longueurs qui ont gâchées un peu le rythme. Et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages… Bonne lecture, mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          140
Cette histoire pourtant attrayante sur le fond n'a pas réussi à me captiver complètement, je l'ai lu sans trouver de véritables frayeurs, sans angoisses, un récit qui finalement n'a que peut de suspense si ce n'est le morceau que l'ont attend depuis le début et que l'ont nous sert à la fin, logique me direz-vous, oui, mais pas normal au point de s'ennuyer pendant plusieurs chapitres, heureusement que l'écriture est fluide.

Les personnages eux sont classiques, seuls les lieux et paysages de l'Ecosse et de ses Lochs ont réussi à me captiver, le brouillard, la nature, les petites îles proches du beau petit village portuaire au pub et aux habitants bien Écossais.

Un thriller classique, vite lu. Dans le même genre je vous conseille plutôt "Jeux d'enfants" de Peter James.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (2348) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le doute" de S.K. Tremayne.

Que signifie Eilean Torran en français ?

île de la tempête
île du tonnerre
île de la foutre

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Le doute de S. K. TremayneCréer un quiz sur ce livre

{* *}