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Critique de Sachenka


Le Christ obèse me laisse dubitatif. Quelques jours après avoir terminé ce bouquin, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas. En fait, si, je le sais : ça a attisé ma curiosité mais ça m'a laissé drôle de goût. Je me demande ce que l'auteur Larry Tremblay voulait envoyer comme message, son but quand il a écrit cette étrange histoire. Ce n'est pas aussi clair que dans d'autres romans, comme L'orangeraie. Ici, je suis dans le néant. Bon, on peut parler longtemps de la symbolique du Christ, et comment son oeuvre salvatrice se reflète dans la vie d'Edgar et de Jean mais je n'arrivais à concilier les deux ensemble. Ou peut-être je ne le voulais pas ?

Ceci dit, j'apprécie l'écriture. Tremblay a un talent indéniable pour amener le lecteur dans la psychologie de son personnage principal-narrateur. J'y ai cru. Edgar était criant de vérité. Eh oui, malgré ses gestes, ses choix, ses obsessions. Surtout à cause d'elles. L'atmosphère, aussi, était particulièrement réussie. Ce début, dans le cimetière, ça m'a tout de suite accroché. La suite, tout aussi intrigante, m'a encouragé à persévérer.

J'aime également l'humour de l'auteur. le passage avec l'animal caché dans le coffre de la voiture et qui saute à la figure d'Edgar et, surtout, cette perruque qu'il confond avec un animal. Toutefois, il y a d'autres moments que j'ai trouvé franchement écoeurant ou sordides, comme ce condom pris dans la gorge de Jean, son «nouvel ami», celui à qu'il a rescapé dans le cimetière pour mieux le tenir captif, le nouveau Christ.

Tout le long de la lecture, je me demandais où Larry Tremblay voulait m'amener et, pour être franc, je n'en avais pas la moindre idée. C'était déstabilisant. L'auteur le savait-il lui-même ? Dans tous les cas, je ne peux pas dire que c'est ça qui m'encourageait à poursuivre. Je l'ai fait, je me suis rendu jusqu'à la fin. D'ailleurs, cette finale, elle était réussie, dans la mesure où elle semble être la résolution «naturelle» à cette étrange histoire. le Christ est un roman que j'hésite à recommander. C'est troublant mais certain aimeront.
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