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Juliane Nivelt (Traducteur)
EAN : 9782351782637
336 pages
Gallmeister (06/10/2022)
3.36/5   60 notes
Résumé :
Natalie a une heure. Une heure pour recevoir la dose de vaccin antirabique qui lui sauvera peut-être la vie. Son mari vient d’être tué, elle a été mordue par un homme “zombifié” par l’épidémie de rage foudroyante qui submerge le Massachusetts. le virus, véhiculé par la salive, transforme ses victimes en brutes qui mordent et infectent leurs semblables avant de succomber. La panique se répand. Les hôpitaux sont débordés, l’efficacité du vaccin n’est pas certaine cont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsque j'étais enfant, les adultes tentaient de nous prévenir : « si vous voyez un renard, fuyez ! Les renards sont des animaux qui se cachent, si vous les voyez et qu'ils s'approchent de vous, c'est qu'ils ont la Rage ! » La rage ? Mais qu'est-ce que c'est que cela ?

Plus tard, j'ai vu l'adaptation Cujo. C'est quoi ce truc qui rend fous les canidés ?

Encore plus tard, je lisais Peste de Palahniuk et découvrais le Lyssavirus. La rage était une zoonose. Nous pouvions être contaminés et mordus par un humain ou un animal atteint de la rage. J'apprenais que les ratons-laveurs, les mouffettes, les chauve-souris pouvaient l'attraper, que des capsules de vaccins antirabiques étaient envoyées régulièrement dans les forêts, que le virus pouvait muter.

Entre le champignon Cordyceps et la rage, le zombie n'était plus une métaphore de la société de consommation : il y avait matière à faire du mythe, une réalité.

George Romero l'avait déjà évoqué dans son film The Crazies.

Paul Tremblay en compose son chant dans ce roman.
****
Monsieur Tremblay nous prévient à plusieurs reprises : « ceci n'est pas un conte de fées, ceci est un chant. »

La rage telle que nous la connaissons dans notre réalité, se transmet à travers la salive (notamment à cause de la morsure). le virus attaque très lentement le système nerveux, les symptômes apparaissent entre 20 et 90 jours et ressemblent au début à une grippe, avant de sombrer dans l'irritabilité, l'agressivité, la confusion, l'hallucination, l'hydrophobie et le coma. Et non ce n'est pas un vieux virus des temps anciens qui ne peut plus apparaitre, il est toujours là et vous avez des conseils gouvernementaux pour éviter les expositions.

Dans ce roman, le lyssavirus a beaucoup muté. le temps d'incubation de la maladie n'est que de quelques heures et entre les complotistes, les hôpitaux surchargés, les confinements, les files dans les magasins, la colère, la peur et l'incapacité de réponse du gouvernement face à une épidémie d'une telle ampleur (ah oui cela vous rappelle quelque chose, sauf que Tremblay a terminé l'écriture de son roman avant le Covid…), c'est le chaos.

Nathalie est enceinte, presque à terme et a été mordue. Ramola sa meilleure amie, va tenter par tous les moyens de la ramener dans un hôpital pour sauver le bébé… Ceci n'est pas un conte de fées, ceci est un road movie qui va se dérouler sur à peu près quatre heures. Quatre heures de tension pour sauver l'enfant à naître avant que Nathalie ne devienne agressive, dans un désastre absolu.

Ceci n'est pas un conte de fées, ceci est l'histoire d'une forte amitié. Si je devais donner une médaille à l'amie la plus fiable, la plus fidèle et la plus sacrificielle, je la donnerais à Ramola.

Ceci n'est pas un conte de fées, ceci est une ode à la vie, représentée à travers le bébé qui n'est pas encore né. Road Movie entrecoupé par une maman condamnée par la rage, qui enregistre des messages vocaux pleins d'amours pour son foetus. le chant des survivants : celui de l'espoir dans le désespoir, celui du sacrifice pour la naissance.

Mais n'entendons-nous pas aussi le chant du dernier souffle des enragés ?

****
Les rageux prononcent régulièrement des phrases de contes. On aura le loup des Trois petits cochons, mais également beaucoup de références de Contes que je ne connais pas. Est-ce une façon de montrer que l'être humain dans sa pire exposition ressemble aux monstres des mythes et des Contes ?
L'être humain est le grand méchant Loup ?
L'être humain est La vilaine Sorcière mangeuse d'enfants ?
L'être humain est le vampire assoiffé de sang ?
L'être humain est l'effrayant zombie qui veut mordre ?
Si vous avez une meilleure interprétation, n'hésitez pas à me la partager !!

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J'avais vu passer ce roman sans vraiment savoir de quoi il parlait mais j'étais intriguée par le titre. Cependant, je ne m'attendais pas à un tel récit, assez inhabituel pour les éditions Gallmeister...

Dans ce roman choral, nous allons suivre deux femmes, Rams et Nathalie, qui sont amies depuis de nombreuses années. Un soir, alors que l'épidémie de rage inquiète et confine toute la population, Rams, qui est médecin, reçoit un appel de Nathalie. Cette dernière, enceinte, vient de perdre son mari, tué par une personne "zombifiée" par la rage et a également été mordue. Elle a environ une heure pour recevoir le vaccin afin d'éviter de succomber elle aussi à la maladie. C'est alors qu'une course contre la montre s'engage pour les deux femmes...

Comme je le disais, c'est un texte que je ne m'attendais pas à voir chez les éditions Gallmeister, mais j'étais ravie de le découvrir. J'ai bien aimé la plume de l'auteur, qui nous entraîne dans cette lutte pour la survie de cette femme et de son bébé à naître, alors que le reste de l'humanité sombre dans la panique...

Même si j'ai trouvé des longueurs au texte, sans doute en raison des changements de personnages, je ne me suis pas ennuyée mais j'ai été surprise par le rythme du récit. Paul Tremblay alterne entre les moments d'angoisse et d'autres moments doux et poétiques où Nathalie enregistre des vocaux à l'adresse de son futur enfant.

Si j'ai trouvé que le récit avait certaines longueurs, j'ai quand même beaucoup aimé ma lecture. On se retrouve dans une histoire post-apocalyptique où l'épidémie de rage met en danger tout le monde ! J'ai senti aussi l'inspiration de la pandémie de Covid-19, à laquelle l'auteur fait brièvement référence d'ailleurs. Une course contre la montre, contre la mort, qui nous permet de voir une belle amitié entre femmes !

Je remercie les éditions Gallmeister qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre de la Masse Critique Babelio.
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Paul G. Tremblay, né en 1971 à Aurora dans le Colorado, est un écrivain et éditeur américain travaillant dans le domaine de la littérature d'horreur ou le roman policier. Il vit actuellement près de Boston avec sa famille. le Chant des survivants, son premier roman traduit chez nous vient de paraître.
Dans la région de Boston, Massachussetts, une épidémie vient de se déclarer. Un virus inconnu, une sorte de rage se transmettant par la salive, rend les contaminés fous et brutaux. Un inconnu infecté s'introduit chez Paul et Natalie, il s'attaque à l'homme et le tue ; Natalie intervient pour défendre son époux, elle poignarde à mort l'agresseur mais se fait mordre dans la bagarre. Affolée, elle contacte Ramola, une amie très chère, médecin qui habite non loin. Ramola va tenter d'amener Natalie à l'hôpital au plus vite car si d'ici une heure elle n'a pas reçu de vaccin…
Oui, c'est un véritable page-turner mais cet anglicisme ne se traduit pas par chef-d'oeuvre. Ceci dit, soyons juste, c'est un honnête roman pour les âmes sensibles qui aiment se faire peur.
Le problème avec ce roman c'est qu'il hésite à adopter une attitude claire. C'est un thriller, une course poursuite entre une femme infectée devant se faire vacciner en urgence, enceinte de surcroît ; les deux femmes vont devoir affronter de multiples écueils, des animaux enragés, une milice de complotistes, une pagaille monstre sur les routes et dans les hôpitaux… Une belle cavalcade sans trop d'exagérations sur ce qu'on pourrait imaginer, genre « les zombies attaquent ». Donc, si vous êtes adeptes de ce type de réjouissances comme dans les films de gore, déception.
En parallèle, l'écrivain la joue poétique et sensible, Natalie dicte des messages vocaux à son futur enfant à naître dans son smartphone, le récit fait appel à de nombreuses références aux divers contes pour enfants, en chemin deux adolescents vont les aider mais la séquence s'achève dans un lyrisme trop poussé, il joue aussi sur la corde devant faire défaillir les coeurs émotifs, une femme enceinte et un bébé proche de la délivrance… Ce grand écart aboutit à un livre passez effrayant pour les uns, trop grand guignol (parfois) pour les autres.
Une page fait référence au Covid et à l'administration Trump de la pandémie, sans jamais les nommer, « une administration myope et léthargique, dont la paralysie sera aggravée par un président refusant de prendre des décisions rationnelles fondées sur des données objectives, ce dont il est de toute manière tristement incapable. »
Un gentil roman, pas très subtil et pas bien méchant.
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Coup de coeur pour ce livre qui se lit comme on regarde un film. C'est comme ça que j'ai vécu cette lecture, je voyais les images d'un film d'horreur défiler sous mes yeux.

C'est un roman assez court et je vais essayer de ne pas trop en dire… C'est un roman d'horreur, apocalyptique avec des « zombies » (« Ne dites pas zombie », dirait Romula) mais c'est surtout un roman sur l'amitié entre deux femmes dont l'une est mordue par un homme atteint de la « super » rage ( c'est une variante) et dont l'autre , médecin, va tout faire pour la sauver .

L'histoire se déroule sur quelques heures, la contamination est super rapide : en une heure, on ressent déjà les symptômes. On débarque alors que c'est déjà l'apocalypse ou presque, les services de secours sont débordés et tout est difficilement géra les depuis un certain temps (jours, semaines ?).

Elles vont rencontrer différents protagonistes tout au long de leur chemin mais jamais, Romula n'abandonnera son amie Natalie… c'est ce qu'elle lui a promis.

Bon, j'arrête là mais lisez-le: même si on y parle épidémie et virus, c'est bien plus que cela… bien plus… et c'est bien écrit, je trouve.

Sassafras et libellules.

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En quelques minutes tout peu changer.
Il suffira d'un instant pour que Nathalie perde tout. Son mari, ses projets, son futur.
Une morsure pour mettre en route le compte a rebours.
Le temps lui est compté pour sauver ce qu'elle a de plus chère. L'enfant qu'elle porte.
Alors que le monde est pris d'une super rage, déciment sa population, Natalie et Son amie Rams, courent contre la montre pour sauver le futur nouveau-né.

Roman d 'horreur court, assez fluide.
On alterne les personnages, ce qui permet de suivre l'évolution du virus .
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait répondu qu'elle était impressionnée par le choix des mots, ajoutant qu'elle aimait l'idée du sexe, tout comme elle aimait l'idée de faire du vélo, hélas les deux activités impliquaient trop de préparatifs ; dans l'immédiat, elle préférait s'en passer.
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À la fin de l'épidémie (mais non pas, soyons clairs, la fin du virus : il se cachera, s'implantera comme une tique malfaisante ; il mutera ; et il reviendra, encouragé et accueilli par un pays où la science et l'anticipation sont considérés comme des gros mots, où la plus belle invention de l'humanité - le vaccin - est calomniée par des bouffons narcissiques et bornés [les plus dangereux] qui exploitent la peur pour le gain, la célébrité et la satisfaction de leur ego), presque dix mille personnes auront trouvé la mort.
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Le temps est trop lourd. Le temps a un poids qu'on ressent mais qu'on ne peut mesurer.
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Les complotistes de droite prétendront que les civils et les policiers ne sont pas vraiment morts, que l’évènement a été orchestré. Comme la Montagne, les Citoyens patriotes pensent que l’Etat profond propage le virus afin de promouvoir son programme de vaccination et de profiter de la crise sanitaire pour instaurer une loi martiale permanente.
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Il ne faut pas revenir en arrière, on ne peut pas revenir en arrière. Revenir en arrière, c'est se perdre à jamais.
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