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Critique de traversay


Que dire de neuf à propos de Michel Tremblay, alors que paraît le quatrième et dernier tome de la diaspora des Desrosiers, intitulé le passage obligé ? Rien, on y retrouve l'écrivain qu'on aime, conteur hors pair, comme un vieil ami avec lequel il est facile et naturel de reprendre la conversation interrompue, un an plus tôt. le passage protégé est pourtant l'épisode le plus sombre de la saga de cette famille, écartelée entre Saskatchewan, Ottawa et Montréal. le pittoresque et le cocasse s'effacent devant la gravité du propos. Enfin presque, puisqu'enchâssés au sein du roman, trois courts contes fantastiques égaient et enjolivent un récit par ailleurs bien noir. le livre est avant tout le portrait de trois femmes. Trois générations. Maria, l'adolescente privée de mère, qui doit assumer le rôle de maîtresse de maison au détriment de ses études ; Nana, la mère privée de ses enfants, irrésolue, rebelle, en lutte contre le monde entier et surtout elle-même ; Joséphine, la grand-mère, à l'agonie douloureuse, elle qui n'a jamais fait que le bien autour d'elle. Cette fresque intime nous plonge dans le Québec de 1915, où le conservatisme et la religiosité commencent à perdre du terrain face aux idées modernes. Un beau roman, mais c'est un cliché concernant l'oeuvre de Tremblay, tout en cris et chuchotements, dans lequel chacun des personnages est à la croisée des chemins et dont le restant de sa vie dépendra d'un choix impossible à prendre.
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