J'ai dévoré les 3 tomes de la dernière saison. Cette série bouleversante sur la maladie, le droit de mourir, la famille, mais aussi sur la vie après la mort d'un être cher m'a émue au plus haut point. Oui, à travers ces trois tomes, on trouve quelques fois que l'auteur étire la « sauce » de la maladie de jeanne, revenant et y revenant sans cesse… Mais comment s'en offusquer plus longtemps quand cela rend notre lecture émotive et à fleur de peau. On se sent déstabilisé, on se pose des questions sur nos propres opinions et on s'interroge sur nos propres rapports familiaux.
Je me suis attachée à Jeanne, mais encore plus à Thomas et à ses enfants qui doivent continuer à vivre malgré ces aléas de la vie. Ce fut pour moi une lecture fluide, un vocabulaire accessible et surtout de merveilleux moments d'évasion.
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C’est difficile de quitter ce qu’on aime. J’ai cherché à me détacher de tout, mais il restera toujours une espèce de résistance qui évite peut-être l’indifférence. C’est curieux ce que je ressens. Même les objets prennent une tout autre importance en perdant de leur importance…
La peur est-elle l’unique déclencheur ? Est-ce elle qui m’a rendue si volubile ? L’incertitude et l’angoisse obsessionnelle devant une maladie qui est devenue réalité auront eu raison de mes habituelles rigueurs. Par contre, si j’essaie de rester froide devant l’évidence, écrire était peut-être la seule façon de me confier.
Tous les deuils sont éprouvants, Jeanne. Ils portent tous en eux cette part de renoncement qu’on a de la difficulté à accepter. À un autre niveau, je l’ai vécu quand j’ai compris que je n’aurais jamais d’enfant. Parfois, on n’a pas le choix. Il faut savoir accepter ce que la vie avait en réserve pour nous.
Pourquoi faut-il que les événements qu’on attend avec le plus d’impatience
passent toujours trop vite ? Cancún est déjà derrière avec son soleil et ses plages blanches. Heureusement que mes semis ont profité. Les heures que je vais passer dans la serre vont me permettre d’oublier en partie qu’il fait toujours
aussi froid.
L’amour que je ressens pour mes enfants n’a pas tiédi au fil des années. Parfois une inquiétude, une incompréhension ou une tristesse sont suffisantes pour annuler les années qui ont passé trop vite, sont suffisantes pour fracasser cette espèce de détachement que l’on croit ressentir vis-à-vis de nos enfants devenus adultes.
23-Émission Littéraire "Cause toujours" Auteurs Laurentides/TVCL- Louise Tremblay-D'Essiambre