Je me suis rapidement laissée captiver par l'histoire de cette famille dont les membres vivent et expriment différemment leur souffrance. Les personnages nous habitent même après avoir tourné la dernière page du livre. Il faut absolument que je lise le tome 2.
Commenter  J’apprécie         10
Jamais, non jamais, il ne pourrait faire abstraction de ses sentiments quand il penserait à elle désormais. Elle vivrait en lui. Elle serait toujours une parcelle de sa vie, comme la guerre en était un fragment, même si elle était terminée dpuis longtemps. Il y a parfois, dans une vie, certaines personnes, certains évènements qui vous marquent à jamais. [Elle] serait de ces gens-là.
La naissance de Laura n’avait rien changé à l’attitude de Marcel qui subissait son mariage sans grand enthousiasme. Pour lui, les femmes servaient au sexe et à l’entretien de la maison. Pour le reste, elles n’étaient qu’un paquet de troubles avec leurs envies de discussion et leurs états d’âme.
Le gamin entré en guerre avec une fleur au bout du fusil et l’espoir d’un monde meilleur au cœur n’était jamais revenu. L’homme qui était ressorti des tranchées, hébété, méfiant, démuni, ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait. Il avait surtout perdu toutes ses illusions.
Évangéline profita de l’occasion pour se plonger dans l’une de ses réflexions préférées : le bon vieux temps, où elle avait habituellement le beau rôle. Le bon vieux temps où tout allait bien, où aucune catastrophe n’était encore venue assombrir son horizon.
Après le décès de leur père, Évangéline n’avait plus jamais eu le temps d’être une mère affectueuse. Elle s’était contentée d’être le chef de famille, un chef autoritaire et intransigeant, comme l’aurait été l’homme de la maison, père de deux garçons.
23-Émission Littéraire "Cause toujours" Auteurs Laurentides/TVCL- Louise Tremblay-D'Essiambre