AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 198 notes
5
15 avis
4
29 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"The Main", une rue populaire du Montréal des années 1970, est le territoire du lieutenant Claude LaPointe, un vieux flic veuf qui, le soir, après avoir arpenté les rues du quartier, joue aux cartes avec ses amis.
Trois événements viennent bouleverser la vie du policier : un jeune homme est retrouvé assassiné dans une ruelle ; on lui adjoint Guttmann, un stagiaire, pour mener l'enquête ; il prend sous son aile Marie-Louise, une jeune femme égarée en ville et qui se prostitue occasionnellement.

Quelle plume !
L'auteur nous entraine dans les pas du lieutenant LaPointe, en patrouille le long de "The Main", la rue du policier, et ses ruelles adjacentes. Cette déambulation est l'opportunité saisie pour nous faire toucher du doigt l'ambiance du quartier. Un quartier qui est le personnage principal du roman, avec ses bars glauques, ses prostituées occasionnelles ou professionnelles, ses petits truands, mais aussi ses braves gens qui cherchent un moyen de s'en sortir... le décor est planté !
Confronté à la violence, une violence qu'il utilise parfois lui-même, le vieux policier désabusé va voir ses méthodes interrogées par la jeunesse, représentée par le stagiaire et la jeune femme qu'il héberge. Une remise en cause qui culminera lors du dénouement de l'enquête.
Il n'y a pas de stratégie dans la façon dont l'enquête est menée. le policier se laisse porter d'indice en indice, ouvre des portes les unes après les autres en espérant que l'une d'entre elles révèlera le coupable. Il lui faudra quand même l'oeil d'un scientifique et un peu de chance pour résoudre l'affaire.
L'auteur a une façon bien à lui d'écrire, avec lenteur, faisant ressentir sans toujours donner trop de détail. On peut parfois penser aux meilleurs des Simenon-Maigret, le dépaysement en plus.

Une plume originale !




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
Commenter  J’apprécie          593
Trevanian, j'ai beaucoup aimé The Main. le lieutenant LaPointe me touche, pour moi aussi, il devient Claude. Bien sûr, c'est un policier, il y a un mort, donc une enquête, puis une piste et des morts qui peu à peu remontent à la surface. Un policier mais un roman, une histoire avec une excellente construction, des lieux et des émotions. Tout cela avance dans les années 70 à Montréal, boulevard Saint-Laurent et comme j'y suis, il fait très froid et je remonte mon col. J'entends des parlers divers dans ce quartier de la Main, où je côtoie tous les styles et toutes les nationalités. L'écriture est parfaitement adaptée aux situations, elle est même poétique pour ce qui sied aux paysages et aux tourments, mais je m'apaise en jouant au pinocle avec ces personnages. J'aime bien.
Commenter  J’apprécie          540
[Coup de coeur] Ce n'est pas un roman policier que l'on lit mais un roman noir, dont l'enquête est le prétexte à parcourir les un quartier de Montréal, rencontrer ses habitants et vivre ses moments les plus glauques. Trevanian est loin de Shibumi ou de l'Expert, il nous surprend avec un autre de style, comme il l'avait fait avec brio à la lecture d'Incident à twenty miles. Et quand je suis arrivé au bout du roman, j'ai eu l'envie de le relire, une fois encore, mais différemment. Car l'impression reste d'être passé trop vite sur cette tranche de vie.

Claude LaPointe est un flic à l'ancienne. Dans les années 70, le monde est en pleine révolution, la police se modernise et adopte de nouvelles procédures plus en adéquation avec les libertés individuelles. Claude LaPointe aime « son quartier », le boulevard Saint-Laurent au coeur de Montréal, appelé aussi La « Main ». Il connait chaque recoin, la plupart des habitants, ceux qui ont une vie en marge de la légalité. Il est craint pour sa droiture et son intransigeance mais aussi respecté pour son humanité. L'assassinant d'un inconnu va le conduire au bout de ses questionnements.

Il ressort de Trevanian et de ce roman en particulier, une grande force narrative. le roman n'est pas noir dans ce qu'il met en avant mais dans la façon dont l'auteur l'exprime en creux. Trevanian aime son quartier, ses habitants, sa force vitale mais il en ressort à travers tout le positif, un négatif plus profond, et plus désespérant que l'expression même de la noirceur. Cet auteur américain, fort mystérieux, ne me laisse qu'un dernier livre à livre de son oeuvre.

❓Connaissez-vous cet écrivain assez mystérieux ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
Commenter  J’apprécie          200
Je lis de temps en temps des policiers ; mais celui-ci n'est pas banal et est surtout très bien écrit je trouve.

C'est un polar urbain qui se déroule dans les années 1970 à Montréal dans un quartier qu'on surnomme "La Main" ; quartier de prostituées, d'escrocs minables, de clochards, d'ouvriers et d'émigrants de diverses nationalités.

Foule hétéroclite qui bourdonne d'accents divers qui se trouve dans " un no man's land situé entre le Montréal français et celui des anglais ce qui constitue une troisième composante de la ville, une zone neutre où les cultures se côtoient sans se mélanger."

C'est dans ce quartier où pauvreté, cupidité et désespoir trouvent leur expression dans la petite délinquance et le crime. Et c'est dans ce foutu quartier que le Lieutenant Claude Lapointe exerce son métier depuis plus de trente ans.

Il y parcours sans relâche ses ruelles et ses rues, ses bars aussi, connaît le moindre petit malfrat y est craint et respecté.

C'est un policier bourru comme je les aime qui sous sa réserve, son amertume et sa feinte indifférence fait son travail du mieux qu'il peut en enfreignant bien souvent les lois mais toujours pour le bien et la justice.

J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          203
THE MAIN de TREVANIAN
The Main est la rue qui séparait historiquement le Montréal francophone du Montréal anglophone. Les temps ont bien changé et le lieutenant Claude Lapointe continue d'arpenter le secteur, tout le monde le connaît, le respecte et le craint. C'est un flic à l'ancienne, il connaît toutes les prostituées, les malfrats, il est chez lui depuis 32 ans. Il vit seul dans un petit appartement depuis que Lucile sa femme est décédée après un an de vie commune. Sa seule distraction ce sont ses parties de pinocle bihebdomadaires avec David, Moshe et le père Martin. On lui signale dans la nuit un homme mort d'un coup de couteau sur le Main. le flic qui l'a découvert a vu s'enfuir un homme, en écoutant sa description, Claude le connaît, un Robineux comme on les appelle, un clochard, le Viet. Claude sait qu'il vole, qu'il boit mais également qu'il ne pourrait pas tuer. L'enquête commence, laborieuse, troublée par deux faits inhabituels pour Claude, il aide une jeune femme inconnue, paumée, Marie Louise, en l'hébergeant chez lui et on lui adjoint un bleu en formation, Guttmann frais sorti de l'école, pétri de théorie. Il doit de surcroît gérer son boss suite au mauvais traitement physique qu'il a fait subir à un suspect(coupable) pendant l'interrogatoire. Il va activer ses contacts et devoir remonter le temps, des vieilles connaissances pour découvrir la surprenante vérité.
Encore un récit passionnant de Trevanian, un polar urbain à l'ancienne où l'enquête est presque accessoire, tant la vie du lieutenant Lapointe est au centre du roman avec l'évocation d'un quartier disparu et de truculents personnages.
Excellent.
Commenter  J’apprécie          160
j'ai commencé ce livre hier soir...ouh là là,l'envie de lire à haute voix dès la première phrase,afin que tous puissent baigner dans ce chef d'oeuvre d'humanité souffrante,d'empathie,dans la qualité de l'écrit...j'ai dèjà lu d'autres romans de Trevanian,mais celui-ci,quant à la poésie,et les personnages,ça commence fort!!!
Commenter  J’apprécie          80
J'ai aimé le travelling avant de l'ouverture du roman : cette longue description de ce qu'il se passe sur ce boulevard Saint-Laurent de Montréal un soir d'hiver. Une même description clôt le livre.

Et il y en a, de la vie, sur cette artère un peu oubliée de la ville où se côtoient différentes nationalités : les italiens et les juifs, les SDF et les prostituées. Artère que les anglos appelle the Main : la rue principale.

Un policier veille sur eux tous, rassurant par sa présence, faisant en sorte que rien ne dérape.

J'ai aimé le lieutenant LaPointe, policier solitaire et veuf qui connait toutes et tous, qui joue aux cartes (au pinocle) deux soirs par semaine avec 2 commerçants et un prêtre, son pardessus pelucheux qu'il ne quitte jamais, sa relecture sans fin de Zola.

J'ai adoré découvrir le vocabulaire spécifique à cette ville : le jouaf est la langue populaire des Québécois francophones de Montréal ; les robineux sont les clochards…

J'ai aimé sa nouvelle aide Guttman, tout juste entré dans la police, qui voit d'un mauvais oeil les façons de faire de LaPointe. Pourtant, ces méthodes portent leurs fruits quand il s'agit d'éloigner du quartier un proxénète de mineures.

J'ai eu plus de mal à cerner la jeune prostituée que LaPointe prend chez lui : va-telle le voler ? va-t-elle se servir de lui ?

J'ai aimé la résolution de l'enquête, le meurtrier que l'on ne pouvait pas deviner.

Bien sûr, j'ai aimé l'humour discret de l'auteur et l'ambiance du roman.

J'ai quitté à regret ce boulevard et ses habitants.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'appartement froid de LaPointe, qu'il ne chauffe que les rares nuits où il y dort.
Lien : https://alexmotamots.fr/the-..
Commenter  J’apprécie          60
Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître – le Main, année 70. Je vous parle aussi d'une vraie police de proximité, quand les policiers connaissaient vraiment les personnes de leur quartier, et non se contentaient de maintenir une distance prudente. Claude La Pointe les connait bien, les laissés-pour-compte du Main, les clochards, les prostituées. Il ne les juge pas – phrase facile à dire, presque passe-partout de nos jours, sauf quand, dans le cas de la Pointe, elle se double d'une profonde empathie pour ses personnes. En revanche, ne comptez pas sur lui pour en avoir pour ceux qui profitent du système, et profitent des faiblesses des autres, de leur ignorance, pour asseoir leur (toute petite) puissance.
La Pointe enquête à sa manière, et ce n'est pas le petit jeune bien propre sur lui, bien respectueux des lois qui changera quoi que ce soir. Monsieur est choqué ? Tant pis pour lui. La Pointe lui colle le nez la réalité de la justice – ce n'est pas aujourd'hui qu'il se trouvera un successeur.
La Pointe est un solitaire – par la force des choses. Veuf très tôt, trop tôt, il s'est construit une vie imaginaire, tout en conservant une vie matérielle assez agréable, et une vie sociale bien réelle, avec d'autres cabossés de la vie.
Rien n'est rose dans The Maine, mais rien n'est tout noir non plus. L'espoir est mince, il existe, il faut juste, parfois, oser, saisir sa chance, et savoir profiter de chaque jour, et pas forcément penser au lendemain. Après avoir vu des choses affreuses, après avoir entendu des confidences indicibles, il est bon aussi, de le raconter. Et si ma critique est brève, c'est aussi parce que The Main est un roman qui se lit plus qu'il ne se critique.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          60
formidable roman policier, non pas tant par l'invraisemblable intrigue, mais surtout pour la richesse du cadre où se déroule cette histoire et la densité psychologique des personnages.
Commenter  J’apprécie          30
Dans The Main, Trevanian plonge dans le Montréal populaire des années 70. On parcourt le boulevard Saint Laurent, dit le Main, aux cotés de l'inspecteur Claude La Pointe. Celui-ci arpente les ruelles depuis tellement longtemps qu'il en connait tous ses habitants et que tous les habitants le connaissent.
Flic de la vieille école, il veille sur son quartier comme un bon père famille, punissant ou faisant preuve de mansuétude selon les circonstances.
Trevanian, c'est avant tout un langage. Renouvelé à chaque roman. Approprié à chaque histoire. Ici il nous sert l'argot des rues de Montréal, ce franglais particulier propre à ce quartier, réceptacle des immigrés du monde entier: Après une petite partie de pinacle, nous redescendrons la Main. Nous y croiserons des flottes aux détours des rues, des robineux aussi, certains traumatisés par la guerre. Dans une ruelle un peu sombre, un meurtre. Notre victime est certainement un sauteux de clôture en train de se faire blanchir.
Pour comprendre, plongez dans ce roman policier atypique.
Le rythme est lent. L'histoire avance à la même vitesse que cet enquêteur que l'on imagine flegmatique, peu impressionnable, rompu aux turpitudes de la vie. Chaque personnage croisé est l'objet d'une biographie détaillée. Nous sommes le "Joan" de Trevanian, le bleu, le petit nouveau, à l'instar de celui que l'on colle dans les pattes de la Pointe.Mais ne nous méprenons pas. Sous ces aspects bonshommes et malgré l'intrigue policière plutôt bien ficelée, tout ce décor n'est que prétexte pour critiquer l'évolution de la société.
Ce n'est pas par hasard que Claude La Pointe dévore Zola. C'est le cri du peuple que l'on entend dans ce roman de Trevanian, le cri de la pauvreté, mais aussi celui de la solidarité, de l'entraide.
C'est également le cri de rage d'un homme qui ne comprend pas qu'un violeur de gamines puisse avoir les mêmes droits que ses victimes. Qu'un tueur de vieilles dames, que l'on a un peu secoué pour obtenir ses aveux, puisse ressortir impunément de prison pour vice de procédure.
Roman policier, un peu. Roman d'ambiance, beaucoup. Pour ma part je dirais que c'est un grand roman, et surtout un énorme auteur!
Lien : https://alombredeslivresblog..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (454) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}