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EAN : 9782755600698
154 pages
Hugo Publishing (13/01/2006)
4.45/5   11 notes
Résumé :

Il était une fois un type commun qui vivait dans un pays aléatoire avec sa femme et leurs deux enfants. Pour payer le crédit du logement familial, il est comptable dans une grande entreprise, ce qui lui prend tout son temps et l'empêche de se consacrer à sa passion de jeunesse, l'étude des fourmis à tête rouge. Une nuit d'insomnie, il fait le bilan de sa vie et en comprend l'absurdité. Mais, que faire ? Ce type... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le roman est sous-titré « Une satire du système économique » et l'auteur est présenté avant tout comme un professeur d'économie, auteur d'essais en science économiques. Cette présentation ne fleure pas bon l'originalité et la fantaisie. Et pourtant, si je vous dis que le premier auteur qui me vient comme référence pour caractériser le style est Georges Perec, vous commencez à penser qu'on va plus s'amuser qu'on ne le croyait…

Il y a en effet du Perec dans ce projet de roman qui s'annonce tout de suite comme ne voulant pas faire perdre son temps au lecteur, en abrégeant les concepts importants et même les personnages du livre. le temps sera indiqué T, l'argent $, le héros TC (Type Commun) sa femme FTC, ses enfants TC-1 et TC-2, son pays PA (Pays Aléatoire). On sent l'économiste, mais l'économiste qui ne manque pas d'humour. le personnage principal, même ainsi théorisé, garde une certaine épaisseur, caractérisé qu'il est par son envie d'un avenir différent que celui qui leur est tracé. En explorant les projets de TC, l'auteur nous dresse le portrait de la société auquel il appartient, la société capitaliste à laquelle nous appartenons tous.

Les propositions sont volontairement loufoques et on sourit, d'abord incrédules, puis on comprend le message caché. Les métaphores outrées nous parlent pourtant de nous, nous qui cédons le droit sur notre temps à la société en échange d'un bien matériel hypothétique… ou hypothéqué. Mais si nous reprenions le droit sur ce temps, comment ce système parviendrait-il à survivre ? La réflexion va beaucoup plus loin qu'on ne le penserait de prime abord. On assiste à un cours de philo-économie avec un professeur qui pousse les contradictions jusqu'au bout pour que l'échafaudage économique nous montre toute sa construction.

L'exercice est réussi, même si sa forme même annonce ses limites. La démonstration est brillante mais finit quand même par manquer de chair, comme beaucoup d'exercices stylistiques. On passe malgré tout un très bon moment et on en ressort avec un questionnement qui nous pousse à remettre en cause nos propres pratiques, plus conscients que le système tout entier repose sur nous et que le renverser est bien évidemment possible… mais pour mettre quoi à la place.
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Le héros de ce roman, TC (Type Commun) vit dans un Pays Aléatoire avec sa femme et ses deux enfants. Comptable dans une grande entreprise il s'est endetté pour 35 ans en achetant un petit appartement et une place de parking, mais rêve d'étudier les fourmis à tête rouge.
Une nuit il fait un bilan de sa vie et réalise qu'il ne pourra pas réaliser son rêve avant 75 ans. le psychologue chez qui sa femme l'emmène lui prescrit de s'inscrire aux cours à distance de marketing pour entrepreneurs, espérant ainsi lui faire oublier ses fourmis.
Mais TC lit les 278 fascicules, crée sa propre société, dépose un brevet pour vendre du T (temps) en bouteille : 5 minutes de liberté
Les acheteurs se précipitent, son entreprise a du succès. Il emploie d'abord sa famille, puis ses voisins et amis, pour embouteiller le T.
Fier de son succès, il remplace les bouteilles de 5 minutes par des boites de 2 heures, mais la pagaille s'installe dans les entreprises, chacun occupant ses 2 heures de liberté à sa guise. Il passe ensuite aux cubes d'une semaine puis au container de 35 ans... Mais le gouvernement légifère pour l'arrêter...
J'ai aimé cette satire de notre société de consommation, des entreprises et du marketing. TC est encensé au début, hué et condamné à mort ensuite..
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Excellente idée que cette idée de vendre du temps. Dans une société où un type commun (T.C.) travaille essentiellement pour payer les intérêts de ses emprunts, un homme a, un jour, l'idée de vendre du temps. Les acheteurs se précipitent et son entreprise devient très vite florissante. Mais si les gens achètent du temps c'est forcément pour ne rien faire... et si plus personne ne fait rien, l'économie ne tourne plus. Dés lors, le gouvernement prend les choses en main et comme tout bon gouvernement, légifère...

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La voisine en question était celle du quatrième au numéro 2, qui venait de tomber amoureuse de son psychologue pendant la thérapie qu'elle suivait pour apprendre à communiquer avec ses enfants. Jusque-là rien d'anormal. Mais, en réalité, elle n'avait pas encore d'enfants. "L'idée, c'est de ne rien remettre au lendemain", disait-elle. Son mari tente de l'en dissuader, mais elle - plus têtue, on ne fait pas - débuta une thérapie qui consistait à interpréter des dessins qu'apportaient les enfants d'autres patients. Bien sûr, la voisine ne pouvait pas apporter les siens et ils n'allaient pas non plus analyser les dessins du docteur.
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Cher lecteur, comme le dit Gandalf à Frodo dans le Seigneur des Anneaux : "ce qui te revient c'est seulement de décider quoi faire du temps qui t'a été donné". Le changement commence par soi-même. Ton temps aussi est à toi et à personne d'autre : vis en conformité avec cette idée, et la main invisible nous mènera, une fois de plus, au bonheur de la société.
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Sa mission consistait à faire disparaître au fond des armoires et des tiroirs les factures à payer aux fournisseurs ; ceux-ci devaient alors les renvoyer, ce qui permettait d'allonger les délais de paiement
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Le système qui fait de nous ses esclaves, est très, très subtil : nous sommes esclaves de notre liberté, de notre système. Il nous rend malheureux, mais nous l'acceptons car le contraire, c'est la non-liberté. Nous rebeller contre la démocratie et le libre marché, c'est nous rebeller contre notre propre liberté. Nous semblons enfermer dans un labyrinthe sans issue.
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Le système ne doit pas prendre à l'individu plus de temps que ce qui est juste et, doit lui ouvrir en retour, des chemins vers l'amour, l'humanisme, la spiritualité, la coopération, la solidarité et l'assistance à autrui. Le temps est un facteur essentiel de notre vie. Un système qui l'oublierait, serait condamné à l'échec.
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