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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions "Le temps des cerises" qui m'ont envoyé le livre dans le cadre "Masse critique". Le livre est de qualité, en papier gros grain et la police est bien choisie. Une belle réédition de ce livre, Merci . L'auteure de ce livre est Elsa Triolet, née à Moscou le 11 Sept 1896 et morte à St Arnout en Yvelines le 16 Juin 1970. Issue de la bourgeoisie russe, Elsa Triolet née Ella Kagan apprend le français dès 6 ans. Elle quitte son pays natal pour la France en 1918, elle épouse l'officier André Triolet qu'elle quittera dès 1921.En 1928, elle rencontre Louis Aragon qui sera son grand amour. Résistante pendant la seconde guerre mondiale, elle militera à sescotés pour le communisme. "Les fantômes armés" sont la suite de "Anne-Marie, personne ne m'aime" et se situe à la fin de la seconde guerre mondiale. Anne- Marie est retournée aux îles mais son mari est ses enfants lui sont devenus étrangers. Elle revient alors sur Paris et le redécouvre en pleine ébullition lors de la libération. Elle prend un amant "pour s'amuser ", le colonel de Chamfort (Célestin ) qui la présente aux yeux des autres comme reporter photographe. A l'automne, elle apprend sérieusement la photo dans le Paris du froid et des restrictions. Elle essaie de reconstruire sa vie, voit beaucoup de gens de tous les milieux mais ne se se sent d'aucun milieu. Elle retrouve Avignon invitée par Célestin, elle y est bien mais cela ne dure pas longtemps. Elle prend alors le train pour rentrer sur Paris mais les conversations qui s'y déroulent , les français parlant des allemands avec le même enthousiasme comme auparavant la perturbe beaucoup. Désespérée, elle va au petit bourg où elle a passé de longs mois pendant l'occupation. Là, des intrigues se sont noués et elle va y participer. Ecrit avec finesse, ce livre dépeint bien la fin de la guerre et la libération avec toutes ses intrigues dissimulées et la place qu'Anne Marie peine à trouver dans cette France devenue libre mais encore dévastée par tous les petits arrangements avec les collaborateurs.La France qui malgré la libération est encore sous le choc avec toutes les restrictions de toute sortes est bien décrite. Les difficultés qu'a Anne Marie à se trouver une place dans cette France nouvelle sont bien dépeintes. Le style d'ElsaTriolet est abondant, spontané et familier. Il y a beaucoup de descriptions. Pour l'époque, son style était nouveau et direct. Juste un bémol en ce qui me concerne, les répétitions voulues par l'auteure m'ont lassée je l'avoue. J e me suis un peu ennuyée mais que cela ne gâche pas votre envie de le lire, il y a l'atmosphère de la fin de la guerre qui est formidablement bien dépeinte. + Lire la suite |
SECONDE PARTIE
TABLE RONDE
Samedi 22 janvier 2022
14h30 - 17h30
Librairie A. Pedone - 13, rue Soufflot - Paris Ve
Les chefs-d'oeuvre de la littérature sont si divers qu'il paraît impossible d'en donner une définition générale pertinente. Outre l'intérêt durable qu'ils suscitent, la plupart partagent cependant au moins deux caractéristiques : leur lecture demande un effort et ils transforment la vie du lecteur. On n'est plus le même après avoir lu Proust, Musil ou Joyce.
Arrêtés par l'effort à fournir, beaucoup passent à côté du plaisir qu'apporte cette expérience. Peut-on la faciliter en contractant ou en transposant l'oeuvre ? le sujet fait débat. Chaque fois qu'un grand classique est porté sur la scène ou à l'écran, on entend des voix s'insurger contre l'inévitable simplification de l'ouvrage. Et lorsque les mêmes chefs-d'oeuvre font l'objet d'une bande dessinée ou d'une édition abrégée, d'aucuns vont jusqu'à crier au sacrilège !
À l'occasion de la parution de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités – une version contractée par François de Combret du chef-d'oeuvre de Musil – et de Proust pour tous – une transposition par Laurence Grenier en 500 pages des sept tomes d'À la recherche du temps perdu –, les Éditions du Palio organisent une table ronde autour de la question : « Comment faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
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Introduction : « Pourquoi faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
Luc Fraisse, professeur de littérature française à l'université de Strasbourg
Première partie : « Contracter un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le trahir ou le soutenir ? »
Autour des auteurs de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités et de Proust pour tous, les intervenants s'interrogeront sur les bonnes pratiques à respecter quand on entreprend de simplifier ou traduire un chef-d'oeuvre de la littérature pour, selon l'expression de François de Combret, « mettre en appétit de lecture ».
François de Combret, Laurence Grenier
Marine Molins, professeure agrégée de lettres modernes, co-autrice de « Translatio : traduire et adapter les Anciens » (Garnier, 2013)
Didier de Calan, ancien directeur de la pédagogie aux éditions Nathan
Animation : Jean-Jacques Salomon, Éditions du Palio
Seconde partie : « Transposer un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le réduire ou le promouvoir ? »
À partir d'expériences de transposition d'oeuvres littéraires à l'écran, sur la scène, en bande dessinée, etc., on se demandera comment conserver l'esprit d'un chef d'oeuvre quand on le déplace hors du champ littéraire.
Valentine Varela, actrice et réalisatrice
Frédéric Richaud, romancier et scénariste de bande dessinée
Anne Armagnac et Bernard Dollet, membres de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet
Hélène Waysbord, autrice de « La chambre de Léonie » (Le Vistemboir, 2021)
Animation : Céline Mas, co-fondatrice de Love for Livres
Conclusion Hélène Waysbord
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Table ronde organisée en partenariat avec la librairie A. Pedone, l'Association des amis d'écrivains, organisatrice du Salon international des amis d'écrivains, et Love for Livres, initiative pour la promotion de la lecture par les émotions