AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de karenbzh


Elsa Triolet est essentiellement connue à travers Aragon. Pourtant, son oeuvre mérite qu'on s'y attarde. le rossignol se tait à l'aube est un texte surprenant et envoûtant où on se trouve rapidement happé. de vieux amis, réunis après des années pour un dîner, sont attablés dans la pénombre. L'obscurité permet de masquer les imperfections et le poids des ans. Parmi eux, une seule femme. Dans le parc, à proximité, un rossignol chante, accompagnant cette soirée étrange et inquiétante. de cette femme, dont nous ignorons le nom, nous découvrons, de façon décousue, des bribes de vie (de la sienne mais aussi de celles de ses amis). On comprend qu'elle a connu la célébrité, que son mari l'a quittée. Elle (se) pose des questions existentielles sur la vie, l'amour, la mort, où tout un chacun se retrouvera. Cette soirée est un voyage introspectif et poétique où la narratrice nous plonge dans ses souvenirs et ses rêves. On peine à dissocier le jour de la nuit, la veille du rêve. Elle nous narre ce qu'elle veut bien nous raconter mais est trahie par ses rêves qu'elle ne peut maîtriser. La fin de la complainte du rossignol, vestige du temps ancien, marque la fin de cette nuit, de cette vie, de ce récit.
Commenter  J’apprécie          53



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}