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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rarement billet n'aura été aussi difficile. le scénariste nous confie le drame de sa vie : la mort de son petit frère écrasé par une voiture alors qu'il lui tenait la main pour descendre de la roulotte louée pour les vacances. C'est plombant au possible. Des mots lus qui traumatisent le lecteur. Je mets quatre étoiles parce que j'aime ce que fait cet auteur et aussi pour ses dessins. Un bon souvenir de lecture avec Magasin général. Mouchoirs indispensables.
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Le petit frère
Jean-Louis Tripp

Une date est gravée en lettres de feu dans la mémoire de Jean-Louis Tripp celle du 5 août 1976 . C'est celle où il a du lâcher la main de Gilles, son petit frère , fauché par une voiture… le chauffeur a pris la fuite.Il avait18 ans, Gilles 11 ans.
Pendant des années Jean-Louis Tripp a revécu cet instant… Il a cependant mené son chemin de vie, utilisé son crayon et conquis sa place dans l' univers exigeant des graphistes de bande dessinée.
Le décès brutal du frère d'une amie proche, un fait divers en tout point similaire à celui qui a coûté la vie à son frère 43 ans plus tôt, ont servi de catalyseur à sa décision , «raconter l'histoire de la mort de mon frère et de ce que ça m'a fait. Mes autres projets attendront.»
Confinement aidant, il s'est mis à la tâche . C''est ainsi qu'est né cet album poignant et émouvant . Un dessin, des textes, un récit qui ne peut que parler à tous ceux qui ont vécu la perte d'un proche .Déni, colère, et enfin résilience, des étapes que chaque endeuillé traverse à son rythme, comme il peut ..
Le graphisme est à l'image du ressenti, les traits sont ravagés, déformés , hurlent leur peine. le noir domine chaque page jusqu'au moment où la lumière se fait, l'accalmie après la tempête.
Un magnifique cri d'amour pour ce petit frère parti trop tôt et que personne n' a oublié .
Un grand merci aux éditions Casterman et à Babelio pour ce partage lors de la dernière masse critique graphique.

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Le petit frère est un récit autobiographique, Jean-Louis Tripp revient sur une drame familial qu'il a vécu dans les années 70, le décès accidentel de son petit frère lors de vacances en Bretagne. le dessin est en noir et blanc, dans une volonté de faire remonter le temps, la couleur apparait sur la fin pour revenir au présent. Il nous raconte le drame, comment l'a vécu la famille, c'est détaillé et assez glaçant. On se sent un peu en dehors, comme si c'était un besoin expiatoire, une manière de régler son compte une bonne fois pour toute à ce traumatisme, plus comme un besoin de partager son histoire avec ses lecteurs. Il le fait sans emphase, le rythme est lent, on a l'impression de marcher au pas nous aussi derrière le corbillard. Moi qui ne suis pas un fan de sa série Magasin Général, j'ai eu du mal à entrer dans ce récit, mais l'émotion a fini par m'atteindre. C'est un récit cru et bouleversant.
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On m'avait prévenu ; "c'est lacrymal".. alors je m'étais dit que je prendrais le temps de le lire en plusieurs étapes parce que c'est un joli pavé.
J'ai commencé ma lecture, et effectivement j'ai vite attrapé un mouchoir. Mais contrairement à ce que j'avais prévu, je n'ai pas pu poser ce livre avant de l'avoir terminé, comme la boite de mouchoir d'ailleurs.
C'est une plongée dans l'intimité d'une famille qui vit un terrible drame et où chacun se débrouille comme il peut pour y faire face. C'est peut-être ce qui est le plus terrible : ils sont tous solitaire dans leur deuil.
Et évidemment, il y a le côté décalage dans le temps, ces choses qui se faisaient ou ne se faisaient pas dans les années 70.
Et je m'interroge sur le responsable de l'accident : comment lui a t'il traversé ses années ? a 'il eu des remords ? pense t'il encore à cet enfant de 11 ans ?
Lit il de la BD ? et ce livre va t'il lui arriver entre les mains ?

Et après avoir tourner la dernière page, je suis allée me coucher épuisée par toutes ces émotions qui m'avaient remuer.
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J'ai enfin lu ce roman graphique dont j'ai entendu beaucoup de bien, et pour lequel j'ai (comme toujours…) placé la barre trop haut. Je m'attendais à des rebondissements, alors que l'histoire se déroule petit à petit, et est davantage basée sur le temps que la famille prend à faire son deuil plutôt que sur de l'action à la Avengers.

Morale de l'histoire : je dois arrêter d'avoir des attentes inatteignables !

Le récit m'a évidemment touchée, et j'ai été bouleversée par l'injustice de la situation dans laquelle se retrouve la famille de l'auteur. Je ne comprendrai jamais que l'on puisse évaluer la vie d'une personne et lui donner une valeur financière...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Roman graphique autobiographique de l'auteur qui a perdu son jeune frère dans un accident de la route pendant des vacances en Bretagne et que la culpabilité a suivi jusqu'à la rédaction de cet album.
Jean Louis Tripp avait 18 ans quand son jeune frère a été happé par une voiture qui a pris la fuite, il lui tenait la main à ce moment là, la vie a continué mais au fond de lui un sentiment confus de culpabilité persistait, cet album comprenant des documents d'époque et des souvenirs de sa famille est un hommage à son frère et un exutoire à sa peine.
De beaux dessins fouillés en noir et blanc qui s'éclaire de couleurs au fur et à mesure du dénouement de la résilience.
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Lire cette bande-dessinée c'est se confronter à l'injustice de la mort d'un enfant. Injustice parce qu'il avait toute sa vie devant lui, injustice par les décisions qui ont donné suite à ce décès, violence des conséquences pour ceux qui restent. C'est un récit sur la difficulté du deuil et comment celui-ci peut impacter tout le reste d'une vie.
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C'est un drame absolu quand un enfant meurt dans une famille.
Et quand le petit frère décède d'un accident au milieu des siens, le poids de la culpabilité est incommensurable.
Jean-Louis Tripp dépeint cette douleur sans fond et les stratégies de chacun pour vivre avec ce poison qu'est la culpabilité. Aucun membre de la famille n'est épargné.
Jean-Louis Tripp a réalisé le scénario et les dessins de cet album biographique, comme exutoire a une vie minée par cette culpabilité.
Un parcours mis en image avec justesse. Un récit bouleversant.
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Démarche délicate que celle de Tripp qui nous livre l'histoire intime de sa famille, bouleversée en 75 par la mort de son petit frère.
Gilles avait 12 ans, l'âge des garçons remuants. Au bord d'une petite départementale il a voulu descendre côté route, en marche, d'une roulotte hippomobile que la famille avait louée pour des vacances bretonnes.
Une roulotte que Tripp, l'aîné de trois garçons, menait cahin-caha.
Un jeune chauffard, qui roulait trop vite et surtout trop à gauche pour croiser une voiture à cheval , a fauché Gilles et... s'est enfui.
Pas de smartphones à l'époque.
Rien que la campagne déserte autour d'une route un peu paumée où passe un clampin toutes les 5 minutes...

Gilles est mort à l'hôpital du coin , quelques heures plus tard.

Tripp nous dit le traumatisme insurmontable pour ses parents.
La famille qui souffre, longtemps.
Sa propre culpabilité aussi, de ne pas avoir empêché son frère de descendre.
La difficulté à vivre malgré tout, pour lui et les siens.

Et puis l'impossibilité à pardonner au chauffard, qui d'ailleurs n'a manifesté aucune compassion, aucun vrai remords lorsqu'ils l'ont côtoyé au procès un ou deux ans plus tard.
La peine dérisoire qu'il a purgée.
Les maigres amendes dont il a écopé.
Le marchandage sordide des avocats pour le montant des compensations financières.

Tripp fait ce qu'il sait faire, de la BD.
Ici en noir et blanc, couleur du deuil bien sûr, dans notre culture du moins.
Son style en tant que graphiste ne m'a pas rebuté, mais disons qu'il n'a pas provoqué mon enthousiasme ébloui.

S'il fait son métier, ici c'est pour vider son sac.
Comme un exutoire récurrent, il nous assène de loin en loin l'image forte de sa main lâchant celle de son petit frère au moment de l'impact.
Celle aussi de Gilles couché sur le flanc gauche, un pied nu et l'autre encore chaussé d'une tong.
Celle encore du capot d'une Ford Capri se cabossant au moment de l'impact.
L' image des mains est sans doute celle qui me reste le plus en tête, une fois refermé son livre dérangeant.

Tripp nous donne à vivre sa déchirure et celle des siens et même si son récit fonctionne et m'a remué jusqu'aux yeux mouillés, je ne sais trop que penser de sa démarche.

Vraiment, honnêtement, j'ai du mal à y adhérer sans aucune retenue. Elle provoque chez moi un léger malaise, que j'ai du mal à décoder...
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Le petit frère
de Jean-Louis Tripp
👦
1976
Les vacances
L'été
La Bretagne
Les roulottes
L'insouciance
Le bonheur
La joie
Les rires
Le chant
Les regards
La main tendue
Le choc
Le drame
L'incompréhension
Les larmes
Le bruit
Le sang
L'horreur
Le bitume
L'état second
L'urgence
Les pompiers
L'hôpital
Le médecin
Les émotions
La mort
L'enterrement
Le deuil
L'incompréhension
La colère
La rage
La tristesse
Le souvenir
L'hommage
La vengeance
La « réparation »
Et après tout cela,
La vie qui continue…
👦
Je savais que ça serait fort cette lecture…
J'ai versé des larmes… me projetant dans tel ou tel personnage…
À lire, en retenant son souffle !!!

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