Ce corpus de 4 tomes est à l'hermétiste alchimiste ce que la bible est au chrétien et le coran au musulman.
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Euh...
Sur les conseils de mon ami Vanlo, mais j'avoue que ce n'est pas mon univers.
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Les hommes arracheront les racines des plantes, et ils examineront les qualités des sucs. Ils scruteront les natures des pierres, et ils ouvriront par le milieu ceux des vivants qui n’ont point de raison. Que dis-je ? Ils disséqueront leurs semblables, dans leur désir d’examiner comment ils ont été formés. Ils tendront leurs mains audacieuses jusqu’à la mer, et abattant les forêts qui poussent d’elles-mêmes, ils se transporteront les uns les autres, de rivage à rivage, jusqu’aux terres qui sont au-delà. Ils rechercheront même quelle nature se cache plus au fond des sanctuaires inaccessibles. Ils poursuivront la réalité jusqu’en haut, avides d’apprendre par leurs observations quel est l’ordre établi du mouvement céleste. C’est encore peu que cela. Oui bien, il ne reste plus rien que le point extrême de la terre : mais de cela même, par leur vouloir, ils iront explorer la nuit totale.
S'ils ne connaissent pas d'obstacles, s'ils vivent exempts de peine, à l'abri de toute crainte et de tout souci, le ciel même n'arrêtera pas leur audace et ils voudront étendre leur pouvoir sur les éléments. Apprends-leur donc le désir et l'espérance, afin qu'ils connaissent aussi la crainte des accidents et des difficultés, la douloureuse morsure de l'attente trompée. Que la curiosité de leurs âmes ait pour contrepoids le désir et la crainte, le souci et l'espérance vaine. Que leurs âmes soient en proie aux amours mutuels, aux espoirs, aux désirs variés, tantôt satisfaits, tantôt déçus, afin que la douceur même du succès soit un appât qui les attire vers de plus grands maux. Que le poids de la fièvre les accable et brise en eux le désir.
Mais, maintenant, nous sommes encore trop faible pour atteindre à cette vue, nous n'avons pas encore assez de force pour ouvrir les yeux de notre intellect et contempler la beauté de ce Bien-là, sa beauté impérissable, incompréhensible. Quand tu ne pourras plus rien en dire, c'est alors seulement que tu la verras. Car la connaissance qu'on en prend est divin silence, inhibition de tous nos sens.
Mais quand il eut décidé de se révéler tel qu'il est, il inspira à des dieux des élans d'amour, et il distribua plus généreusement dans leurs intelligences la lumière qu'il tenait en son sein, pour qu'ils eussent d'abord le vouloir de chercher, puis le désir de trouver, puis aussi le pouvoir de réussir.
C'est l'Amour, ô âmes, et la Nécessité qui régneront sur vous, car ils sont, après moi, les maîtres et les capitaines de toutes choses.