Les aristocrates anglais ont la particularité d'appartenir à des clubs, ils se rendent régulièrement dans ces lieux où ils boivent un vieux whisky, lisent le journal, discutent de choses et d'autres... Il existe différentes sortes de clubs, des clubs pour se détendre, d'autres pour y nouer des relations d'affaires, d'autres encore sont thématiques, comme par exemple ce club d'horticulture dont fait partie Malcolm Ivory, le héros de cette série d'enquêtes.
Un rassemblement exceptionnel va justement avoir lieu à l'occasion de la découverte d'une sorte d'orchidée extrêmement rare. Mais un meurtre va venir entacher la fête.
Malcolm Ivory, avec toute la délicatesse et la diplomatie qu'on lui connaît va enquêter et tenter de découvrir qui a assassiné celui qui a trouvé cette fameuse orchidée.
Une enquête sympathique qui a le doux parfum des fleurs.
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Une orchidée tellement rare qu'elle suscite les convoitises. Jusqu'au crime !
Dans le cercle très fermé des spécialistes anglais de cette fleur réunit au sein de l'Orchid Club., chacun frétille à l'idée de s'approprier l'inestimable Gongora. Celle-ci vient tout juste d'être dévoilée après sa "capture" par une sorte d' Indian Jones, que la voilà volée et le chasseur de fleurs rares mortellement blessé.
Qui parmi les fanatiques des orchidées aurait commis une telle atrocité (tué et volé).
Sir Malcom Ivory, lui-même membre du sélect Orchid Club, s'attelle à découvrir celui ou celle qui a les mains sales.
Personages et ambiance totalement désuets, intrigue à l'ancienne, une lecture vite emballée.
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Lord Cavendish, petit-fils du célèbre collectionneur d'orchidées William Georges Cavendish, duc de Devonshire; considéra avec attendrissement le plant d'Amherstia nobilis dont le premier spécimen connu avait été ramené des Indes en 1853. C'était Gibson, le collecteur du duc, qui l'avait découvert et l'avait amoureusement transporté dans une petite serre portative jusqu'au domaine de Chatsworth. Tous les ouvrages d'orchidophilie rendaient hommage à la sagacité du découvreur, à la fortune avisée de son commanditaire et, naturellement, à l'espèce rarissime dont la serre tiède du lord pouvait désormais s'enorgueillir.
L'aristocrate tirait plus d'orgueil de la serre de 5 200 M2 élevée par son ancêtre que de ses titres de noblesse. Il trouvait d'ailleurs fort légitime d'avoir été choisi comme président de la section de la Royal Horticultural Society, l'Orchid Club, qui avait pour but la préservation des espèces exotiques et l'étude scientifique des hybridations. Que de changements depuis l'époque où John Dominy avait réalisé le premier accouplement entre une Cattleya et une Laelia, créant ainsi une Laeliocattleya qui fit fulminer la prude conscience des ligues de vertu...Alors qu'aujourd'hui, la liste Sander des orchidées hybrides comprenait près de cent mille sous-espèces enregistrées.
Né en 1931 dans les Ardennes, sous le nom de Jean-Paul Baron, Frédérick Tristan, auteur de plus de trente livres en soixante ans d'écriture, aime brouiller les pistes. Comme Fernando Pessoa, il a créé des hétéronymes qui écrivent à sa place, dont celui de Danielle Serréra, jeune poétesse suicidée à 17 ans. En 1983 il obtient le prix Goncourt avec « Les Égarés ». Membre éminent du courant littéraire de la Nouvelle Fiction identifié par Jean-Luc Moreau, il a notamment publié « le Dernier des hommes » (1993), « L'Énigme du Vatican » (1995), « Stéphanie Phanistée » (1997), ainsi que des romans policiers sous le nom de Mary London. En 2000, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre, rééditée par Fayard depuis 1997. Il a publié ses mémoires en 2010 : « Réfugié de nulle part » (Fayard, 470 p.).
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